8 - PDV Harold "T'en as parlé avec lui ?"

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PDV Harold

Krane et Rustik descendirent l'escalier, lentement, têtes baissées. On avait décidé de respecter leur souhait, c'est-à-dire de ne pas faire de commentaire. La pièce était donc très silencieuse, on ne savait pas quoi dire ou faire.

Ingrid : Et si on mangeait ce gâteau ?

Varek : Bonne idée !

On s'installa autour de la table, et Ingrid coupa le gâteau et Varek distribua les assiettes. Mais le silence était toujours pesant. Chacun de nous était gêné de ne pas pouvoir le briser sans prendre le risque de dire une bêtise qui casserait encore plus l'ambiance. Finalement ce fut Kogne qui souffla bruyamment.

Kogne : Bon, ce qui s'est passé était peut-être gênant mais on n'est pas obligé de se taire comme ça ! Ça va franchement ! On n'est plus des enfants ! Ça doit pas nous mettre mal à l'aise à ce point ! Genre ça vous a plus gêné que la fois où Krane et moi on a baissé le froc du prof d'EPS devant tout le monde au réfectoire ?

Rustik : Parle pour toi...

Kogne : J'ai vu bien pire que des préliminaires dans ma vie, même si elles venaient de mon frère !

Krane : C'était pas des préliminaires.

Kogne : Genre tu...

Moi*la coupant* : Pour changer de sujet, si tu racontais plutôt la réaction de Minden. Je crois que c'était ce qui comptait pour Krane au départ, non ?

Krane : En effet ! Racontez-moi !

Kogne se mit alors à lui décrire la réaction de Minden, et son frère était très attentif. Rustik lui, fit comme de rien, mais il lançait des regards vers la jumelle démontrant que ça l'intéressait. Moi aussi j'écoutais, les imitations de Kogne étant toujours très drôles et réussites, quand Astrid attira mon attention.

Moi : Oui ?

Astrid : Je monte, je reviens.

Moi : Tu montes ? Pourquoi ?

Astrid : Tu as bien mis mon sac dans notre chambre ?

Moi : Euh oui.

Astrid : Je vais chercher mon chargeur. Je reviens.

Astrid se leva et partit à l'étage. Ingrid m'interrogea du regard, et j'haussai les épaules. Elle me fit alors signe de la suivre dans la cuisine. Je me levai à mon tour et la rejoignis.

Moi : Qu'est-ce qu'il y a ? Elle a dit qu'elle allait juste chercher son chargeur dans son sac.

Ingrid : Je connais Astrid. Elle ne va pas bien, elle est perturbée. Je l'ai vu dès qu'elle est entrée dans le chalet.

Moi : Elle est fatiguée, un déménagement c'est épuisant.

Ingrid : Harold, ce n'est pas de la fatigue, je pensais que tu l'avais remarqué.

Moi : Si quelque chose n'allait pas, elle m'en aurait parlé.

Ingrid : Astrid est du genre à se renfermer, tu le sais bien. Va la voir, c'est un ordre.

J'hochai la tête et sortis de la cuisine pour rejoindre l'étage. J'arrivai devant la porte de notre chambre et toquai avant d'ouvrir lentement. Astrid était assise sur le lit, son téléphone dans ses mains. Elle releva la tête en m'entendant entrer.

Par-Delà Les Temps / Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant