La meilleure version de moi

Partie 6 : Katy amoureuse

Dans ses bras, j'ai ressentit un sentiment qui m'était jusque là inconnu, c'était un mélange de confort, de protection, de peur et de joie, c'était en tout cas indescriptible à mon niveau. On est resté comme ça durant plusieurs minutes.
Khadim : "Jeune fille où était tu depuis tout ce temps ? Je t'ai cherché partout. Une fois quand j'étais en vacance j'avais réussi à trouver ton adresse mais une fois là bas ta tante m'a dit que tu étais en voyage"
Moi : "Oui j'ai quitté chez moi en classe de seconde, je vivais en Richard Toll et après mon bac je suis partie aux Etats Unis"
Khadim : "Ah ouais, tu m'as manqué petite "
Moi : "Tu m'as manqué aussi mais maintenant je suis grande, C'est quoi tous ses gardes du corps ? "
Khadim : "Pufff j'en ai marre d'eux, c'est Souley Fall qui nous l'impose"
Moi : "Souley Fall ? Le président ?"
Khadim : "Tu ne te rappelles pas de papa Souley? Bon je suis son fils à ce qu'il paraît et c'est le président"
Moi : "Ah ouai, tu es le fils du président. Pourtant à chaque fois que je le vois à la télé, je me disais que son visage me dit quelque chose."
Khadim: " bah oui c'est mon père, tu viens on y vas je te dépose"
Je l'ai suivit et on est monté dans sa voiture, avec un de ses gardes du corps, deux autres voitures nous suivaient.
Khadim me dévorait du regard, j'étais super gênée, tellement que je ne savais plus où me mettre. Il a mis le son de Singila "faut pas me toucher" et fredonnait le son en me regardant waw quel moment.
Khadim en fredonnant: "Attention vaut mieux pas m'approcher, attention vaut mieux pas me toucher, je n'ai pas fait vœux de chasteté, je suis sensible je pourrais t'aimer"
Pour la première fois depuis mon viol, je me sentais à l'aise avec un homme à côté de moi; d'habitude ils me faisaient tous peur et je ne supportais pas d'être à côté d'un homme mais avec Khadim c'était différent.
On est arrivé dans mon immeuble et il fallait se dire au revoir.
Khadim :"Tu ne peux même pas imaginé à quel point je suis heureux de t'avoir retrouvé Katy. Je peux avoir ton numéro, il faut qu'on rattrape le temps perdu toi et moi"
Après avoir un peu hésité, je lui ai donné mon numéro. Il m'a donné un doux baiser sur la joue et je suis descendue de sa voiture, le cœur palpitant.
Pendant un labs de temps, j'avais même oublié la rancune et le dégoût que je ressentais pour les hommes.
Je trouve Mareme et tata Rokhaya dans le salon.
Mareme : "Wa Katy, où sont les courses ?"
Moi : "Quels courses ?"
Elles ont éclaté de rire.
Badiène Rokhaya : "Mais Katy, tu étais partis au super marché la bonne Ndèye t'attendais pour faire le déjeuner "
Moi : "Oh mon Dieu, quelle folle "
Mareme : "Tu es devenue amnésique ou quoi, maman ça devient urgent là, il faut contacter un médecin d'urgence hahaha"
Moi : "Lâche moi toi, c'est toi la folle mdr"
Badiene Rokhaya : "Que s'est-il passé ?"
Moi : "J'ai rencontré un ami d'enfance"
Mareme : "Un ami ? hum à éclaircir chérie, pourquoi tu es toute rouge et toute gênée alors ?"
Moi : "Laisse moi tranquille, il y a rien à éclaircir ici, je ne suis pas comme toi moi"
Mareme : "En tout cas , affaire à suivre"
Mareme m'a accompagné et on est retourné au super marché pour faire ces courses là, cette fois ci on a prit la voiture que papa m'avait offerte pour faire plus vite.
Quand on est rentré Mareme m'a trouvé dans ma chambre.
Mareme :"Bae, tu fais quoi ?"
Moi : "Rien"
Mareme : "Et si tu me disais qui tu as rencontré réellement ? Je te connais comme si je t'avais faite Katrine Maimouna Fall, cette rencontre t'a bien secoué et je veux tout savoir tout de suite"
Moi : "Pufff"
Mareme : "Vas y dépêches toi dis moi tout"
Elle s'est installée confortablement dans mon lit.
