Chapitre 18

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— As-tu perdu la tête Harim? Tu es en première page des journaux internationaux !

— J'avais de très bonnes raisons Soen, tu me comprendrais si tu savais .

— Quelles raisons pourraient te conduire à rouer de coups le premier ministre de Yistri? Un pays avec lequel tu es censé faire du commerce ?

— Je ne l'ai pas tué parce que j'étais en dehors de mes terres.

— Tu devrais rentrer rapidement, j'ai quelques mots à te dire.

— Je serai de retour dans deux heures.

— Tu as intérêt à avoir une raison irréfutable, dans le cas contraire, c'est moi qui risque de te tuer, car tu es vraiment un idiot. Menaça Soen en mettant fin rapidement à l'appel.

— J'imagine que c'est ton ami qui est l'auteur de cette colère que je lis dans tes yeux, prononça Elhéa en s'approchant à petit pas vers Soen.

— Approche, dit-il doucement en ouvrant ses bras pour qu'elle vienne s'y blottir.Ce qu'elle fit sans aucune hésitation.

— Je suis extrêmement désolé que le roi ait eu un tel comportement. J'ignorais qu'il était parti avec de tels objectifs.

— Tu ne devrais pas l'être, ce n'est pas ta faute. J'ai simplement honte à la simple idée que mon histoire fasse la une des journaux du monde.

— Je vais bien le cogner quand il sera de retour, prononça-t-il en étreignant la jeune fille plus fort, tandis que cette dernière pleurait comme si tout s'écroulerait.

Elle avait répandu tant de larmes qu'elle avait fini par s'endormir d'épuisement dans les bras de Soen.Elle trouvait que le roi voulait bien faire, mais il n'avait pas réagi de la bonne manière. Elle ne voulait pas que son histoire soit médiatisée. Elle ne voulait pas que ses plus grandes hontes soient affichées au vu du monde.

Comment pourrait-elle subsister en voyant les regards de jugement qui seraient posés sur elle ? Elle avait simplement demandé son aide dans un moment de détresse. Elle n'avait jamais demandé à quiconque de faire justice pour elle. Puisqu'elle pensait que tout ce dont elle avait fait l'expérience, n'était que les fruits qu'elle avait semés.

— Tu oses venir ici directement ? Questionna Soen alors que le roi arpentait son jardin pour venir à sa rencontre. Néanmoins, Soen décida d'aller le rejoindre directement dans le jardin . Sans même le laisser prononcer un mot, il lui asséna un violent soufflet, suivi d'un coup de poing.

Harim ne répliqua point. Il prit le temps d'essuyer ses lèvres avant de se justifier auprès de son ami dont la colère s'était fait sentir sans l'ombre d'un doute.

— T'es vraiment un abruti Harim! Ne peux-tu donc point réfléchir comme il se doit ?

— Pourquoi ne me laisses-tu pas me justifier ? Demande-t-il en essuyant le sang qui coulait au coin de sa bouche.

— Je t'écoute.

— Cet homme a osé faire une demande intolérable à ma secrétaire.

— C'est ta secrétaire, pas ta femme. Il y a d'autres moyens pour régler ces choses. Est-ce une guerre que tu désires ?

— Je n'en ai rien à faire que ce soit ma secrétaire Soen. Lorsque je l'ai entendu parler à ma secrétaire, je n'ai pas pu me contrôler. Je me suis remémoré que j'avais en face de moi,l'homme qui a détruit ma sœur. J'ai même pensé à le kidnapper si tu veux tout savoir.

— Tu plaisantes ? Comment ça tu voulais kidnapper un premier ministre ?

— Je suis certain que s'il s'agissait de ta sœur, tu aurais certainement eu les mêmes agissements que moi.

𝗠𝗜𝗘𝗟 & 𝗙𝗜𝗘𝗟Where stories live. Discover now