2: les larmes.

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Point de vue : Mina Angela









Après ces paroles, j'ai décidé d'aller prendre une bonne douche. Je ne sens pas la rose. Je me suis déshabillé, une fois dans la baignoire, j'allume l'eau chaude qui marche pour une fois.

J'ai effectué un mélange entre l'eau chaude et l'eau froide. Ça fait du bien. J'ai lavé mes cheveux. Mes pensées se sont dirigés vers les paroles de Manuela.

Fuir la misère et mon désir. Mais à quel prix ? Je n'ai rien contre les choix que ma sœur fait. Mais j'ai peur. Peur de ce milieu, peur des cartels et du trafic de drogue. Je me suis nettoyé avec ma fleur, la vie n'est pas facile du tout.

J'aurais aimé naître avec une culière en or dans la bouche. Dieu en a décidé autrement et il est le seul à savoir pourquoi, pourquoi je vis cette vide si merdique.

J'ai coupé l'eau et je suis descendu de la baignoire. J'ai enroulé ma serviette autour de mon corps. Je suis sorti de la salle de bain, Manuela n'est pas là.

Je suis entré dans ma chambre. Aujourd'hui, il fait beau et bon surtout. J'ai retiré ma serviette, j'ai enfilé mes sous-vêtements. J'ai ouvert mon armoire, mes yeux se sont posés sur cette robe vert kaki. Je l'ai enfilé, elle me fait un décolleté, mais pas vulgaire et elle est moulante.

Étant plus jeune, j'étais complexé de ce corps. Manuela taille de mannequin comparé à moi. Poitrine volumineuse, des hanches et des fesses. Cliché des femmes colombiennes. On est le yin et le yang.

J'ai séché par la suite mes cheveux, ils sont beaux et bien brillant. J'ai effectué une natte basse et je me suis maquillé légèrement. L'heure sur mon réveil affichait douze heures. Je me suis assise à mon bureau et j'ai ouvert mon cahier. J'ai pioché un stylo dans ma trousse. J'ai commencé à dessiner pour mon devoir. Ah oui, je ne vous ai pas dit. Je suis en étude de mode.

Un rêve d'enfant qui se réalise. Je suis passionné de mode depuis mon enfance. Bien que cette école soit chère, j'ai pu obtenir une bourse. Même si j'ai des règles douloureuses, des maux de têtes, des vertiges. Je me dois d'être présente. C'est une chance pour une fille pauvre comme moi d'être admis dans une école pareille.

J'ai posé mon crayon. Et j'ai pris mes crayons de couleur. J'ai colorié légèrement et j'ai signé mon dessin « Angelina V. ». J'ai rangé tous mes dessins dans une pochette.

J'ai enfilé mes claquettes puis ma montre au bout de ma poignée. Je me suis parfumée, et je suis sortie de ma chambre. J'ai longé le tout petit couloir, j'ai pris mes clés et mon téléphone. J'avoue que même si je ne tolère pas le « métier « de ma sœur. Elle m'achète des choses qui me permettent de ne pas me sentir différente des autres. J'ai ouvert la porte de la maison. J'ai inséré la clé dans la serrure, j'ai tourné et c'est bon. J'ai vérifié que la porte est bien fermée et j'ai descendu les escaliers.

J'ai pris mon vélo, j'ai posé mon téléphone dans le panier avant. Je suis monté dessus et j'ai roulé dans le quartier.

Je pédale, je pédale. Ce quartier, Ladera, communa 18 de Cali. Quartier pauvre, mais une belle ambiance. Des beaux habitants. Je suis passé à côté du city. Les enfants jouent au foot. J'ai avancé un peu plus loin, les vieux sont assis devant le restaurant de abuelita Teresa. Ils parlent de tout et de rien.

VALDEZ Where stories live. Discover now