Naufragés

Sur l'ile - Chapitre 5

- Ou est ma chemise ? demanda Adam en s'étirant.

Amélie la lui montra, pendu à une branche en train de sècher au soleil, en se disant qu'elle ne pourrait plus profiter de sa peau si parfaite... C'est vrai qu'il était pâle, et vraiment plus musclé. Elle se demanda s'il faisait des pompes dans sa chambre à la cours, juste pour soigner son apparence. En tout cas, l'idée lui plaisait.

- Tu devrais... non. Enfin... attendre que... Mais pour le feu... Bref, conclut-elle. Je vais te la chercher.

- Merci...

Curieux, il la regarda s'éloigner, réalisant pour la première fois qu'elle était en toute... toute petite tenue. Ses longues jambes nues, ses fesses qui se balançaient divinement au rythme de ses pas... Il cru devenir fou devant ce spectacle.

- Merci... répéta-t-il avec un petit sourire en prenant la chemise qu'elle lui tendait.

- Quoi ?

- Pour... la chemise, dit-il en l'enfilant.

- J'avais compris, je voulais dire... pourquoi tu... bref. C'est pas grave.

Il rit doucement.

- Jolie chute de rein, commenta-t-il en se mettant en marche pour le bucher. Je n'avais jamais vu autant de... toi. Et je me rends compte maintenant à quel point c'est dommage...

Amélie ravala sa remarque bien sentie, surprise. C'était presque trop sérieux comme réflexion et ça ne collait pas avec le personnage.

- Tu prèfères que je me rhabille ? demanda-t-elle mal à l'aise.

- Non, assura-t-il avec un petit sourire rêveur. C'est très bien comme ça.

- D'accord je vais m'habiller.

- Non, répéta-t-il en la retenant. Ca peut attendre. J'ai besoin de toi, là.

J'ai besoin de toi ? Elle sourit. Ah oui, c'est vrai que ça faisait son petit effet. Elle le suivit, répétant mentalement ces quelques mots.

- Je t'écoute, dit-elle en s'approchant du tas du foyer

- Tu peux braquer le miroir vers le bois ?

Elle s'exécuta. Il positionna le monocle juste au dessus de l'herbe sèche qu'il avait disposé en base et chercha le point de convergeance.

- Attends... souffla-t-il concentré en posant sa main sur la sienne pour mieux la positionner.

Elle trésaillit. Elle n'avait plus l'habitude qu'il la touche et elle n'aimait pas la manière dont elle prisait ces contacts.

- Attention !

Il attrapa ses mains et les écarta du feu qui avait pris.

- Vous avez la tête ailleur, princesse, se moqua-t-il. Voilà. Il ne devrait plus tarder à...

Un vent froid les entoura faisant trembler dangereusement les faibles flammes qu'ils venaient d'allumer.

- Oh ça non ! fit Adam en se plaçant de façon à couper le souffle importun.

Il mit ses mains directement dans les braises pour les nourrir d'herbes sèches, mais soudain, la princesse se précipita pour les lui retirer. Surpris, il recula pour qu'elle ne touche pas les flammes qui reprenaient de l'ardeur, bascula et l'entraina dans sa chute.

- Tu es imprudent ! Gronda-t-elle

Et comme elle ne savait plus du tout comment réagir, elle ajouta.