Chapitre 11.

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Une heure plus tard, Chloé se réveille "en douceur". Elle ramasse la feuille tombée de ses mains durant son sommeil. Elle remarque alors, au dos du papier, une note collée.

Elle la prend et la lit : "A envoyer à Mrs. John, 44 grande place, St-Martin, Sussex. Avant Samedi."

Ce n'est pas la même écriture, celle-ci est bâclée et il ne devait plus y avoir beaucoup d'encre car certaines lettres se devinent avec le passage de la pointe du stylo.

Pourtant, elle en est sûre, ce Post-it n'y était pas avant qu'elle s'endorme. C'est donc quelqu'un qui est venu le poser pendant son sommeil. Mais la porte de son appartement, elle l'a fermé quand elle est arrivée ?

Prise d'un gros doute, Chloé traverse son petit salon et se poste devant la porte d'entrée. Elle est grand ouverte. Elle se penche et voit un autre Post-it, où il y a marqué :

"Merci pour les clés. A bientôt j'espère!"

La jeune femme frissonne. Elle a maintenant deux possibilités devant elle :

- Ou bien c'est quelqu'un qui a une bonne intention et qui a remarqué ce papier collé. Mais alors, comment expliquer qu'il/elle soit venu(e) dans son sommeil ? Et comment connait-il/elle son adresse ?

- Ou bien c'est quelqu'un de mal intentionné qui veut lui donner une fausse piste. Ça expliquerait le mot devant sa porte. Mais alors, il l'aurait suivie et espionnée pour savoir son adresse ?

Rien qu'en pensant cela, la jeune femme en a froid dans le dos. Elle secoue la tête pour oublier et reprendre son raisonnement de zéro. La question la plus importante est maintenant :

Qui et surtout pourquoi était-on entré dans son appartement ? Pour un Post-it ?

Bien que peu confiante, Chloé décide de se rendre à l'adresse indiquée, si elle existe... Mais d'abord, elle doit aller au manoir, pour passer la nuit.

Elle reprend sa voiture et se rend à sa maison d'enfance. Elle y est accueillie pour la deuxième fois de la journée par le majordome qui la conduit dans sa chambre de nuit.

Celle-ci est située au deuxième étage. Avant d'ouvrir la porte, Mr. Lantbert dit à Chloé :

"J'ai pensé que vous n'auriez pas voulu dormir dans votre chambre d'enfant, car ça vous rappellerai... Trop de souvenir !?"

"Vous avez bien pensé, merci beaucoup."

Il ouvre la porte et dévoile la pièce en s'effaçant sur le côté pour pouvoir laisser entrer sa visiteuse.

La pièce n'est pas très grande mais les meubles sont si bien répartis qu'on croit qu'il y a plus de place. Un lit au sommier de bois ancien et aux draps clairs, repose en son milieu. Sur sa gauche, un petit secrétaire, aussi en bois, trône. Dessus, il n'y a rien mais Chloé devine une fine couche de poussière. Sur la droite, il y a une étagère, encore en bois, mais cette fois-ci plus claire, où étaient sans doute rangés les vêtements de l'ancien occupant de cette chambre. Au-dessus du bureau, Chloé remarque une fenêtre pas très grande, dont le contour fait de bois peint en blanc mais dont la peinture s'écaille, qui laisse la place derrière ses carreaux à une vue du jardin. Les haies que son père adorait voir taillées sont toujours à la même place et toujours aussi bien coupées. La fontaine que ses arrière grands-parents avaient fait installée est toujours là et l'eau jailli toujours. Le ciel bleu resplendit et illumine tout l'ensemble. Mais ce décor paraît pourtant froid, même glacial à la jeune femme, sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle frissonne doucement. Le majordome pose au pied du lit sa valise, qu'il lui a montée. Elle le remercie sans en être vraiment consciente. Remarquant qu'elle est dans les nuages, le majordome sort sans aucun bruit de la pièce, laissant Chloé seule avec ses pensées. Elle ne l'entend même pas partir.

Elle s'assied doucement sur le matelas, sans quitter le ciel qu'elle regardait jusqu'à présent des yeux. Elle soupire. Arrivant enfin à détacher ses yeux de l'océan bleu clair parsemé de coton, elle passe sa main sur les draps somptueux. Pourquoi ? Pourquoi tout ça, c'est arrivée à elle ? A sa famille ? elle n'aurait pas pu vivre normalement, avoir une vie normale, avoir un mari, des enfants, des parents encore en vie, ou encore légaux par rapport aux lois, une sœur et tante pour ses enfants ? Non, la vie n'a pas voulue. La vie a voulue la faire souffrir, encore et toujours plus. Et maintenant, elle ne peut même pas savoir qui est ce fichu assassin. Elle sait juste que c'est un lâche. Un gros lâche. Le plus gros lâche de la galaxie.

Elle soupire, s'allonge en travers du lit et pleure. Ses larmes chaudes coulent de ses yeux, traversent son beau visage pâle et tombent sur la couverture. Elle se sent vidée.

*Ellipse de 4 heures*

Elle a pleuré longtemps, très longtemps. Elle s'est endormie, son manque de sommeil des dernières semaines la rattrapant, et vient de se réveiller. Elle regarde par la fenêtre, le ciel s'est assombri par rapport à tout à l'heure, il est maintenant presque totalement noir. Les premières étoiles s'allument, les réverbères qui bordent la rue et les lumières fixées au sol du jardin aussi. Elle entend une cloche qui résonne dans les couloirs de la maison.

Le majordome entre et lui dit :

"Mademoiselle, le repas est prêt. Vous venez manger ?"

"Oui, j'arrive."

En effet, la jeune femme, après son somme, est maintenant affamée. Elle descend les grands escaliers de marbre blanc en compagnie de M. Lantbert, qui ne dit mot.

Le repas est composé d'une entrée, deux plats et des desserts, comme à tous ces repas luxueux que les bourgeois s'offrent tous les jours.

*Ellipse du repas*

Une fois le repas terminé, durant lequel Chloé et le domestique n'ont presque pas échangé, la jeune femme remonte dans sa chambre. Elle ne ferme pas tout de suite ses volets de bois, blancs, comme le reste de la façade, car elle veut pouvoir observer le ciel jusqu'au dernier moment. Toutefois, après avoir frappé à sa porte, le majordome entre et lui recommande de fermer ses volets :

"Si il y a des gens comme la dernière fois, dans le jardin, ils remarqueront que des volets restent ouverts, et ils se demanderont sûrement pourquoi."

"Oui, vous avez raison. Je le fais tout de suite."

Elle ferme les volets devant lui, après quoi il s'en va en murmurant un "bonne nuit" à peine audible.

La vraie "fête" va pouvoir commencer. Pense-t-elle dès que M. Lantbert referme la porte et s'en va.

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Hey tout le monde !

J'espère tout d'abord que ce chapitre vous aura plu ! Je sais, et j'en suis désolée, j'ai mis plus de temps à écrire ce chapitre et il n'est pas plus long que les autres, mais... DÉSOLÉE !!!

Bref, j'essayerai de faire plus vite la prochaine fois, je vous le promets ! Bon ça va aussi, une semaine sans chapitre, c'est pas catastrophique, si ?

Mais c'était parce que avec le collège, on a eu le stage en entreprise en plus la semaine dernière, et j'ai eu la flemme, j'ai vu des potes pendant le weekend, je suis allée au ciné... Je vais pas vous raconter ma vie non plus !! Mais je ME JUSTIFIE !!!

Bref, je vous fait de gros bisous, et à bientôt le plus vite possible !!

P.S. : Ne faites pas attention aux fautes d'orthographe, je n'ai pas eu le temps de corriger... Bisous !!

Meurtres au couteau [TERMINÉ]Where stories live. Discover now