Chapitre 31 (réécrit)

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L'incompréhension, le doute puis un dilemme se présentèrent successivement dans mon esprit, j'en fus tellement déboussolée que je le laissais faire malgré moi, mais je n'étais pas dotée d'une grande conviction concernant ce baiser qui était en train de se produire.

L'incompréhension: Pourquoi m'embrassait-il là maintenant ?

Le doute: Devrais-je le laisser faire alors que celui-ci n'avait pas donné ne serait-ce qu'une moindre nouvelle de lui pendant plus d'un mois? De plus je n'avais fait que de ressentir de l'amitié pour lui.

Le dilemme: Mes sentiments naissants pour Evan.

Il dut ressentir toutes ses questions dans ma tête car il recula légèrement avec un regard interrogateur. Je me sentais comme anémiée, incapable de faire ou dire quoi que ce soit.

-Je... suis désolé... Je me suis peut-être un peu emporté...s'excusa-t-il, soudain mal-à-l'aise.

-Ce n'est pas comme si c'était la première fois, soufflai-je.

Il se gratta la tête, signe de malaise tout en jetant un oeil au plafond.

-Je suis désolée, poursuivis-je en posant ma main droite sur son avant bras. Ça a été une longue nuit et malheureusement mes sentiments amicaux n'ont pas évolué à ton égard. Je t'apprécie Gayle, vraiment, mais comme je te l'avais dit il y a un mois, je te vois uniquement comme un ami.

Il souffla, les lèvres pincées, il n'osait pas me regarder dans les yeux:

-J'ai besoin d'amis en ce moment. Ne laissons pas ce quiproquos gâché ce qu'on a bâti ok?

-C'est Evan c'est ça? dit-il avec un regard mauvais, l'amertume le rongeant de l'intérieur après ce deuxième échec.

Mon coeur se serra à l'entente de ce prénom:

-Il n'est pas question d'Evan ou de n'importe qui d'autres. J'ai vécu assez d'horreurs ces derniers mois, j'ai perdu mes amis, mon petit ami et maintenant je découvre que ma mère est en fait une lycanthrope et qu'elle savait pertinemment qu'un jour où l'autre j'allais être reliée d'une manière ou d'une autre à ce monde surnaturel. Je t'avoue que je suis un peu dépassée par les évènements, et ce n'est pas en m'embrassant que ça arrangera les choses.

Gayle fulminait:

-C'est pourtant si simple, tu ne pourrais pas lâcher prise? Rien qu'une seconde?

Je me reculais, agacée par ses paroles, mes bras placés autour de ma poitrine comme pour me protéger:

-Evan est un sombre connard, il ne t'apportera rien, ajouta-t-il avant de se mouvoir jusqu'à ma porte.

Je le rattrapai par le bras, exaspérée par son comportement enfantin:

-Je n'ai pas besoin d'un grand frère Gayle, arrête de m'infantiliser, je suis capable de faire mes propres choix, et une bonne fois pour toute mon grand, ma vie privée ne te regarde pas bon sang! dis-je en tapant du pied.

Il me dévisagea de haut en bas avec un regard triste avant de détourner le regard:

-Soit. Tu ne viendras pas pleurer lorsqu'il t'aura jeter pour une autre de ses putes.

Je le poussai violemment contre la porte, le coeur battant, une colère vive m'enveloppant:

-Déjà je t'interdis de traiter qui que ce soit de putes, deuxièmement il est en temps pour toi de te partir et d'aller te calmer. Ce n'est pas le Gayle que j'ai connu qui se trouve actuellement en face de moi, tu es fatigué et à cran, tu ne sais plus ce que tu dis donc s'il te plait. Va-t-en maintenant, je n'ai pas besoin de ta mauvaise humeur en plus du reste.

Annamh (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant