Chapitre vingt-neuf

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J'ouvris doucement les yeux. Jay était en face de moi, endormi. Je regardais l'heure sur mon réveil en me penchant au dessus de lui.

- Oh putain, on est retard ! Criais-je.

Je secouais Jay, qui se réveilla en grognant.

- Il est sept heures trente ! Grouille-toi ! Continuai-je.

- Et pourquoi on ne ferrait pas une grasse matinée ? Ça me semble très bien comme programme, souffla-t-il en se frottant les yeux.

J'allais passer au dessus de lui quand un détail attira mon attention.

- Hum, Jay ?

- Oui ?

- Ton petit soldat est... Commençai-je.

Il suivit mon regard et ramena la couverture jusqu'à sa taille. Je ris face à sa réaction. Je l'enjambai et couru vers la douche. Je la pris en cinq minutes et ressortis avec une serviette autour de moi. Je rentrais dans ma chambre. Jay était de dos, s'était changé avec je ne sais quelles affaires.

- Hum, peux-tu sortir de ma chambre que je me change ? Demandai-je en tirant sur la serviette, qui me paraissait soudainement trop courte.

Il se tourna et, en me voyant presque dénudée, s'immobilisa. Je me raclai la gorge, puis il sortit. J'enfilai des vêtements rapidement et me brossai les cheveux. Je pris mon sac et le lançai sur mon épaule. Une fois dans le salon, je pris un croissant dans la corbeille, Jay fit de même, et nous nous mîmes en route.

- Ou est-ce que tu as trouvé des vêtements pour te changer, demandai-je tandis que nous entrions dans le parc.

- J'en avais pris de rechange.

- Alors tu savais que tu allais dormir chez moi ? Très subtil, répondis-je.

Il rit et on accéléra. Une fois arrivés devant le lycée, nous entrâmes et nous dirigeâmes vers notre salle. Je toquai, puis entrai.

- Mademoiselle Collins, une fois de plus en retard. Vous entraînez monsieur Oslo dans votre chute ? demanda le professeur.

Jay ris face à cette remarque. Je lui chuchotai un "injustice", qui le fit encore plus rire.

- Ca vous fait rire ?

Jay se redressa.

- Non.

- Je ne peux pas vous accepter en cours, de toute manière. Vous avez plus de quinze minutes de retard.

Je soufflai, puis fermai la porte, sans répondre au professeur.

- T'avais raison, la grasse matinée était une bonne idée, murmurai-je, me dirigeant vers la permanence.

- Maintenant qu'il nous a exclus, on a qu'un autre cours dans la matinée. Tu veux pas qu'on rentre dormir ?

Je m'arrêtais et me tournai vers lui. Il s'attendait sûrement à un non, mais je lui répondis :

- Va pour la grasse mat'.

CondamnéeWhere stories live. Discover now