Moi : "J'ai rencontré un ami d'enfance comme je te l'ai dit. Il s'appelle Khadim et on a grandit ensemble. Avec lui et deux autres on étaient les meilleurs amis du monde, on a fait la primaire ensemble et je les aimais plus que tout au monde, surtout lui"
Mareme :" Il est ton premier amour ?"
Moi : "En quelque sorte"
Et là mes larmes ont commencé à couler.
Mareme : "Pourquoi tu pleures chérie, c'est une bonne chose que vous vous soyez retrouvé. Peut être qu'il n'est pas trop tard pour vous deux et si c'est le cas tu vas enfin pouvoir vivre l'amour le vrai et connaître ce sentiment merveilleux"
Moi en larmes : " Toi même tu sais que c'est impossible Mareme"
Mareme : "Mais pourquoi c'est impossible Katy ? Je t'en supplie ne sois pas aussi pessimiste, toi aussi tu as droit au bonheur"
Moi : "Parce que j'ai étais détruite au plus profond de moi et jamais je ne pourrais être avec un homme ça tu le sais Mareme ne remue pas le couteau sur la plaie"
Mareme : "Katy ma chérie toi aussi, il faut que tu arrêtes de te faire du mal bon sang. Ce qui t'es arrivée est horrible, j'en connais qui n'auraient pas survécu à une telle épreuve mais Katy ce n'est pas une raison pour mettre ta vie entre parenthèse. Tu veux te priver à jamais d'amour ? Tu ne veux pas te marier un jour ? Ne souhaites tu pas avoir des enfants ?"
Moi en larmes :" Oui Mareme, bien sure que j'aimerai, c'est le rêve de toute femme et moi aussi figures toi mais j'ai été violée, on m'a violée Mareme comment veux tu que je fasse abstration de ça"
Tata Rokhaya : "Quoi, Katy qu'est-ce que tu as dit ?"
Mareme et moi on a ouvert les yeux.
Mareme : "Maman tu es là depuis quand ?"
Tata Rokhaya: "Assez longtemps pour avoir entendu ce que Katrine a dit. Katy ma chérie dis moi que ce n'est pas vrai"
Moi en larmes : "Si badiène Rokhaya c'est vrai, c'est arrivé quand j'avais 13 ans et cet homme m'a tout pris, je ne suis plus rien, je ne suis plus une femme"
Ma tante s'est assise, les mains sur la tête, les larmes coulant à flot.
Après plusieurs minutes dans un silence absolue, elle dit faiblement.
Badiene Rokhaya : "Qui ? Qui a osé te faire ça Katy ?"
Moi en pleures :" C'est un homme qui m'a trouvé chez moi, dans ma chambre, là ou je me sentais le plus protégée"
Badiene Rokhaya : "Il est en prison ?"
Moi :"Non, une enquête a été menée mais elle n'a aboutit à rien"
Mareme : "Pourquoi tu ne lui dit pas que cette garce est derrière tout ça ?"
Moi : "Mareme l'a ferme"
Badiene Rokhaya : "Quelle garce ?"
On est resté silencieuse toutes les deux
Badiene Rokhaya :"C'est à vous que je parles"
Mareme : "Katrine je suis désolée mais si tu ne lui dit pas, je le ferais"
Badiene Rokaya : "Katrine Maïmouna Fall ?"
Moi en larmes :"Je ne veux pas que tu fasses quelque chose badiene, je suis détruite à jamais, ce n'est pas la peine de gâcher la vie d'autres personnes"
Badiene Rokhaya : "De un, ta vie n'est pas détruite, tu es jeune et belle ce n'est pas un mauvais jour qui va gâcher ta vie je te le promets, de deux tu vas me dire la vérité et de trois je vais commettre un meurtre"
Moi en pleures :" Non je ne peux pas te le dire"
Badiene Rokhaya : "Mareme Ndiaye ?"
