Chapitre 76 - Barbare

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Mais vous êtes malade !
—Encore une fois lieutenant Bérard, surveillez votre langue avec moi ! réplique le président Coty hors de lui.

Bérard, malgré un contrôle absolu de sa rage, se lève vigoureusement de sa chaise et vient poser ses deux mains sur le bureau présidentiel.

Si vous faites ça... L'anarchie règnera en maître ! Vous devez être très prudent ! Surtout avec Louisa Conti !
Ma décision est prise et si vous n'êtes pas satisfait de ma décision, je vous démet de vos fonctions !
—Parfait ! Je refuse de participer à cet acte odieux ! Sans même vous en rendre compte, vous agissez comme ces barbares !

À son tour, le président se lève de sa large chaise en cuir.

Ne me parlez pas de barbare ! À l'heure où l'Europe sombre dans la folie guerrière, je ne suis pas le pire dirigeant de ce continent ! Mais Louisa Conti est une plaie ! Quand on est en guerre, on ne respecte pas forcément les règles ! hurle le président, les yeux exorbités par la colère et la fatigue.

Le lieutenant Bérard sourit faussement, pour montrer au président tout le mépris qu'il lui inspire.

Vous êtes nul comme président... Vous êtes nul comme chef de guerre... et si j'en crois nos médias, vous êtes nul en diplomatie. Alors j'espère sincèrement que vous aurez Louisa Conti...

La lieutenant prend subitement la direction de la sortie.

Sinon, c'est elle qui vous aura et tout le pays pâtira de votre incompétence, conclue Bérard en claquant la porte derrière lui.

À LA TÊTE DU CARTEL : IIWhere stories live. Discover now