14 - PDV Krane "J'ai pas de maillot en fait"

343 25 4
                                    

PDV Krane

Je venais de passer plus de trente minutes à réfléchir. J'étais plus que partager. D'un côté, j'avais confiance en Rustik mais d'un autre, Minden n'aurait pas pu me raconter tout ça, elle n'avait aucun moyen de savoir ces détails entre lui et moi. Seuls nos amis proches auraient pu mais aucun d'eux n'irait tout dire à Minden. Mais ça restait Rustik... Je ne pouvais pas croire Minden mais je ne pouvais pas non plus ignorer ses arguments. La sonnerie de mon téléphone me sortit de mes pensées. C'était Rustik qui m'appelait. J'hésitai à répondre mais je ne pouvais pas l'ignorer à cause de quelques doutes.

[Conversation téléphonique]

Moi : Allo ?

Rustik : Ah super ! J'avais peur que tu sois déjà endormi !

Moi : Pourquoi ? Il y a un problème ?

Rustik : Pas exactement. Je viens de passer toute une soirée de négociations avec mes parents, c'était assez long et difficile. T'es où là ?

Moi : Pas loin de chez toi.

Rustik : Ah bon ? Pourquoi ?

Moi : Je me promenais en ville, je me suis posé dans un bar.

Rustik : Ouais je pense savoir où tu es. Je peux passer te prendre ?

Moi : Là ?

Rustik : Oui. Je t'ai dit, c'était compliqué cette soirée, j'ai besoin de passer un moment avec toi. Sinon je reste chez moi et je pète un câble.

Moi : On irait où ? Au chalet ?

Rustik : Bah ouais. J'ai même ma petite idée d'activité.

Moi : Quoi ?

Rustik : C'est bon, tu me fais confiance ?

Là, tout de suite ? Étrangement, non.

Moi : Oui, mais je suis fatigué et...

Rustik*me coupant* : Je vois ça t'embête, c'est pas grave alors, oublies. Bonne nuit Krane. On se voit demain.

Moi : Attends, c'est pas ce que j'ai dit !

Rustik : T'es pas chaud, je le sens. Je veux pas t'emmerder. Oublies ça je te dit.

Moi : C'est juste que si ton idée c'est un truc qui demande un minimum d'efforts physiques, c'est non. Mais autrement je veux bien.

Rustik : Donc je peux passer ?

Moi : Vas-y, je t'attends.

Rustik : Okay à tout de suite.

Moi : A tout de suite.

Je raccrochai, saisis ma veste, que j'enfilai, et sortis du bar. Quelques minutes plus tard, le vrombissement d'une moto se fit entendre et Rustik arriva. Il me tendit des petites clés que je saisis. Il s'agissait de celles du top-case. Je l'ouvris donc et pris le casque se trouvant à l'intérieur. Puis, je l'enfilai aussi, refermai le top-case et montai sur la moto. Rustik n'attendit pas une seconde de plus et démarra sa bécane. On arriva rapidement au chalet. Vu l'heure tardive, il n'y avait personne sur les routes. On laissa nos casques, vestes et chaussures dans l'entrée et mon petit-ami me fit signe de le suivre. Je m'avançai donc. Il me guida jusqu'à un petit escalier menant à une porte. Je reconnaissais alors cet endroit. Le jacuzzi. Soudainement, je repensai à ce qu'il m'avait dit. Cette soirée avait apparemment été fatigante et il "avait besoin de passer un moment avec moi". Je n'arrivai pas à me sortir de la tête l'idée qu'il ait pu raconter la même histoire à Minden et qu'il l'ait, elle aussi, emmener ici, dans cette pièce. Il posa donc sa main sur la poignée et je le stoppai.

Par-Delà Les Temps / Tome 4Where stories live. Discover now