Daniel Ricciardo - Elle est assise sur le sol de l'aéroport, elle vient de se faire larguer et son avion est surbooké. Les larmes coulent contre ses joues. Elle a trouvé une place parterre, juste à côté d'un chargeur, elle s'appuie contre la vitre...
Quand l'esprit et le cœur se battent, il n'y a pas de bonne réponse : il y a juste une croisée des chemins, des pours et des contres et une décision à prendre sans avoir à regarder un jour en arrière. Le "et si ?" n'est pas mon fort. Dans le tableau des décisions impulsives, la dernière m'a ouverte les portes du paradis, l'avant dernière m'a laissée assise sur le sol froid d'un aéroport... 1 partout : la balle au centre. Nous sommes quelque part au dessus de l'Océan Indien et je dois décider si je retourne en France ou si je continue avec Daniel et Max à Barcelone. Je sens qu'ils veulent savoir ce que j'ai décidé, je sens leurs regards compatissants et en même temps plein d'espoirs. Je rêve de leur dire que dans le fond ce n'est pas une décision difficile, qu'elle s'est imposée à moi tout de suite, dès que Daniel me l'a proposé. Je sais exactement ce que je veux faire, où je veux aller, mais j'ai besoin de me torturer l'esprit pour être sûre de ma décision : c'est finalement quelque chose de très humain.
"Je viens avec vous à Barcelone."
On descend de l'avion long courrier pour remonter directement dans celui de Max. Il fût un temps où je descendais avec tous les passagers, je marchais avec eux dans les longs couloirs des aéroports, j'attendais en stressant mon bagage... Là, je dois juste penser à laisser derrière moi le super oreiller et à remettre mes chaussures. Quel bonheur ! Le transfert est très rapide, à peine dans l'appareil, nous décollons direction l'Espagne.
_____________________
En arrivant dans la chambre de Daniel, j'ai les jambes engourdies et la fatigue ne cesse de grapiller du terrain sur ma forme physique. Je rêve d'une bonne douche, de quelques pâtes au fromage et d'un bon lit. Visiblement, l'hôtel savait déjà que Daniel était accompagné : la carte "Bienvenue Monsieur et Madame RICCIARDO" accompagnait la bouteille de champagne devant le balcon. Je pose ma valise et Daniel m'embrasse avant de filer : "Attends moi pour t'endormir, j'ai quelque chose à te donner ! Je reviens dans 2h". J'opte donc pour un bain, avec un soin du visage et m'endors lamentablement. Je me réveille quelques minutes plus tard dans une eau très froide. Je sens que je ne vais pas forcément apprécier ces moment seules dans la chambre d'hôtel. Je vais vite devoir me mettre au travail et pourquoi pas me laisser un peu de temps pour découvrir la ville.
Je me pose sur le lit et inévitablement je m'endors. Je sens Daniel revenir, prendre une douche et je le sens entrer dans les draps, il s'approche de moi, m'embrasse chastement et s'endort rapidement. Je me réveille plusieurs fois cette nuit : j'ai chaud, je pense à beaucoup de choses, je cherche Daniel, qui a roulé de l'autre coté du lit dans lequel on aurait pu dormir dans l'autre sens tant il est grand. Je finis par retrouver un léger sommeil, dans ses bras.
_____________________
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Je me réveille vers 7h10, dans les bras de Daniel. Il dort toujours. J'attends quelques minutes en fixant la baie vitrée : la mer est d'un bleu profond, le ciel est rose, le soleil se lève doucement sur la baie de Barcelone. Le froid annoncé du mois de mars contraste avec les couleurs chaudes que le soleil levant nous offre. Je m'extirpe du lit, embrasse le bras resté vacant de Daniel, attrape un pull sur la chaise, et file dans le salon. Je fais couler un café et j'entrouvre l'accès à la terrasse. L'air est frais, j'enfile une paire de chaussettes et m'installe sur une chaise, les pieds posés sur la table basse en face. Mon café fume avec la différence de température et mon regard se perd vers l'horizon.
