Chapitre 10 (2/2)

2.9K 368 53
                                    

— Je sais que tu ne veux pas entendre parler d'entraînements, mais ces éclairs auraient pu tuer quelqu'un tout à l'heure. Ils auraient pu blesser Eren, ou n'importe qui se trouvant trop près de toi. Si tu ne fais rien pour maîtriser ton pouvoir tu finiras par le regretter, tu peux me croire, une erreur peut coûter très cher.

— Oui, oui... lâchai-je, distraite.

— Aloys, ce n'est pas une blague, s'énerva-t-il devant mon manque d'intérêt.

— Je sais, j'ai dit oui, général.

— Oui ? répéta-t-il un peu surpris.

— J'accepte de m'entraîner, alors par pitié, épargnez-moi vos sermons.

Étonné, il me dévisagea longuement, immobile comme une statue.

— Arrêtez de me fixer comme ça. J'ai dit ce que vous vouliez entendre, alors laissez-moi me reposer deux minutes.

— Il va vraiment falloir que tu arrêtes de me donner des ordres. Je te signale que je suis ton...

— Supérieur, l'interrompis-je, j'ai bien compris.

Un silence agréable s'installa entre nous, seulement interrompu par ma respiration sifflante.

— Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? s'enquit-il après un instant.

— Pas vos arguments.

— Alors quoi ? insista-t-il.

— Bran. Ses arguments sont meilleurs que les vôtres et lui ils ne passent pas son temps à me prendre la tête.

Il fronça les sourcils, comme s'il cherchait à savoir de qui je parlais, puis son visage se crispa.

— Celui qui a voulu t'aider dans le couloir ?

— Oui.

— C'est un soldat de seconde zone, comment se fait-il que tu le connaisses ?

— Je lui ai sauvé la vie à Paris.

Il hocha la tête, comme si c'était logique ou qu'il l'avait vu quelque part dans mon dossier puis demanda :

— Et quels étaient ses arguments ?

— Vous êtes bien curieux, rétorquai-je en me redressant. Occupez-vous donc de vos affaires.

— Tu fais partie de mes affaires désormais, répondit-il en me dévisageant de nouveau. J'essaye seulement de comprendre ce qui se passe dans ta tête.

Ses affaires ? De quel droit il se permettait de penser ça ? Je le foudroyai du regard ce qui le fit éclater de rire.

— Oui bon d'accord, désolé, j'essaye d'en savoir plus sur toi, c'est tout. Tu fais partie de mon escouade, j'ai besoin de te connaître.

— Quand on apprend à se connaitre, ça va dans les deux sens, ce n'est pas censé être un interrogatoire, répliquai-je.

— Oh ! Excuse-moi, je ne savais pas que tu étais curieuse à mon sujet, lâcha-t-il en s'asseyant à côté de moi d'un air satisfait qui me donna des envies meurtres.

— Ce n'est pas le cas, sifflai-je, sur la défensive.

— Tu viens pourtant de dire le contraire. Alors vas-y demande moi quelque chose, ce que tu veux.

— Arrêtez de sourire comme un imbécile, grognai-je, de plus en plus irritée par son air victorieux.

— Ce n'est pas une question ça, c'est encore un ordre, fit-il remarquer.

Aloys (Tome 1) : lightning and shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant