Chapitre quatorze

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— Bon tu comptes me dire c'est quoi l'embrouille avec Léo ?

Je me tourne vers Chris, étonné qu'il insiste et ait l'air sérieux. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'être sur la défensive lorsque je lui réponds :

— Qu'est-ce ça peut te faire ?

— Ça fait que ça me fait chier de te voir mal.

Je ne dis rien, une fois encore étonné. Pourquoi ça le ferait chier de me voir mal ?

— Valentin, va falloir que t'apprennes à porter tes couilles et que tu l'ouvres un peu de temps en temps.

Agacé par son commentaire, je lui lance un « ta gueule » bien sec. Tout le monde me fait chier aujourd'hui, on dirait un complot. Chris ne semble d'ailleurs pas vouloir s'arrêter tant que je n'aurais pas cracher le morceau. C'est pourquoi il insiste encore :

— C'est tout ce que t'as à dire ou tu sais faire des phrases aussi ?

Et, sans réfléchir davantage, excédé par son comportement, je sors du bus lorsque celui-ci s'arrête à un arrêt. Je pense ainsi m'être débarrassé de l'autre blond mais, bien entendu, il a réussi à descendre aussi. Toujours sur les nerfs, je l'engueule :

— Mais laissez-moi tranquille putain, vous me faites chier !

Je me lâche. Je laisse exploser la bombe qui grossissait en moi depuis un petit temps. La bombe Léo. Ce Léo qui me tourmente et me malmène sentimentalement dans tous les sens. Ce Léo qui m'ignore complètement depuis mon anniversaire. Le retour de Monsieur Silence ! Il ne m'avait pas manqué. Sauf que, comme d'habitude, je ferme ma gueule et ne dis rien. Mais là, c'est trop, j'en ai marre.

— Je te laisserai pas tranquille, Valentin. T'as l'air trop mal pour ça.

Chris continue de me suivre et j'abandonne l'idée de le semer en marchant vite. Putain de moule accrochée à son rocher lui.

— Mais bien sûr que je suis mal ! je m'écrie tout en me retournant.

Le blond et moi manquons de nous percuter et je reste proche de lui physiquement. Je me fous alors de cette distance tout comme je fous de crier comme un taré dans la rue. De toute façon, il n'y a pas grand monde.

— Je suis putain de mal parce que j'ai cru à une promesse d'un mec bourré et que maintenant je.., je suis...

Je ne sais même pas ce que je suis. Énervé ? Triste ? Déçu ? Idiot ? Naïf ? Un peu de tout ça en réalité. J'ai mal à la poitrine rien que d'y penser et mon pendentif semble peser une tonne. Je le touche d'ailleurs et ça me rappelle ma soirée d'anniversaire.

Ça aurait dû être cool et ça l'était au début. Il y avait Léo, Caleb, Estéban, Chris, Clément, Arnaud, Jules et Mattéo. On avait écouté de la bonne musique, bien mangé et aussi un peu bien bu. Les gars m'avaient offert des cadeaux bien plus sympas que je ne l'avais espéré. Surtout Léo.

🎼Princes - Oscar and the Wolf🎼

Une fois que tout le monde m'a offert des cadeaux et que l'ambiance reprend le dessus, Léo nous extirpe doucement de la pièce principale. Nous nous retrouvons alors dans ma cuisine, seulement éclairés par les lumières venant de la pièce à vivre.

— Qu'est-ce qu'il y a ? je demande à Léo.

— Je voulais t'offrir mon cadeau.

Comme un gosse, je souris, ayant hâte d'ouvrir son cadeau. En réalité, c'est celui que j'attendais le plus. J'en ai même le ventre noué. Léo me tend alors un petit étui que j'ouvre. Je découvre alors un pendentif avec un initial "L" et sourit automatiquement.

La Prochaine Fois, tome 1✅Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora