VALDEZ

31: Vivre ou mourir.

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Point de vue: Miguel

L'infirmier sort de la chambre de Mina en refermant la porte tout doucement. Je me suis levé et j'ai avancé en sa direction.

- Elle dort maintenant, je lui ai donné des calmants. D'ici demain matin, elle se sentira beaucoup mieux, je l'espère.

- J'aimerais vous demander quelque chose.

- Dites-moi, dit-elle en arquant un sourcil.

- Si quelqu'un vient à l'accueil demander sa chambre, ne lui la donnez pas. Je vais donner une liste des personnes qui peuvent rentrer et sortir. En faisant cela, elle fera moins de crises et elle se rétablira beaucoup plus vite.

- D'accord, suivez-moi dans ce cas.

Je l'ai suivie jusqu'à son bureau d'accueil où se trouvaient d'autres infirmières. L'infirmière Ginnie m'a tendu un support, un stylo et une feuille. Je suis allé m'asseoir face à elle sur une chaise du couloir.

J'ai soupiré et j'ai écrit ces noms :

« Moi, Miguel Llara, je déclare en ce 6 juin 2020 que seules les personnes inscrites sur cette liste sont en droit de rendre visite à Mina Angela Valdez :

- Diego Mendoza

- Antonio Martínez

- Sofia Arroyo

- Miguel Llara

- Eduardo Davis »

Je signe et je me lève. Je lui donne la feuille, elle la lit, hoche la tête, et je retourne camper comme depuis une semaine devant la chambre de Mina. Je m'assois à terre, mon dos collé à sa porte, et je sens sa peine à travers la porte.

Chaque jour sa blessure ne guérit pas, chaque jour elle est de plus en plus malheureuse. Que puis-je faire ? Rien. Elle m'apporte sa paix et échange, je ne suis même pas capable de soulager sa douleur.

Peut-être que c'est ma punition. Peut-être que je ne mérite pas cette paix. Cette paix souffre, cette paix a mal. Et moi qui suis la justice, je dois lui rendre sa paix saine car elle est sa source d'énergie.

À force de penser, mon esprit divague entre la réalité et le rêve. J'ai juste senti des petites mains se poser sur mon pantalon et quand j'ai ouvert mes yeux doucement, j'ai vu Isabella et Esmeralda.

J'ai froncé les sourcils et elles m'ont sauté dans les bras.

- Tío câlin, prononce Esme en se blottissant dans mes bras.

- Tío bisous, rajoute Isabella.

Je les ai prises dans mes bras. Même si ce sont ses enfants, elles ne dégagent pas autant de paix que Valdez.

Elles se sont détachées de moi, je me suis relevé et j'ai regardé Mariá en fronçant les sourcils. Elle était avec un panier repas. Elle porte une robe ample blanche longue avec un bandana sur la tête. Son sac à bandoulière marron et elle me regarde avec un sourire.

- Arrête de sourire comme ça ! Qu'est-ce que tu fous là ? Je ne t'ai pas demandé de venir.

- Tu peux juste pendant deux minutes être un peu sympa ? Je suis venue voir Mina, elle doit être dans sa chambre vu comment tu y sièges devant.