Chapitre trente

74 9 0
                                    

Une semaine été passée depuis les derniers évènements. Nous n'étions plus qu'à un jour des vacances de la Toussaint. Ce jeudi soir, nous rentrions chez Jay. On dormait souvent l'un chez l'autre. Pourtant, rien de plus ne se passait. L'un de nous s'endormait devant un film, l'autre éteignait la télé. Parfois, on s'endormait après s'être parlé jusqu'à deux heures du matin, non sans mal pour se lever le lendemain. On entrait dans l'appart de Jay.

- Ma sœur n'est pas là, ce soir. Elle travaille de nuit.

- Oh, d'accord.

Je rentrai dans sa chambre en posant mon sac devant sa porte.

- Alors, quoi de neuf, aujourd'hui ? Demanda-t-il.

Je m'assis en tailleur sur son tapis. Jay et moi n'étions ensemble que dans un seul cours, et on mangeait à des heures différentes.

- J'ai rencontré une fille sympa. J'ai mangé avec elle et son frère ce midi, lui lançai-je.

- Oh, génial ! C'est une fille dans ta classe ?

- On a maths et anglais ensemble. C'est une blonde au style mi gothique, mi punk.

- Oh, celle au chapeau ! Elle m'a insulté, une fois, dit-il en pouffant. J'étais en train de rire et elle a cru que je me moquais d'elle. Elle est un peu susceptible, non ?

Je ris face a sa posture penchée vers moi, attendant ma réponse.

- Sûrement, répondis-je en souriant. Elle est un peu macabre.

- Dis la fille suicidaire, souffla-t-il.

Je levai les yeux vers lui, un sourcil arqué.

- La fille suicidaire, dont t'es amoureux, remarquai-je.

il posa ses mains sur le sol, de part et d'autre de ma taille, et s'avança vers moi. Je me laissai aller en arrière et mon dos se colla au sol. Jay se plaça au dessus de moi, s'appuyant sur ses mains.

- T'as pas tort.

- Comment t'as pu tomber aussi bas, hein ? Dis-je, un sourire collé au visage.

Il leva les yeux au ciel.

- On ne choisit pas qui on aime.

Il planta son regard dans le mien. Ses yeux, couleur océan, me donnaient envie de m'y perdre. Des mèches de ses cheveux tombaient dans le vide.

- Mais bon, j'ai fait fort avec toi.

Un sourire envahit son visage. Ce sourire qui lui faisait apparaitre une fossette sur sa joue droite. Il avança son visage et m'embrassa doucement. Son corps se colla doucement au mien tandis que je posai mes mains à l'arrière de sa tête. Mes doigts se mêlaient à ses cheveux. Je sentis sa main passer sous mon t-shirt et se promener sur mon ventre, nu. Il sépara ses lèvres des miennes et baissa sa tête pour la placer dans mon cou. Ses lèvres se posèrent sur celui ci, provoquant une décharge électrique dans tout mon corps. Mon dos s'arqua tandis que son autre main se plaça également sous mon haut. Il souleva doucement mon haut, et se décolla de mon cou pour le passer au dessus de ma tête. Il enleva son sweat, me laissant admirer son torse. Sur sa musculature naissante étaient dessinées plein de cicatrices. Elles ne faisaient que quelques centimètres, mais devaient être des dizaines. Je posai mes main sur celles-ci, les traçant  avec mes doigts.

- Jay... C'est ta sœur qui t'as fait ces blessures ? Demandai-je.

- En quelques sortes, dit-il durement en baissant les yeux vers celles-ci. Elle n'était pas vraiment elle-même.

- Merde... On fera quelque chose pour elle, je te le promet.

Il releva la tête vers moi et sourit.

- Je t'aime, Lenny, souffla-t-il.

Après quelques secondes, son sourire disparut.

- Tu... Tu m'aimes ?

Je souris et me redressai, collant ma poitrine, encore couverte, à son torse.

- Comme je n'ai jamais aimé personne, Jay Oslo.

Il rit doucement, et m'embrassa de nouveau Ses bras entourèrent ma taille. Il se leva doucement, me tenant toujours, tandis que j'enroulai mes jambes autour de sa ceinture. Il me porta jusqu'à son lit, ou il me déposa.

- Dis, Lenny, t'es... T'es prête ? Je ne veux pas te forcer à quoi que... Commença-t-il, les lèvres boursouflées.

- Absolument, le coupai-je.

Sur ce, je posai fougueusement mes lèvres sur les siennes.

CondamnéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant