Par-Delà Les Temps / Tome 4

11 - PDV Astrid "Ça ne mène à rien tout ce cirque"

Nous sommes désolées de ne pas avoir posté Vendredi, c'était la semaine de la reprise des cours donc nous étions fatiguées et on a simplement oublié. Ça arrivera certainement quelques fois encore, mais nous tenons à nous excuser.

Et au fait, merci BEAUCOUP pour vos commentaires sur le dernier chapitre ! C'était extra de les lire, on s'est bien marrées !  

Bonne lecture !

PDV Astrid

Je me trouvais au restaurant avec mon frère. J'étais bien décidé à parler de lui et de sa carrière. Mais le connaissant, il allait tout faire pour éviter le sujet. J'allais donc devoir insister.

Moi : Brand, j'aimerais qu'on parle de toi, de ta carrière plus précisément.

Brand : Quand tu dis ça, on dirait mon agent !

Moi : Peut-être, mais je veux juste m'assurer que la vie que tu mènes te plait.

Brand : Astrid, on ne s'est pas vu depuis des mois et c'est vraiment de ça que tu veux parler ?

Moi : Oui.

Ma réponse était un peu sèche, mais je savais qu'avec Brand, il fallait être formel pour qu'il comprenne que j'étais sérieuse.

Brand : J'aurais aimé parler de toi. T'es ma petite-sœur, je veux savoir ce que tu fais dans la vie, tout ça...

Moi : T'es mon grand-frère, et je ne laisserai pas nos parents continuer à te détruire. C'est à cause d'eux que t'es devenu une machine de... De sport ! C'est pas humain ta façon de vivre !

Brand : "Détruire", "Machine", c'est un peu fort comme mots. J'adore le basket Astrid, j'ai la vie dont je rêvais.

Moi : Dont les parents rêvaient ! Ne me mens pas. Tu aimes le basket, mais tu ne fais que courir après des compétitions. Tu ne fais plus vraiment du basket, et ça depuis quelques années. Si ta vie de convenait, tu n'aurais pas tout fait pour que je fasse l'exact opposé.

Brand : J'ai toujours aimé les compétitions. Et je sais que quand je serais à mon meilleur niveau, je pourrais commencer à profiter et à me reposer. Mais pour l'instant, il faut que je bosse, et que je bosse dur. Oui, j'ai toujours voulu que tu fasses autre chose que du sport dans ta vie, mais c'est parce que j'ai toujours su que ça n'était pas pour toi. Toi, tu n'as jamais aimé le sport de compétition. Enfin si, tu aimes la compétion, mais tu n'as jamais aimé qu'on la décide pour toi. J'avais peur que les parents te forcent alors j'ai beaucoup insisté mais ça ne veut pas dire que ma vie ne me plait pas ! Juste qu'elle ne t'aurait pas plu à toi.

Moi : Tu vas essayer de devenir meilleur chaque jour, mais ils en attendront toujours plus de toi avec les compèt' que tu fais. Tu n'auras pas atteint le niveau qu'ils désirent, que tu seras trop vieux pour te faire accepter dans de grandes équipes. Ça ne mène à rien tout ce cirque. Tu le regretteras.

Brand : J'ai été approché par de très prestigieuses équipes Astrid. Le plus haut niveau possible c'est pour bientôt. Okay, je sais que j'avais un peu l'air déprimé hier mais c'est juste parce que ma blessure me fait louper des matchs importants. Le genre de matchs qui sont décisifs pour une carrière, ceux où on te repère. Mais entre-temps, j'ai reçu des propositions, des tas de propositions ! Je vais jouer là où les plus grands ont joué ! Et j'aimerais que tu me soutiennes Astrid.

Moi : Je te soutiens ! Mais je veux que tu penses à ta vie personnelle aussi. Tu ne peux pas vivre indéfiniment seul, ce n'est pas bon.

Brand : Ça n'est que temporaire. Se frayer un chemin peut prendre du temps et oui, la vie que je mène peut être fatigante mais le basket c'est toute ma vie ! Je sais que je suis doué pour ça et je ne me vois pas faire autre chose. Astrid, je te promets que si un jour je rencontre la femme de mes rêves je ferais tout pour la garder auprès de moi, mais en attendant, elle n'existe pas.

Moi : Comment la trouver si tu ne n'a pas le temps pour la rencontrer ? Je ne veux pas que le sport t'empêche de vivre la plus belle chose au monde, l'amour. Et puis je veux être tata un jour ! Je veux que mes futurs enfants aient des cousins avec qui jouer.

Brand : Attends, t'es enceinte ?

Moi : Quoi ? Non ! Ce que je veux dire, c'est que tu t'empêches toi-même cet avenir.

Brand : Je suis sur le point d'y arriver, d'atteindre les objectifs que je me suis fixé, ce n'est absolument pas le moment de faire une pause !

Moi : Mais si tu ne te ménages pas, ce sera pire qu'une entorse la prochaine fois. Tu es obligé de prendre des jours de repos et des congés de temps en temps, sinon tu vas te blesser gravement. Tu imagines le choc ? Tu seras anéanti, moralement ce sera horrible. Et je suis sérieuse.

Brand : Je ferais une pause le moment venu.

Moi : Mais...

Brand *me coupant* : Fin de la discussion.

Moi : Très bien.

Un silence pesant s'installa alors et on choisit nos plats sans rien dire. J'avais juste essayé de le résonner et je m'y étais mal prise à première vue. La tactique directe n'était visiblement pas la bonne. Le regard de mon frère était devenu dur, il n'y avait plus son sourire en coin qu'il possédait continuellement. Une tension entre nous était palpable. Le dîner s'annonçait super...