Le règne des éléments [Terminé]

Chapitre 20

Le lendemain, je ne faisais que de penser à ce que Florent m'avait dit la veille :

- ... plus que de l'amitié...

Il voulait que je dise que j'aime Arthur ? Non, pas possible ! Ça n'aurait aucun intérêt ! Soudain, Arthur passe et, quand il me voit dans mes pensées, il me demande :

- Tu vas bien ?

- Hein ?... Arthur !!! Euh, je veux dire, oui ! Je vais bien ! E-Et toi ??? Pas trop compliqué ???

Il me regarde bizarrement avant de dire :

- Ouais, ça va.

Puis, il s'en va. Mon cœur... il bat la chamade ! Ah, je dois être toute rouge en plus !... Mais, pourquoi ? Non ! Je peux pas être amoureuse d'Arthur ! Ha ha ! Je me fais des films ! Je décide d'aller me promener dehors pour me changer les idées. Je commence à marcher, je regarde les roses, les arbres fruitiers, les herbes... Tout est tellement beau... Mais, à quoi ressemblait mon royaume à moi ? Était-il aussi beau ? Soudain, j'entends des cris d'entraînement. Je me lève, m'approche de ceux-ci et je vois Arthur et Florent entrain d'entraîner l'armée. Ils sont tous si concentrés. Et Arthur... Attends, pourquoi je pense à lui ?! Soudain, son visage se tourne vers moi. Il m'a grillé !!! Je me tourne dos à lui, rouge jusqu'aux oreilles. Il a dû me prendre pour une psychopathe !!!

- Jenna ?

Je me tourne et Arthur, main dans les poches, me demande :

- Qu'est-ce-qu'il y a ? Un problème ?

- A-A-Arthur ! Quelle bonne surprise ! J-Je voulais te demander, euh... Où est-ce-que je peux trouver des livres !

- Bah, dans la bibliothèque, idiote !

- A-Ah oui ! J'avais oublier !

5 secondes passent et il me demande :

- Tu n'y vas pas ?

- Où ça ?

Il me regarde bizarrement avant de me taper sur le crâne et de me dire :

- T'es vraiment pas bien, toi !

Pourquoi je sens mes joues chauffer ? Ah ! Je dois encore rougir !!! Il pose sa main sur mon front et dit :

- Tu n'as pas de fièvre pourtant... Tu veux quand même que j'appelle un docteur ?

- N-Non ! C'est bon !

Il s'inquiète tellement pour moi... On dirait un petit copain...Mais... C'est pas possible parce que, il aime déjà une fille.Hélène... Mon cœur se serra. Je baisse la tête. Il demande :

- J'ai dit quelque chose de mal ?

- Je... Je me posais une autre question... La relation entre la fille que tu aimes et toi... Pourquoi c'est impossible ? Précisément...

- Hein ? C'est vraiment pour ça que tu me déranges ?

- ... Excuse-moi je... Je le ferais plus...

Je m'en vais en courant avec un poing sur le cœur. Je monte dans ma chambre et je m'assois par terre, dos contre la porte. J'avais l'impression qu'on me poignardait dans le cœur. Hélène... Elle a toujours été comme ça... Quand un mec l'intéressait, il l'aimait en retour... Alors que moi, je n'attirais personne... Personne... Soudain, j'entendais une voix me murmurer :

- Oui... Il ne t'aime pas... La preuve, il t'a toujours appelé l'idiote, il aime te taper, ça se voit, il ne s'est jamais intéressé ni à toi, ni à l'orphelinat...

Le couteau se retournait dans la plaie.

- Valentin te l'a dit, non ? Il ne tient à personne ! Enfin, à part à sa famille, comme tous le monde !

C'est vrai, il me l'a dit...

- Et de toute façon, il te l'a dit qu'il aimait Hélène ! Et que c'était peut-être réciproque !

Oui, il l'a dit...

- En faite, il ne t'a même pas promis qu'il te protégerait ! Il te l'a dit parce que tu as insisté !

En plus...

- Ma pauvre... Il te fait souffrir et, tu l'aimes quand même ! Après tout, c'est un prince ! Un prince qui va devoir épouser une autre fille avec qui il aura plein d'enfant !

Aïe... La voix me parlait, encore et encore. Elle me faisait de plus en plus mal. J'en pleurais, encore. C'est pour ça que personne ne m'aime. Je suis trop chochotte, trop émotive, trop irréaliste... Je suis nulle. La pire de toutes... Soudain, je sens des bras m'entourer et me serrer contre quelqu'un. La personne frissonnait. Puis, une autre voix se fit entendre. Elle me déclare :

- Tu n'es pas comme ça ! Ne dis pas n'importe quoi ! Tu es souriante, positive, courageuse, attentionnée, franche... Ne te méprise pas...

- Tous le monde me déteste...

- Non ! Je ne te déteste pas ! Océane et Valentin non plus ! On te l'a dit ! On tient à toi !

- Tu mens...

- J'ai l'air de mentir, bordel !!! Je n'irai pas jusqu'à te prendre dans mes bras avec ce froid si je ne tenais pas à toi !!!

- Avec ce... froid ?

J'ouvre mes yeux. La chambre entière était glacée. Oh mon dieu... C'est ma faute tous ça ? Je suis un monstre. Et la personne qui me sert contre elle c'est... Arthur.

- Je suis un monstre !

- Ça ne te rappelle rien ? Tu te rappelles quand j'étais dans le même état que toi et que, j'avais fait poussé des lianes pointues sans m'en rendre compte ? Tu n'es pas la seule à qui ça arrive ! Et moi, suis-je un monstre pour autant ?

- ... Non...

La glace disparut et, Arthur me serra encore contre lui avant de me demander :

- Qu'est-ce-qui ne va pas ?

- J'ai fait la pire chose au monde...

- Quoi donc ?

- Je suis... tombée amoureuse de... de toi...