Chapitre 58 - Du sang

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Une tension règne au sein de la tanière. Après la tentative échouée de récupérer Hélène saine et sauve, Louisa peine à retrouver un raisonnement cohérent. Rassemblés dans la cuisine, les informations fusent de partout et chaque membre de l'équipe s'acharne à proposer la meilleure solution pour ALLOS.

Je te dis qu'Hélène parlera forcément ! proclame Julien assit sur la table de la cuisine. Ils vont lui faire subir l'horreur pour avoir la moindre information sur ALLOS !
—Tu dis n'importe quoi, rétorque André. Hélène est sur-entraînée pour affronter ces situations. Elle résistera à l'interrogatoire, c'est obligé.
—Tu lui donnes bien trop de confiance.
—Il a raison, reprend Loup. Hélène est la femme la plus résistante, courageuse et imperturbable que je connaisse. Elle ne dira rien.
—Je suis d'accord, ajoute Louisa.

Jules observe Loup du coin de l'œil. Il a déjà vu cet homme en compagnie de sa mère et ignorait totalement son vrai travail. D'ailleurs, Jules ne fut pas très étonné lorsque ce monstre tatoué à l'accent slave a montré sa vraie identité. Il n'était pas l'assistant de Madame Cactus mais plutôt le bras armé et sans pitié de ALLOS.
Jules observe cette équipe dévouée à sa sœur et plus il passe du temps en leur compagnie, plus son envie d'être un membre actif du cartel l'envahit.

De toute manière, on est pas en Corée du Nord, dit Jules subitement. La torture est interdite en France, si je me trompe.
—Tu te trompes, rétorque froidement Julien. Lorsqu'il s'agit d'affaire de drogue et de millions de dollars, les loi démocratiques disparaissent aussitôt.
—Je vois...
—Oui et Hélène est une femme très recherchée, ajoute André. C'est du pain bénit pour Bérard et il ne se gênera pas pour utiliser la manière forte. Il l'a fait avec Louisa d'ailleurs.
—On s'en fou de savoir si Hélène parlera ou pas ! réplique Louisa avec vigueur. Bérard connaît déjà tout de nous et notre priorité est de récupérer Hélène ! Comment fait-on ?!

André soupire et attrape une bouteille de whisky sur le comptoir. Loup s'empresse de lui tendre un verre.

On ne fait rien Louisa. On doit se protéger et attendre, encore une fois, que la tension redescende. On ne peux pas attaquer la police, c'est bien trop risqué pour nous.
—Ca serait du suicide oui, ajoute Julien qui tend un verre vide à André.
Non ! Je refuse de rester terrer à attendre une solution miracle ! La Norway nous l'a fait à l'envers et à cause d'eux, on a perdu Hélène ! Je veux du sang ! Je veux les voir crever un par un et surtout cette connasse d'Oléana ! Alors non ! On se bouge le cul et on trouve un plan d'attaque !

Toujours en recul, Jules observe sa sœur perdre patience. Jamais il n'aurait imaginer entendre de tels mots sortir de sa bouche. Il ne voyait pas Louisa, adoratrice des écrivains psychanalystes, devenir une vraie leader du crime organisé.

Louisa, tu dois garder ton calme. Je te rappelle que tu as des alliés maintenant et la Norway Arctic pourra être gérer au sein du cercle des cartels. On doit analyser la situation avant d'intervenir.
—Il a raison Louisa... ajoute Loup. Le lieutenant Bérard va mener ses investigations et nous verrons concrètement nos points d'attaque après ses conclusions. Ils nous attendent au tournant. Rester silencieux c'est faire preuve d'intelligence.
—Pour moi, c'est être faible, dit Louisa en attrapant le whisky.

Louisa se résigne et quitte la cuisine pour s'affaler dans un sofa miteux au fond de la pièce.

Ce soir nous restons ici. C'est trop dangereux de sortir après une telle nuit, dit André à l'équipe. Reposez vous. Peut-être que la nuit nous portera conseil...

À LA TÊTE DU CARTEL : IIWhere stories live. Discover now