Chapitre 17

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— Pourquoi ce n'est pas lui qui me fait sortir ? N'est-ce pas lui qui s'est débarrassé de moi en m'enfermant ici ?

— Il est à l'étranger en ce moment.

— Je te demande pardon ?

— Calme-toi, cela ne sert à rien de t'agiter. Tu ne pourras  rien changer.

— Tu as raison, j'ai été stupide. Je l'ai toujours été, c'est pour cela que je finis toujours comme une proie.

— Je veux que tu m'effaces ces pensées luctueux. Tu sors enfin d'ici, tu devrais te réjouir.

— J'aimerais bien, mais je ne sais plus faire une telle chose. Allons-y, ne  nous éternisons pas plus Soen.

Sur ces mots, ils partirent pour mystre.

Elhéa espérait ne plus jamais revoir Harim après ce qu'il avait fait. Elle n'arrivait pas à saisir pour quelle raison il avait agi de la sorte, elle n'avait aucune importance spéciale dans sa vie. Il est roi et sa vie n'avait aucune valeur quelconque. Pourquoi un homme se mettrait-il dans une telle colère à cause d'elle ?

— Que se passe-t-il, l'interrogea Soen alors que la jeune fille n'avait pas prononcé un mot depuis qu'ils étaient là.

— Je songeais à certaines choses, ne t'alarme pas. Tout va pour le mieux.

— C'est toujours lorsque tu dis que tout va bien que tu tentes de commettre l'irréparable.

— Je ne pensais pourtant pas à cela, je n'ai pas envie que tu aies ma mort sur ta conscience.

— Pourquoi es-tu si silencieuse ? Tu n'aimes pas cet endroit ?

— J'aime cette ville, elle est aussi calme que Booz. J'ai simplement l'impression de ne pas mériter que des gens s'inquiètent pour moi. Je ne mérite pas que l'on prenne soin de moi avec tant de tendresse.

— Pourquoi penses-tu continuellement de cette manière ?

— Parce que je mérite tout ce qui m'arrive, rien ne me surprend en vérité. Je moissonne mes semences, révèle-t-elle en essayant de retenir ses larmes.

— Nous devrions arrêter de parler de ces choses, je ne veux pas que tu replonges dans ton passé pour que je comprenne tes pensées lorsque tu ne t'exprimes pas. Je veux que tu prennes tout le temps qu'il te faudra avant de te confier à moi. Je sais être patient, dit-il en prenant la main de la jeune fille pour la conduire dans sa cuisine.

— Que faisons-nous dans ta cuisine ?

— Je vais cuisiner, toi, tu vas t'asseoir en buvant un thé.

— Je proposerais bien de te venir en aide, mais je suis une piètre cuisinière.

— Je t'apprendrai si tu le souhaites, ce n'est pas très ardu.

— Je ne pense pas que je serai une bonne élève, prononça-t-elle dans un murmure.

— Voici ton thé glacé aux agrumes et aux fleurs d'hibiscus.

— Je te remercie Soen.Il me semble sapide.

— Tu devrais goûter avant de donner ton avis.

Elle fit comme il  notifia , et le mélange des saveurs fut surprenant.

— Je pense que je ne pourrais pas me lasser de ce thé, déclara-t-elle en fuyant le regard perçant que Soen posait sur elle. Il esquissa un sourire, puis laissa la jeune fille pour se concentrer sur la préparation du déjeuner.

𝗠𝗜𝗘𝗟 & 𝗙𝗜𝗘𝗟Where stories live. Discover now