Chapitre 1

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  Harry Potter et ses deux meilleurs amis, Ron Weasley et Hermione Granger, venaient de terminer leur 6e année d'études à l'école de sorcellerie Poudlard. Tous les trois savaient pertinemment qu'ils n'y remettraient plus les pieds en tant qu'élèves ou tout du moins, pas dans l'immédiat. C'est avec un certain pincement au cœur qu'ils quittèrent le Poudlard Express.

Sur le quai, Molly Weasley les attendait avec un grand sourire à côté des parents d'Hermione et un peu plus loin, on pouvait apercevoir Vernon Dursley, l'oncle de Harry, qui attendait son neveu en tapant du pied.

C'est à contre coeur que les trois amis se dirent au revoir. Heureusement, ils savaient qu'ils n'allaient pas tarder à se revoir puisqu'ils allaient tous passer le mois d'août au Terrier, dans la famille de Ron, notamment pour fêter l'anniversaire de Harry et assister au mariage de Bill et de Fleur.

Hermione embrassa les deux garçons sur la joue et partit rejoindre ses parents qui l'attendaient en souriant.

Lorsqu'elle franchit le seuil de sa chambre, elle poussa un long soupir. Elle était à la fois heureuse de retrouver son lit mais aussi triste de quitter le sien à Poudlard. Elle commença par sortir ses affaires de sa valise et inspecta brièvement sa chambre. Elle sourit en constatant que rien n'avait changé: ses peluches étaient toujours posées sur un coffre en bois dans un coin de sa chambre, la tapisserie était toujours celle qu'elle avait choisie lors de ses huit ans et sa garde-robe était toujours remplie de ses vêtements moldus.

Alors qu'elle se couchait en travers de son lit, elle ne put s'empêcher de penser qu'elle avait hâte d'être au Terrier mais en même temps, elle s'en voulait de ne pas vouloir passer les deux mois de vacances avec ses parents. Mais elle dut se rendre à l'évidence: elle était maintenant une jeune femme qui avait appris à vivre sans sa famille et qui n'en avait plus autant besoin qu'avant. Surtout que ses parents appartenaient à un autre monde qu'elle et qu'elle avait trouvé en Harry et les Weasley une seconde famille qui appartenait à son monde à elle.

Le mois de juillet se passa calmement et la jolie brune entreprit de passer le plus de temps possible avec sa mère et son père. Elle savait en effet que le temps avec eux était compté puisque d'ici quelques temps, elle partirait avec Harry et Ron à la chasse aux Horcruxes pour affaiblir puis détruire Voldemort. En s'entendant penser, elle sourit: elle parvenait maintenant à prononcer le nom du grand mage noir sans difficulté puisque, comme elle le savait, "la peur d'un nom ne faisait que renforcer la peur de la chose en elle-même". Harry aurait été très fier d'elle s'il avait été là.

Un jour, alors que le soir commençait à tomber, la jeune femme descendit à la cuisine pour proposer son aide à sa mère. Elle s'empara alors d'un couteau et coupa les légumes en silence. Jane Granger était heureuse de retrouver sa fille mais elle sentait que quelque chose la turlupinait:

- Ma chérie, tu me parais bien soucieuse. Tu viens à peine de rentrer et tu n'as presque pas parlé. Est-ce que tout va bien ?

Hermione releva la tête en entendant sa mère et esquissa un sourire.

- Je suis désolée maman, j'étais dans mes pensées. Ça va, je t'assure, je suis juste un peu fatiguée, répondit la brune à sa mère.

- S'il y avait quelque chose qui te tracassais, tu me le dirais n'est-ce pas? renchérit la mère.

- Bien sûre, ne t'inquiète pas, assura la jeune femme. Je vais aller me coucher directement après avoir mangé et ça ira mieux après une bonne nuit de sommeil.

Mère et fille continuèrent à préparer le repas et furent rejoint par le père de famille pour passer à table. La petite famille était heureuse de se retrouver et le repas se passa dans la joie et la bonne humeur.

Après avoir débarrassé, Hermione salua ses parents et monta directement dans sa chambre. Elle sentait qu'elle avait besoin de se retrouver seule et de souffler un peu. Ses pensées l'assaillaient de plus en plus et il fallait qu'elle évacue la pression. La jeune femme enfila un pyjama, se brossa les dents puis tenta vainement de démêler ses cheveux avant de se glisser sous ses draps. Elle sentait que ses paupières étaient lourdes et qu'elle n'allait pas tarder à tomber dans les bras de Morphée.

Tout à coup, un petit bruit suivi de deux autres se firent entendre à sa fenêtre. Hermione se releva d'un bond, le coeur battant la chamade, ses mains moites tentant d'attraper sa baguette magique posée sur sa table de nuit. Lorsqu'elle l'eut enfin entre ses doigts, elle murmura "Lumos" et un faisceau lumineux sortit de sa baguette pour venir éclairer un tout petit hibou qui donnait des petits coups de bec contre la fenêtre.

- Coquecigrue! soupira Hermione en reconnaissant le hibou de son ami Ron.

La peur fit place au soulagement et puis elle s'inquiéta de nouveau: que pouvait lui vouloir son ami alors qu'elle allait le retrouver d'ici peu ? Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes de lui écrire pour le plaisir ...

La jolie brune détacha délicatement la lettre accrochée à la patte du petit oiseau et le caressa pour tenter de le calmer. Elle lui offrit un peu d'eau et un petit biscuit puis le vit repartir à grands coups d'ailes à travers la fenêtre ouverte de sa chambre.
Hermione ouvrit la missive et reconnut directement l'écriture penchée et en pattes de mouche de son ami rouquin.

Mione,
Tu ne devineras jamais! On va être amenés à se voir plutôt que prévu! Fred et George ont une nouvelle à nous annoncer et ils ont eu envie d'organiser une petite fête pour l'occasion. Elle aura lieu à la maison dans 5 jours. J'ai bien essayé de leur demander ce qu'ils cachaient mais ils n'ont rien voulu dire. Quand je leur ai dit que j'étais leur frère et donc, que je pouvais être au courant avant les autres, ils m'ont répondu qu'au contraire, je ne devrais le savoir que 10 jours après tout le monde...
Bon, en tout cas, tu es invitée à la maison pour la fête ainsi qu'Harry. C'est Charlie qui viendra te chercher pour transplaner. Même si nous avons le permis, c'est toujours plus sûr de ne pas le faire seul... Papa ira chercher Harry. Tiens-toi prête samedi à 15h devant ta porte.
À samedi alors !
Ron.

La jeune femme sourit en posant la lettre sur sa table de nuit. Elle allait voir ses amis plus tôt que prévu ! Mais soudain, une pensée s'immisça dans sa tête, bousculant toutes les autres. Son temps avec ses parents allait être écourté. Elle ne savait pas quand elle les reverrait car, elle le savait, elle se devait de les protéger des forces du mal. Le seul moyen qu'elle avait trouvé, c'était de les oublieter et de les envoyer vivre leur nouvelle vie, sans elle, en Australie. Des larmes apparurent dans le coin de ses yeux mais les chassa rapidement. Elle se devait d'être courageuse, pour eux. C'était la meilleure solution... pour tout le monde.

L'histoire d'une nuit - FremioneWhere stories live. Discover now