04 - Un cadeau à accepter

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"Je vais pas toujours d'être dépendante de ton compte en banque. Demain tu trouves une femme plus jeune, plus belle, plus fêtarde, et moi je me retrouve à être ton poids mort avant de trouver les fonds pour retourner chez moi ...

- C'est ça qui t'inquiète vraiment ? Que je trouve quelqu'un d'autre ? Moi qui pensait que j'allais avoir le droit au couplet de la femme indépendante et fière de ses convictions ! Je pourrais évidemment trouver plus jeune, je pourrais trouver plus folle, mais je cherche pas vraiment ... j'ai plutôt l'impression d'avoir trouvé chaussure à mon pied !

- C'est malin, merci pour mon moral ... : je suis une chaussure !" Daniel me prend dans ses bras. Qu'elle situation idiote, au milieu d'une montée en ascenseur !

J'ai trouvé un nouveau travail, à Paris. Je n'arrive pas vraiment à me réjouir de la bonne nouvelle, après ces 8 dernières semaines au paradis. Daniel a mal pris la nouvelle : il pensait que j'avais décidé de le suivre, toute l'année. Dans le fond, j'ai peur de cette aventure parfaite, peur de la voir s'arrêter et peur de me retrouver au bout du monde et de n'avoir personne vers qui me tourner ou le sou pour rentrer : alors j'ai cherché un job en France, dans ma tête un job à Paris ou dans une capitale me permettrait de venir voir Daniel, parfois ... Je suis tirée de mes pensées par les portes de l'ascenseur qui s'ouvrent. Un groupe de personnes entre et on reprend notre ascension. Daniel ne dit plus rien. Dans un geste très doux il me prend la main, glisse ses doigts entre les miens et me sourit.

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"Dis-moi combien tu vas gagner et je t'en offre le DOUBLE !", Daniel n'avait pas résister à l'envie de crier son désespoir à Max, qui apparemment n'était pas non plus prêt à me laisser partir. L'argent n'est jamais un soucis pour eux, ils ont besoin de quelque chose ? Pas de problème, ils ont la version la plus belle, la plus grande et la plus luxueuse de leur besoin. A cette heure-ci mon compte en banque me permet de m'acheter un paquet de malabars ... Je vois Daniel assis à table du salon luxueux de l'hôtel esquisser un rictus maladroit et hausser les épaules, il a tout tenter pour me retenir. Il a voulu me faire comprendre que l'argent n'était pas un soucis. Il a avancé des dizaines d'arguments pour me faire rester ... Mais l'argent finit toujours par être un soucis. Max me donne les dés, c'est mon tour de jouer ...

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Daniel et moi sommes maintenant seuls dans la chambre, on a commandé un roomservice pour ce soir. L'ambiance est lourde est encore une fois c'est de ma faute. Demain la saison commence officiellement, et la tension de Daniel est à son comble. Ses performances sont scrutées, et comparées à celles de Max. Si l'amitié entre les deux pilotes n'est pas du tout impactée par les performances de l'un ou de l'autre (ni même, de l'un par rapport à l'autre), c'est très difficile de voir la presse et l'opinion publique tenter de les monter l'un contre l'autre. Daniel m'avait prévenu, il ne faut rien lire à propos de la F1 ... Mais je passe parfois de longues heures seules, au motor-home, dans les hôtels ou dans des parcs à marcher, alors l'occupation est vite trouvée ! J'avais commencé à lire ces feuillets pour mieux comprendre le monde de Max et Daniel, mais finalement souvent la réalité est bien loin de ce qui est écrit. Leçon à garder dans un coin de mon esprit !

Would you Like to Travel the world, with me ? (en français)Where stories live. Discover now