Mareme : "Maman j'avais promis à katy de ne jamais en parler, je ne veux pas qu'elle me déteste après, Katy dis lui s'il te plaie"
Badiene Rokhaya : "Vous me connaissez très bien et vous même vous savez que je vais découvrir la vérité donc autant me le dire tout de suite parce je vais vraiment être en colère"
Moi en larmes : "Badiene tu te souviens que je vous avez raconté lors de mon arrivé à Richard Toll que ma belle mère Oumou Khaïri Ndiaye me maltraitait"
Badiene Rokhaya : "Oui"
Moi en larmes :"C'est elle qui m'a offert à cet homme le jour de mon 13ième anniversaire"
Ma tante a grandement ouvert les yeux, ses larmes coulaient et j'avais l'impression qu'elle s'éttouffait. Après plusieurs minutes qui parurent des heures, elle s'est furtivement levée et est sortie de la chambre, peu de temps après on a entendu le bruit de la voiture, Mareme et moi on s'est empressée de sortir mais ma tante était déjà partie.
Moi : "Mareme où est-qu'elle va ?"
Mareme : "Sûrement chez Oumou Khaïri, tu connais ma mère"
Moi : "Allons y alors"
Mareme : "Tu as raison"
On s'est dépêché de sortir prendre un taxi, après quelques minutes de route on est arrivé. C'est un brouhaha comme pas possible qu'on a trouvé là bas. Les bonnes tenaient fermement ma tante RoKhaya qui hurlait et se débattait pour qu'elle la laisse. Oumou Khaïri saignant du nez était tenu par les jumeaux Ibou et Pape.
Badiene Rokhaya en hurlant : " Oumou Khaïri Ndiaye Wallahi Azim, tu vas le payer cher. Je te le jure sur tout ce que j'ai de plus cher que je vais te le faire regretté amèrement imbécile. Tu n'as pas de cœur, en tant que mère comment as tu osé lui faire ça"
Oumou Khaïri pleurait.
Oumou : "Rokhaya tu me connais jamais je ne serais capable de lui faire une telle chose"
Ma soeur Fatou est descendue des escaliers presque en courant, elle avait tellement grandi et était devenue très belle.
Fatou :" Mais que se passe t-il ici ? Badiene Rokhaya, maman vous vous battez ?"
Badiene Rokhaya : "Juste pour ses anges que j'aime plus que tout qui sont tes enfants je m'en vais, mais saches juste une chose tu vas le payer"
Ma tante est sortie en furie et Mareme et moi on l'a suivit, Ibou aussi nous a suivit.
Une fois dehors, Ibou m'interpelle.
Ibou : "Qu'est-ce qu'il y a Katy ? Qu'est-ce que Badiene a voulu dire ?"
Moi : "Rien mon bébé, elle a juste appris que ta mère me frappait quand on était petit"
Ibou : "Tu es sûre que c'est juste ça ?"
Moi : "Oui mon chéri"
Ibou : "Elle a raison d'être en colère et moi je vous soutiens entièrement"
Moi : "Ne t'inquiètes pas pour ça, vas voir ta mère, je t'appelle après."
J'ai rejoint ma tante et Mareme dans la voiture, ma tante conduisait comme une folle jusqu'à la maison, je ne l'avais jamais vu autant en colère.
Une fois à la maison ma tante nous a appelé dans le salon.
Badiene Rokhaya : "Katrine ma chérie, je suis tellement désolée de tout ce que tu as vécu. Je donnerai tout ce que j'ai pour reculer le temps et te protéger de cette imbécile de Oumou. Mais ce qui est fait est déjà fait, je veux juste que tu saches une chose, ta vie n'est pas détruite, elle vient juste de commencer. Ne te prive de rien, vit comme si chaque jour était le dernier jour. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose qui clochait mais je te promets qu'on va la foutre en prison"
Moi : "Badiene, je t'aime tu le sais, tu m'as tout appris, tu m'a tout donné et pour ça je te serais éternellement reconnaissante. Ne me parles pas de prison, je ne suis pas prête pour ça, je ne suis pas prête pour des procès en plus finir et jamais je ne pourrais mettre la mère de mes frères en prison, surtout Ibou comment pourrais je lui faire ça, je t'en supplie n'insiste pas."
Badiene Rokhaya : "Je ne vais pas insister la décision te reviens, je comprends que tu ne veuilles pas brisé ta famille et ton père si jamais il le sait, il sera vraiment mal. Je veux juste que tu saches que si jamais tu prends la décision de porter plainte, je suis là pour toi et je te soutiendrai
Moi : "Merci badiene"
Elle m'a prit fortement dans ses bras.
C'était une journée remplie d'émotions pour nous et de délivrance pour moi, à chaque fois que je parle de mon viol, j'ai l'impression qu'un brique de pierre se libère de mes épaules, je devrais peut être le dire partout pour me sentir complètement libérée mdr.
