VALDEZ

23: le premier baiser

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Pointe de vue: Mina

Son sourire, son sourire. Et encore une fois, son beau sourire qui me fait afficher le mien. Ce mec est tellement beau, malgré le fait qu'il soit narcotrafiquant. Mais le fait qu'il le soit ne me gêne pas pour autant. Nous sommes à notre troisième date en moins de deux semaines. La première fois, nous étions au restaurant italien et après, nous avons marché dans le jardin botanique, puis il m'avait offert un nounours et un bouquet.

Lors de notre deuxième date, qui s'est déroulée le lendemain du départ des garçons pour New York, nous étions dans un petit café dans le centre-ville et nous avons bien ri. J'en ai appris beaucoup plus sur lui que lui sur moi, car il n'y a rien à savoir sur moi.

Et aujourd'hui, nous partons faire du shopping pour notre troisième date. Nous allons au Pacific Mall. Au moment où je vous parle, je suis en train de me préparer. Je me suis maquillée, j'ai enfilé un jean taille basse avec un haut blanc simple, puis ma paire de tennis blanche. Pour la coiffure, j'ai choisi de laisser mes cheveux lisses et j'ai opté pour un sac noir simple.

Je me suis parfumée et ce même parfum, je l'ai mis dans mon sac avec un baume à lèvres, un gel hydroalcoolique, une crème pour les mains et mon téléphone. J'ai ouvert mon porte-monnaie, j'ai 200 dollars que j'ai puisés dans mes économies. J'ai inséré mon porte-monnaie dans mon sac et je me suis regardée une dernière fois.

Je suis sortie de ma chambre et j'ai longé ce long couloir. Je pouvais entendre les rires qui venaient du salon. J'ai simplement descendu les escaliers. Manuela, Antonio, Eduardo, Marià sont en train de regarder le spectacle de danse des jumelles. Une fois pied à terre, les regards se sont tournés vers moi.

- Où vas-tu Mina ?demande Marià.

- Je vais voir Andrès.

- Oh, c'est génial ! Et vous allez faire quoi ? demande-t-elle.

- Du shopping.

- Tu as pris ton argent ?demande Manuela en tournant sa tête vers moi.

- Oui, pourquoi ?

- On sait jamais,dit Manuela.

J'allais me diriger vers la porte d'entrée, mais Eduardo m'a interpellée et m'a dit :

- Si jamais il te demande de faire quelque chose de bizarre, tu m'appelles.

J'ai hoché positivement la tête et j'ai ouvert la porte d'entrée. Je suis sortie, j'ai marché vers le portail. Le gardien m'a ouvert la petite porte et je suis sortie. J'ai vu une Range Rover noire devant le grand portail qui attendait que le gardien l'ouvre. La vitre s'est baissée et j'ai vu Pablo au volant. On s'est fixés pendant plus de deux secondes.

Le gardien a ouvert le portail, a chuchoté quelque chose à son collègue qui était à ses côtés, puis est descendu. Son collègue l'a remplacé et il est entré dans la résidence. J'ai regardé Pablo de haut en bas, il était gêné.

- Quand tu me parlais d'un nouveau travail, c'était ça?

- Mina, tu fais quoi ici ?

- Je t'ai posé une question, Pablo. C'est ça ton nouveau "travail"?demandais-je en le regardant droit dans les yeux.

- Mina, oui, c'est mon travail. Et toi, tu fais quoi ici ?

- Tu voulais devenir policier pour faire régner la justice et éviter ce genre de chose, mais de ce que je vois, tu t'es détourné du droit chemin...