Chapitre vingt-cinq

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J'ouvris la porte de chez moi, incertaine. Je rentrai et tournai la tête vers le salon.

- Y a quelqu'un ? Dis-je.

Je vis la tête fatiguée de ma mère dépasser du canapé.

- Oh, Lenny. Ça va ? Tu étais où ?

Je posai mon sac au sol et m'avançai vers elle.

- Ouais. J'ai dormi chez un ami.

- Oh, le garçon en face à qui tu parles sur ton balcon ?

- Euh, ouais. Il s'est passé quoi ? Pourquoi papa n'est pas là ?

- Hum... Ton père est partit.

- Où ?

Je m'assis à côté d'elle.

- Il m'a dit qu'il ne voulait pas nous faire du mal, et qu'il s'en allait quelques temps pour qu'on puisse remettre nos idées au clair. La procédure de divorce se passera à distance.

- Oh, ok. Et toi, ça te convient ?

Elle se tournait vers moi.

-J'ai du mal à faire avec, mais c'est mieux ainsi.

Je hochai la tête.

- Tu me le présentera, cet "ami" ?

- Il vient me chercher ce soir. T'auras l'occasion de le voir.

- Waouh, vous avez un rencard ? Demanda-t-elle, toute excitée.

- J'en sais rien, peut-être bien.

Elle me sourit et me pris dans ses bras. Je ne répondis pas tout de suite, puis lui rendis son câlin finalement.

- Je sais que je n'ai pas toujours été très présente pour toi, mais maintenant, je le serais. Tu es mon unique fille, ma raison de vire, et je ne veux pas te perdre. Jamais.

Je sentis une larme tomber sur mon épaule.

- Je t'aime, maman, murmurai-je.

- Je t'aime aussi, mon bébé.

Une larme coula sur ma joue.

_Point de vue de Jay_

Après quelques secondes d'hésitation, je sonnai enfin. Quelques secondes plus tard, une femme m'ouvrit.

- Bonjour ! Entre, Lenny finit de se préparer.

Je la saluai à mon tour et entrai. L'intérieur était épuré, peu de cadres étaient sur les murs.

- Alors, c'est toi, son "ami" ?

Je souris à sa phrase pleine de sous-entendus.

- Apparemment, répondis-je simplement en lui souriant.

- Et où se passe votre "rendez-vous amical" ?

- Ah, ça, c'est un secret !

Elle rit et j'entendis une porte s'ouvrir. Je tournai la tête. S'offrait à moi la huitième merveille du monde. Mon cœur déchira ma poitrine en un instant tellement il s'était mis à s'accélérer. Lenny Collins se tenait devant moi, plus resplendissante que jamais. Elle portait une robe noire en col V sans manches, qui s'arrêtait au dessus de ses genoux. Ses cheveux platines, habituellement lisses, étaient bouclés et tombaient sur ses épaules. Elle s'était maquillée plus que d'habitude, mais ça ne la rendait que plus belle.

- Waouh. Tu es... Splendide.

Elle baissa la tête en souriant, ce qui la rendait encore plus mignonne.

CondamnéeWhere stories live. Discover now