Chapitre 27; Part 2

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     Le conseil se termine. La foule n'a pas particulièrement changée: peu de gens ont quitté l'assemblée et peu l'ont rejoint. Comme à son habitude, Loan est parti au bout de quelques minutes. Ce qui commence à m'irriter. Il n'assiste jamais jusqu'à la fin de nos conseils. Il ne va que très rarement aux entraînements -si ce n'est jamais, les rares fois où il a fait acte de présence sont celles où Eileen l'a forcé à se rendre- il préfère passer son temps à explorer les égouts ou à retourner en surface au risque de mettre en péril toutes les personnes ici bas.

     Eileen m'envoie un signe de tête, elle aide une vieille dame, très engagée par notre cause, à se relever de sa chaise et à quitter la pièce. Eileen est une combattante. La cicatrice sous son œil en témoigne. Elle est bien plus résistante et combative que nous, les anciennes recrues. Après tout ce temps et avec mon ascension en temps que leader du mouvement, je n'arrive toujours pas à faire accepter l'idée que d'anciennes recrues cohabitent avec les opposants. Je n'arrive toujours pas à les intégrer.

     Oskar fait un signe de tête à Bélem pour qu'il nous laisse. Celui-ci s'exécute et quitte à son tour la pièce, à présent vidée en partie de toute personne. Seules quelques unes restent au fond, discutant de leur quotidien dans les égouts. Les égouts où Quinn Orsath nous a jeté. Ma rage ne fait que croître à mesure que je continue de m'occuper de ces gens. Je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour les ramener en surface.

- Le conseil m'a fait part de ses craintes concernant l'intégration difficile des recrues.

- Anciennes, corrigeais-je Oskar.

- Oui. Anciennes recrues. Et aussi les sorties non contrôlées qu'elles font à l'extérieur. On ne peut pas les surveiller constamment, et ils mettent en danger les autres.

- Je sais. Si des natifs les suivaient jusqu'ici ce serait un massacre.

- Comment procède-t-on ?

- Laisse-moi m'en occuper. Je vais discuter avec eux pour mettre au point ces choses-là.

- Discuter ne suffira pas, et tu le sais.

     Je ne prends pas la peine de me lever pour lui assurer mon autorité. Je détourne simplement mon regard des marchands discutant au fond de la pièce pour le relever vers lui. Il détourne le sien avant d'incliner la tête.

- Je sais comment leur parler Oskar.

- Je n'en doute pas. Mais souviens-toi que c'est moi qui t'es légué cette place. Mon avis, ainsi que mes préoccupations comptent tout autant que les tiennes.

- J'ai dit que je m'en occuperais.



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