17 - PDV Externe "Bon on les monte ces derniers cartons ?"

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PDV Externe


Le groupe s'était donné rendez-vous au nouvel appartement d'Harold et Astrid. Ce n'était pas la première fois. Pendant près de deux semaines ils les avaient aidés à redécorer l'appart'. Ils y avaient mis de la modernité, et Harold remerciait son père de les avoir financés. Il lui avait promis de le rembourser, et comme il travaillerait chez Alvin d'ici quelques jours, il pourrait le faire petit à petit. Il bosserait à mi-temps, à côté de ses études. Il avait finalement décidé de les continuer, comme sa petite-amie. Astrid, elle, cherchait encore un travail mais était trop occupée avec le déménagement en plus de son frère pour y réfléchir vraiment. Mais aujourd'hui était normalement le dernier jour du déménagement ! Il ne manquait plus que les meubles ! Il y avait déjà le principal, mais ils avaient décidé d'en remplacer quelques-uns trop vieux ou trop usés. Maintenant qu'il avait été rénové, il fallait que les meubles s'accordent avec l'appart'. Là aussi, Stoick avait grandement aidé. Il avait mis une somme dans ce déménagement, mais avec plaisir. Il disait qu'il avait trop d'argent pour lui seul, autant qu'il serve à quelqu'un, surtout si ce quelqu'un est son fils. Le petit groupe était donc devant l'immeuble, attendant Harold et Rustik. Ces deux-là étaient partis chercher les meubles avec une camionnette, louée au préalable. Les deux amis arrivèrent rapidement et se fut le début de plusieurs allers-retours entre le véhicule et la porte d'entrée du logement.


Harold : Il manque quoi ?

Varek : Je vais aller demander, je reviens.

Harold : Dac.


Varek partit dans les escaliers et y trouva Krane qui portait un gros carton dans ses mains.


Varek : C'est le dernier ?

Krane : Non, il en reste deux-trois, des petits. Tu m'aides ?

Varek : Oh oui bien sûr !


Varek passa ses mains sous le carton et Krane put souffler de soulagement. Il pouvait se redresser sans manquer de perdre l'équilibre et en plus son dos commençait à lui faire un mal fou. Les deux jeunes hommes ne tardèrent pas à rentrer dans l'appart' et ils posèrent le paquet par terre.


Krane : Pourquoi Harold as-tu choisi le seul immeuble de tout Beurk qui ne possède pas d'ascenseur ?! Pourquoi ?!

Harold : Désolé... Mais il ne reste pas grand-chose non ?

Krane : Quelques paquets, ça va. Ils sont moins gros que celui-là !


Krane pointa un doigt accusateur vers le carton qu'il venait de monter, lui faisant un regard noir.


Harold : Mais pourquoi tu l'as monté seul ?

Varek : Astrid et Ingrid sont allées faire des courses, mais il reste Rustik.

Krane : Rustik s'est enfuit.

Harold : Ah oui, c'est vrai ?

Varek : Je ne suis pas étonné bizarrement.

Krane : C'est qu'un feignant.


Harold et Varek se regardèrent, étonnés. Krane n'avait mis aucune once d'humour ou de moquerie dans sa voix, simplement de la colère. C'était étrange de l'entendre parler de Rustik comme ça.


Krane : Bon on les monte ces derniers cartons ?

Harold : Bonne idée.


Les garçons descendirent et trouvèrent Rustik dans le hall, semblant les attendre.


Krane : T'étais où ?

Rustik : J'ai déplacé ma moto, elle gênait.

Krane : Comme par hasard !

Rustik : Ça va ! Je suis là maintenant !


Krane allait répliquer mais Harold le devança pour empêcher une dispute d'éclater.


Harold : Rustik, j'ai deux places de parking réservées, une est vide. Je vais te la montrer après qu'on ait monté ces derniers paquets. Ensuite on attendra les filles pour fêter la fin du déménagement. Ça vous va ?


Les garçons hochèrent la tête et ils montèrent les cartons en silence. Harold alla indiquer sa place de parking à Rustik. Ensuite ils mirent dans des sacs poubelles tous les plastiques puis ils allèrent les jeter, ainsi que les cartons dans des bennes appropriées à côté de l'immeuble. Enfin, ils remontèrent pour attendre les filles. Quand Ingrid et Astrid arrivèrent, elles allèrent s'assoir côtes à côtes sur des poufs, comme l'était Krane. Le canapé n'était pas assez grand pour accueillir tout le groupe, c'est pour ça qu'ils en avaient acheté quelques-uns. Astrid remarqua directement les regards de Krane et Rustik qui faisaient tout pour s'éviter. Quelque chose n'allait pas aujourd'hui. Déjà qu'elle avait été surprise quand Ingrid l'avait presque supplié pour qu'elle l'accompagne au supermarché. Elle aurait voulu rester pour aider, mais la brune avait tellement insisté, qu'elle avait finalement accepté. Astrid ne comprenait pas, Ingrid n'avait en aucun cas du mal à faire les courses, surtout s'il s'agissait d'acheter quelques petits trucs à grignoter et quelques boissons. Elle se dit que tout le monde semblait étrange aujourd'hui.

Par-Delà Les Temps / Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant