25 - PDV Krane "Tu doutes à ce point de moi ?"

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[Le Lendemain]


PDV Krane


Je n'avais pas très bien dormi cette nuit. En fait, c'était quasiment impossible de dormir sur le vieux canapé du salon. Du coup, il était tôt quand je sonnais à la porte des Jorgenson. Après le temps d'un bâillement, ce fut la mère de Rustik qui ouvrit. Anne. Je l'aimais bien et je crois qu'elle m'appréciait aussi. Anne Jorgenson était une brillante psychologue et à mon humble avis, bien plus intelligente que son mari. Bien plus gentille aussi. Bref, je n'avais jamais compris ce qu'elle faisait avec un homme comme Mastok.


Anne : Krane ! Comment ça va ?

Moi : Bien et vous ?

Anne : Ça va, ça va.

Moi : Vous savez où est Rustik ?

Anne : Oui bien sûr, il est dans sa chambre. Entre je t'en prie, qu'elle impolie je fais.

Moi : Merci.


Elle se décala pour me laisser passer. J'entrai donc et elle referma derrière moi.


Anne : Il n'a pas l'air en forme. Il n'est même pas descendu manger hier soir.

Moi : Je peux le voir ?

Anne : Bien sûr. Mais attends.


Elle se dirigea dans la cuisine et revint, un plateau en main. Il y avait un bol de lait rempli de céréales ainsi qu'un jus d'orange dessus. Anne avait en plus posé quelques cookies sur une petite assiette. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour avoir une mère pareille ?


Anne : Tu pourras lui apporter ?

Moi : Bien sûr.

Anne : Merci beaucoup. Dis-moi, tu sais ce qui peut le tracasser ?

Moi : Je... Euh non désolé.

Anne : Dommage. Merci encore.

Moi : De rien.


Je saisis le plateau et montai à l'étage. Arrivé devant la porte de Rustik, j'étais confronté à un problème. J'avais les deux mains prises. Je toquai tant bien que mal avec le plateau directement.

Rustik *derrière la porte* : C'est qui ?

Moi : C'est Krane. Ouvre s'il te plait. Je vais finir par faire un accident sinon !


Quelques secondes s'écoulèrent puis la porte s'ouvrit. Rustik allait parler mais je ne lui laissai pas le temps de dire quoi que ce soit que j'entrai dans la pièce. Je posai le plateau sur son lit et me tournai vers lui. Il avait fermé la porte.


Moi : Cadeau de ta mère. Elle est vraiment gentille tu sais ?

Rustik : Oui je sais.


Un petit blanc s'installa. Mais je décidai de le briser le plus vite possible.


Moi : Je suis venu m'excuser. J'ai été con, je sais. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit mais ça m'a permis de réfléchir.

Rustik : Moi aussi j'ai réfléchi.

Par-Delà Les Temps / Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant