CHAPITRE SEPTIEME (1)

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Jeanne dormait paisiblement. Elle rêvait de nuages, de son futur, qu'elle verrait accompli lorsque la guerre se terminera. Elle pensa à tout ce dont elle aurait accès, alors elle sourit, sans s'en rendre compte.

C'était une jeune fille très ambitieuse. C'était une très bonne élève, ses professeurs le confirmaient, mais malheureusement, sa mère est morte d'une étrange maladie et son père est parti faire la guerre. Elle s'est donc retrouvée seule, sans parents, ni frères, ni sœurs, ni personne pour s'occuper d'elle. Elle se rendit d'elle-même dans un orphelinat dans un quartier sombre de Londres, près des bordels et des rues où quelqu'un pouvait facilement se faire égorger en pleine nuit. Mme Sanders la récupéra immédiatement et l'emmena avec elle au Castel. «Tu y seras heureuse, tu verras, et quand la guerre sera fini, tu pourras faire tout ce que tu veux», raconta la vieille femme à la pauvre Jeanne, qui avait tout perdu en si peu de temps.

Mais cette nuit-là, elle allait s'endormir pour toujours.

Quand Lucy déposa l'oreiller sur son visage, elle ne s'en rendit pas compte immédiatement, mais quand elle se réveilla et qu'elle comprit, elle tenta désespérément de retirer l'objet de son visage, l'empêchant de respirer. Mais malheureusement, il était là depuis trop longtemps, et elle rendit son dernier souffle en voyant le regard de Lucy, contenant en une seule expression faciale la satisfaction et la tristesse.

Avant de mourir, Jeanne crut entendre un «Désolé»...


Les gardiens des murs et le passe-murailleWhere stories live. Discover now