L'histoire d'une nuit - Fremione

Chapitre 25

C'est le soleil matinal qui caressait la joue de Hermione à travers la fenêtre qui la réveilla doucement. Éblouie, elle tenta d'ouvrir un œil, puis l'autre, sans grand succès. Elle les referma et entendit un rire aussi léger que du cristal tinter à ses oreilles. Elle rouvrit donc les yeux et se retrouva en face d'un visage d'homme parsemé de taches de rousseurs. Son regard se perdit dans ses cheveux qui semblaient flamboyer, descendit sur son nez droit et élégant pour terminer sur sa bouche, qui souriait de toutes ses dents.

Soudainement, la brune sembla prendre conscience de la proximité de Fred. Oh, bien sûr, elle avait déjà dormi avec lui. Elle avait même fait d'ailleurs plus que ça, en témoignait le petit être qui se cachait sous son nombril. De plus, c'était elle qui avait demandé à Fred de rester. Non, elle ne rougit pas à cause de ça. Elle rougit à l'idée que toutes les personnes de la chaumière devaient savoir qu'elle et Fred avaient dormi ensemble.

Le rouquin semblant comprendre sa gêne, posa son index sous le menton de la Gryffondor et lui redressa la tête. Son regard s'accrocha au sien et il sourit encore plus, si c'était possible. Il semblait rayonner de bonheur. La jeune femme sourit à son tour, d'un vrai sourire sincère.

Le jeune homme repoussa alors les draps, se leva et lui tendit la main:

- Gryffondors ? dit-il avec un clin d'œil, comme pour lui rappeler de faire preuve de courage.

- Gryffondors, répondit-elle en attrapant les doigts qu'il lui proposait.

Et c'est ainsi qu'ils descendirent les escaliers, Fred en tête, comme s'il voulait la protéger. Tous les visages étaient braqués sur eux, certains souriants, d'autres plus perplexes. Ils firent semblant de ne pas remarquer les questions silencieuses dans les regards, ni même l'exclamation étouffée de Ronald dont le pied venait d'être volontairement écrasé par Harry.

« - Salut, murmura-t-elle à l'assemblée avec un sourire.

- Bonjour, fut le premier à répondre Bill. Bien dormi, tu te sens mieux? la questionna-t-il en jetant un regard vers son bras mutilé.

- Ça va mieux, oui. Merci pour tout, pour votre accueil, vos soins, ... commença la brune en tirant sur sa manche pour cacher son bras.

- Allons, Hermione, l'interrompit Fleur avec un fort accent français. Tu es de la famille, tu n'as pas à nous remercier. Mais tu es encore trop faible, tu devrais garder le lit au moins aujourd'hui... »

Hermione n'eut pas le temps de répondre. Elle n'en eut pas le temps car une tornade semblait avoir presque envolé la porte de la chaumière, avant que l'un ou l'autre n'ait eu le temps d'esquisser le moindre geste. Une tornade du nom de ... Remus Lupin.

Ce dernier se précipita à l'intérieur et se jeta au cou de Hermione:

« - Par Merlin, Hermione ! chuchota le maraudeur.

Il la lâcha momentanément pour donner une brève accolade à Harry et une tape dans le dos de Ron.

Il revint alors vers la brune et planta ses yeux dans les siens, ses mains agrippant ses épaules:

- Quand Bill m'a contacté, j'ai cru ... j'ai cru qu'on risquait de te perdre. Je... Je n'aurais pas...

- C'est bon, Remus, le coupa-t-elle en plantant un baiser sur sa joue. Je vais bien.

Elle le vit alors observer son corps frêle et amaigri, ses cheveux plus ternes que d'habitude, ses cernes bleuâtres qui entouraient ses yeux et ses joues légèrement creusées. Elle devait être affreuse, c'est certain. Alors, elle lui offrit le plus beau sourire qu'elle était capable de faire:

- Je suis en vie. En un morceau. Tout va bien, lui dit-elle en insistant sur le « tout ». Je fais sûrement peur à voir, mais je me remettrai.

Hermione se tourna alors vers les autres personnes présentes dans la pièce. Personne n'avait bougé, comme hypnotisé par la scène inhabituelle et non moins touchante qu'ils avaient sous les yeux.

Bill se racla la gorge, comme pour ramener tout le monde au moment présent:

- Bien, Remus, maintenant que tu as presque arraché ma porte de ses gonds, tu vas bien t'asseoir quelques minutes avec nous, ne reste pas planté comme ça!

Quelques rires discrets se firent entendre, allégeant encore plus l'atmosphère.

- La vie est difficile, surtout en ce moment, commença Remus en se rapprochant du centre de la pièce. Mais elle peut aussi être magnifique, sourit-il en terminant sa phrase. Je ne voulais pas faire ça comme ça, pas après ce que vous avez vécu hier. Mais Dora a accouché hier après-midi. C'est un garçon. J'ai un fils, vous y croyez ? lança-t-il, des larmes de bonheur dans les yeux. Il est magnifique. Il ressemble à Dora. Nous l'avons appelé Teddy, en hommage à Ted Tonks. Il est merveilleux, je l'aime, et c'est mon fils, termina-t-il avec émotion.

Le loup-garou se tourna alors vers Harry et Hermione:

- Dora et moi sommes les parents les plus heureux de la Terre. Mais nous le serions encore plus si vous acceptiez d'être le parrain et la marraine de notre Teddy.

Remus venait à peine de terminer sa phrase que Harry le prenait déjà dans ses bras, ému. Hermione, quant à elle, sourit en observant le spectacle qui se jouait devant ses yeux, des larmes de joie dégoulinant sur ses joues.

Elle observait les confettis et serpentins qui sortaient des baguettes de Fred et George, le regard entendu qu'échangeaient Bill et Fleur ainsi que le sourire de Ron et elle se surprit à penser qu'elle était heureuse. Elle avait beau avoir souffert si intensément la veille qu'elle avait cru en mourir, son cœur explosait de bonheur. Elle se sentait presque bien. Son corps la faisait encore souffrir, la douleur due à une multitude de doloris ne s'estompait pas comme ça. Son bras, n'en parlons même pas... Tout son corps irradiait encore d'une douleur silencieuse. Mais malgré tout ça, rien n'aurait pu lui enlever le sourire qu'elle arborait.

Alors que Remus la reprenait dans ses bras et essuyait de son pouce les traces de ses dernières larmes, Hermione ferma les yeux. Un bébé, c'est merveilleux. Un bébé, malgré les ténèbres et la noirceur du monde actuel, c'est synonyme d'espoir. Une vie nouvelle est la plus belle chose qui puisse exister.

Quand cette constatation la frappa de plein fouet, elle rouvrit les yeux et intercepta immédiatement le regard de Fred. Leur enfant... leur note d'espoir... leur bébé, juste à eux deux. Par Merlin, faites qu'ils soient encore là tous les deux pour vivre ce bonheur...

Bonjour à tous !
Je suis enfin de retour... Oui, enfin, je suis vraiment désolée pour ceux qui attendaient la suite... « L'histoire d'une nuit » est comme mon bébé à moi, je n'avais aucune envie d'écrire juste par pression et donc de risquer de diminuer la qualité et de vous décevoir. De me décevoir aussi (surtout?) ... Aujourd'hui, l'envie m'est revenue, je m'y suis mise directement. Le chapitre est un peu court peut-être, un peu trop gnangnan pour certains sûrement. Mais avec ce confinement, j'avais besoin de positivité, surtout après les chapitres précédents qui étaient plus sombres...
N'hésitez pas à commenter, je vous lis tjs avec plaisir !
18K, c'est incroyable, jamais je n'y aurais cru ! Merci ... 🌟

Lou