Le soir on était assis tranquillement dans le salon ,j'étais en train de tresser Mareme quand je reçu son appel, je parle de Khadim biensûre, la folle de Mareme qui regardait des photos sur mon téléphone à hurler en voyant son nom apparaître sur l'écran.
Mareme :"Bae, c'est Khadim l'homme de notre vie vas y réponds"
Moi : "Calmes toi fofolle"
J'ai répondu à l'appel
Khadim avec une voix unique en son genre :"Katrine Maïmouna Fall"
Mon cœur a tellement battu fort que j'ai crut qu'il allait sortir de ma poitrine
Moi timidement : "Khadim Rassoul Fall"
Khadim : "Comment vas tu ?"
Moi : "Je vais bien et toi"
Khadim : "Je vais bien aussi, sauf que je n'arrêtes pas à penser à toi depuis ce matin, tu m'as beaucoup manqué tu sais"
Moi : "Tu m'as beaucoup manqué toi aussi"
J'ai vu Mareme dansé en entendant ma réponse, j'étais super gênée.
Khadim : "J'aimerais qu'on se voit Samedi pour un dîner"
Moi choquée : "Un dîner ?"
Mareme :" Allez dis oui dis oui dis oui"
Badiene Rokhaya : "Mareme tu vas te taire et la laisser tranquille"
Elle s'est tu en boudant.
Khadim : "Tu es là ?"
Moi : "Oui je suis là"
Khadim : "Alors ? Tu ne veux pas aller dîner avec moi ? Je veux juste qu'on rattrape un peu le temps perdu"
Moi : "Khadim tu sais je ne suis plus la petite fille que tu as connu, j'ai beaucoup changé"
Khadim : "Le contraire m'aurait étonné, laisses moi connaître la nouvelle version de toi alors"
Moi avec hésitation : "D'accord"
Khadim :" On dit Samedi 20h ?"
Moi :"D'accord ça me va"
Khadim : "Allez bonne fin de soirée, à Samedi bisous"
Moi : " Ciao, bisous"
Mareme s'est jetée sur moi et s'est mis à chanter, ah cette fille, elle est trop folle.
Moi : "Calmes toi Mareme c'est juste un dîner"
Mareme : "Juste un dîner ? non chérie, c'est le premier dîner que tu acceptes avec un homme, maman donc ?"
Badiene Rokhaya : "Donc cet homme compte énormément pour elle"
Moi : "Ah lala, vous allez me laisser tranquille"
Badiene Rokhaya : "On est juste très contente pour toi ma chérie, promets moi de profiter au maximum"
Durant tout le restant de la semaine Khadim m'appelait chaque jour et on discutait de tout et de rien, c'est comme si on ne c'était jamais quitté et c'était juste merveilleux.
Le Samedi que je redoutais tant arriva. Mareme était encore plus excitée que moi et elle a décidé de faire mon maquillage. Elle m'a superbement maquillée, je ressemblais à une princesse. J'ai porté une très belle robe rouge qui m'arrive sur les genoux et des bottes couleurs python, j'ai laissé mes cheveux à l'air.
Je me regardais dans le miroir et j'avais l'impression de voir une autre personne. Ma tante et Mareme étaient aux anges et me gâtait en compliment.
Vers 20h Khadim m'a appelé pour me dire qu'il était devant mon immeuble. J'ai descendu difficilement les escaliers, mes mains étaient devenues tout à coup moites, mes jambes tremblantes et le cœur palpitant à 1000 à l'heure.
Quand je suis sorti de l'immeuble, je l'ai vu adossé sur sa voiture en train de manipuler son téléphone. Quand il a relevé la tête et que nos yeux se sont croisés, mon corps fût rempli de frissons. Il s'est approché et m'a donné un doux baiser sur la joue faisant multiplier mes frissons.
Khadim : "Salut Katy, tu es magnifique waw"
Moi : "Salut Khadim, merci"
Il m'a ouvert la portière de la voiture et je me suis installée. J'ai remarqué une voiture noire derrière nous, sûrement ses gardes du corps.
Après quelques minutes de routes on est arrivé à un très beau et grand restaurant, dans la salle où l'on nous a conduit il n'y avait personne. On s'est installé sur une très belle table.
Khadim : "Alors Katrine Maïmouna Fall, tu deviens quoi ?"