Tome II • chapitre 37

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19 mars 2024 - Bakubaku Island - Indonésie

Point de vue d'Amélia Williams

Je plie lentement mes vêtements. Un bateau vient nous chercher dans un peu moins d'une heure pour nous ramener sur l'ile principale afin que nous puissions prendre l'avion qui nous emmènera ensuite à Melbourne.

Je n'ai vraiment pas envie de quitter cette petite maison. J'ai les larmes au bord des yeux au fur et à mesure que les minutes s'écoulent. J'appréhende qu'on retrouve le paddock, que Lewis soit scruté dans ses moindres faits et gestes. Alors qu'ici, j'ai pu découvrir un Lewis beaucoup plus détendu et moins sur la réserve que d'habitude.

Je prends mon temps pour remplir petit à petit ma valise, Lewis est en bas, au téléphone. S'il a pu mettre sa vie professionnelle entre parenthèses pendant ces quelques jours, les relances de mails et les différents coups de fils ont repris en fin d'après-midi.

Je vais dans la salle de bain pour finir de mettre mon nécessaire de maquillage dans ma trousse de toilettes. Je sursaute quand je croise le regard de Lewis dans le miroir. Il s'approche de moi doucement, toujours son écouteur dans l'oreille, je comprends vite qu'il est toujours en réunion avec ses équipes. Il passe ses bras autour de ma taille et dépose son menton dans le creux de mon cou.

- Mhm, oui... Il dépose un baiser sur mon épaule. Est-ce que vous pourriez m'envoyer ça par mail ? Il dépose un autre baiser dans ma nuque. J'aimerai avoir les premières esquisses d'ici la fin de la semaine prochaine. Ses lèvres effleurent mon lobe d'oreille.

Je frissonne sous ses baisers, doucement je me retourne pour lui faire face. Mes bras autour de sa nuque, je caresse le bout de mon nez avec le sien. Son sourire s'étire sur son visage.

Depuis le soir où nous sommes rentrés du restaurant, nous nous sommes pas lâchés. Que ça soit sur le bed devant l'océan, sur l'un des fauteuils sur salon, contre l'ilot central de la cuisine ou encore dans la baignoire hier soir, nos corps avaient beaucoup de choses à se dire. J'ai ce besoin de fusionner avec lui, comme si ça me permettait de me rassurer sur les peurs que j'ai du mal à faire taire.

Je commence à lui pardonner, petit à petit, d'être parti. Je crois même que je commence à comprendre l'attitude qu'il a eu. J'ai tendance à fuir, moi aussi, dès que les choses deviennent trop intenses, trop incontrôlables qu'on ne se reconnait pas nous même. Mais dans cette histoire, c'est lui qui est parti le premier. Je n'ai pas su le rassurer comme lui a pu le faire, sinon je serai partie la première, je le sais.

Ses mains se posent sur mes hanches, il appuie légèrement son bassin contre le mien. Alors qu'il est toujours en train de parler, je déboutonne lentement sa chemise, puis je la laisse glisser par terre. Du bout de mes doigts, je trace les contours de ses muscles. Ses abdominaux se contractent sous mon passage.

Il n'y a qu'avec Lewis que j'ai autant envie de lui, de son corps. Et pourtant j'ai connu d'autres hommes, mais avant lui, un rapport sexuel n'était qu'une façon de ressentir du plaisir, rien de plus, rien de moins. Il a cette façon de me regarder qui me fait sentir comme la plus belle femme du monde, de me toucher, de murmurer mon prénom quand il s'apprête à jouir à son tour. Je pourrai en perdre la raison.

Dans mes précédentes histoires avec des hommes, soit la communication était au coeur de la relation et je m'ennuyais au lit, soit le sexe était la pièce maitresse mais il y avait beaucoup de non-dit, de choses qu'on passait sous silence et qui finissait par faire exploser la relation. Aurai-je trouver un équilibre avec Lewis ? Je l'espère. C'est à nous d'entretenir ce que nous avons construit ensemble.

J'attrape sa lèvre entre mes dents et le mordille gentiment. Ses yeux s'écarquillent quand ma main passe sur son entrejambe.

- Je vais devoir vous laisser, j'ai un autre appel.

Late Night TalkingWhere stories live. Discover now