Tome I • Chapitre 17

3.6K 140 14
                                    

23 août 2023 - Zandvoort - Pays-Bas

Point de vue : Lewis Hamilton.

Le ciel est nuageux, mais il ne pleut pas encore, c'est déjà ça. Je viens d'arriver sur le circuit de Zandvoort, je salue quelques fans qui attendent à l'entrée des paddocks. Je suis content d'être de retour sur les circuits après cette pause forcée. Les impressions que j'avais dans ma monoplace étaient très bonnes, j'espère que cela sera encore le cas ce weekend. Peut-être que j'arriverai à remonter sur le podium ces prochains jours. J'avance dans le paddock pour rejoindre le motor-home de Mercedes. Je passe devant celui de RedBull et de Ferrari, il commence a y avoir de l'effervescence chez eux aussi. J'ai hâte de retrouver toute mon équipe, je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles de chacun pendant les vacances. Après la fête organisée chez moi à Monaco, je suis parti direction les Etats-Unis puis la Turquie pour profiter au maximum du temps que j'avais pour le passer avec ma famille et mes amis. Ils sont vraiment mon havre de paix, une vraie bulle de déconnexion loin des médias. Une seule petite ombre au tableau. Amélia Williams. Je n'ai plus de nouvelles d'elle depuis que samedi dernier elle a quitté ma demeure londonienne alors que j'étais en réunion.

Je l'avais déjà croisée quelques fois dans la zone de presse, mais je n'avais jamais eu l'occasion de lui adresser la parole. Je savais juste qu'elle travaillait chez McLaren. À la fête chez moi, elle était venue accompagnée des jeunes pilotes de la grille, Pierre Gasly et Charles Leclerc. Nous avions échangé des banalités, allongés sur la terrasse en contre bas de ma piscine. Elle avait tout de suite attirée mon attention. Elle s'était montrée fragile dans la nuit. J'ai été surpris quand elle s'était endormie près de moi alors que je lui racontais les souvenirs de mes voyages aux quatre coins du monde. D'habitude, les femmes ne manquaient pas une miette de ce que je pouvais leur dire, il m'était facile de les charmer. Avec elle, j'avais l'impression de ne plus être le Lewis Hamilton reconnu dans le monde entier, j'étais juste un être humain qui partageait des bons moments avec un autre. Nous avons partagés plusieurs soirées, dont une où nous nous sommes embrassés, ce n'était pas prévu loin de là. J'avais fait un trait sur ma vie sentimentale pour me consacrer entièrement à ma vie professionnelle. Sauf que l'attirance physique que j'éprouvais en vers elle devenait trop difficile à contenir.

Depuis qu'elle était partie de chez moi sans me donner de nouvelles, sans répondre à mes appels, Amélia occupait une partie de mes pensées. Je m'étais plongé avec encore plus de force dans le travail. J'enchainais les séances au simulateur, les réunions avec mon ingénieur et les grosses séances de sport. Mais à chaque fois que je n'avais pas l'esprit occupé, elle refaisait surface. J'ai arrêté d'essayer de la joindre dimanche matin, je ne pouvais pas la forcer à me parler. J'avais décidé d'oublier ce qu'il s'était passé entre nous. Personne n'est au courant que nous nous sommes vus. J'avais rusé au près de Pierre pour obtenir son compte Instagram, celui-ci ne s'était douté de rien ou alors il faisait très bien semblant. Au moins, je n'aurai pas besoin de lui briser le coeur quand j'aurai fini par lui dire que je n'avais pas la place pour quelqu'un dans ma vie. « Tu as raison Lewis, continue à te bercer d'illusion » me dis-je à moi même dans ma tête.

Peter me tire de mes songes en m'apportant un café.

Rosalie m'a dit de te dire que tu étais attendu dans trente minutes pour les interviews avec les journalistes. Et après vous avez les activités locales...

- Très bien, Russel est déjà arrivé ? Je ne l'ai pas encore vu aujourd'hui.

- Oui, il est parti avec Lando pour faire un tour dans le paddock, je crois, répond Bono

Je le remercie et je bois mon café. Je visse mes écouteurs dans mes oreilles, appuie sur play sur l'écran de mon iPhone et Calm Down de Rema débute. Même s'il ne fait pas soleil, je mets mes lunettes sur mon nez, généralement, je suis un peu plus tranquille quand je les porte. Je termine ma petite tasse de café et je pars en direction de la zone de presse où Rosalie doit m'attendre. George me rejoint sur le chemin.

Late Night TalkingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant