La Prochaine Fois, tome 1✅

Chapitre six (1/2)

     Je me rappelle encore du « Vous pouvez toujours rêver pour que je fasse ça. » de Léo. Pourtant, actuellement, le "birthday boy" est en train de marcher dans la rue, un bandana sur les yeux. On n'a pas l'air cons comme ça, mais c'est définitivement trop drôle. Étant donné que l'anniversaire de Léo était mardi, on le fête ce samedi avec les gars. Déjà, on l'amène à la fête foraine avec Caleb, Estéban, Chris et moi. Je sais que ça va lui faire plaisir et je souris d'ailleurs en le voyant bouder, toujours les yeux bandés.

Nous finissons par arriver vers le lieu voulu tandis que Léo s'impatiente. Il est d'ailleurs accroché à moi afin de ne pas se faire mal. On l'embête, mais on est pas sadiques au point de le laisser se casser la tronche. Une fois arrivés devant la première attraction, je lui enlève délicatement le bandana, en essayant de ne pas lui faire mal. Je pose ensuite mes mains sur ses yeux et les gars et moi comptons jusqu'à trois avant qu'il ne puisse découvrir le lieu.

Aussitôt les yeux de Léo pétillent et je suis content que ce soit le cas. Il nous fait son plus beau sourire puis nous lance :

— On y va, qu'est-ce que vous attendez ? !

Nous faisons alors d'abord un premier tour pour repérer les attractions qui nous plaisent puis commençons à acheter des tickets. On attaque par les classiques auto-tamponneuses puis je fais le palais des glaces avec Caleb et Chris. Au passage, je crois que je suis bon pour avoir des hématomes.

Actuellement, j'essaye de convaincre Léo de faire le grand bras. Moi-même, je ne l'ai jamais fait et j'ai un peu peur étant donné que j'ai le mal des transports. Manquerait plus que je vomisse... Caleb et Chris veulent aussi le faire et m'aident à le convaincre, mais, chacun d'une manière bien différente.

— Fais pas ta tapette.

Bien entendu, il s'agit de Chris tandis que Caleb opte plus classiquement :

— Si t'hésites, c'est qu'une part de toi en a envie alors viens.

Quand je vois Léo me regarder, je sais qu'il va venir.

C'est comme ça qu'on se retrouve attachés sur les sièges de l'attraction. Je vois bien que Léo n'est pas complètement serein et je trouve ça assez mignon à vrai dire. Au moment où la plateforme se dérobe sous nos pieds, mon meilleur ami vient automatiquement me serrer la main. Bien trop fort d'ailleurs alors que nous ne sommes même pas encore en l'air, mais je ne dis rien, bien trop satisfait de ce contact.

Je le rassure, bien que moi-même légèrement inquiet :

— Ça va aller.

Léo déglutit et je souris tandis que Chris et Caleb fixent Léo, visiblement amusés de la scène. La machine se met alors en route et mon cœur bat la chamade lorsque nous arrivons à une grande hauteur. Cependant, le coucher de soleil est magnifique. Je profite donc de la vue puis me retrouve violemment éjecté vers l'avant. Je crie de joie et du sentiment de liberté qui m'envahit, tandis que Léo crie d'horreur. Il va d'ailleurs réduire ma main en poussières s'il continue à la serrer autant !

Les tours s'enchaînent et je profite de chaque instant, avec un Léo qui crie toujours autant. Lorsque le manège se termine, nous descendons un peu vacillants et Estéban nous demande comment c'était. Finalement, Léo déclare :

— C'était trop bien !

J'explose de rire bien que ça ne m'étonne vraiment pas de sa part. C'est d'ailleurs pour ça que je voulais qu'il vienne : je savais qu'il allait aimer. Je ne l'aurais jamais poussé à le faire sinon.

Nous faisons ensuite tous les cinq la centrifugeuse, qui joue sur la gravité, et l'expérience est étrange car nouvelle. Cependant, entre le bras et ça, je commence à avoir la nausée. Léo s'inquiète immédiatement et nous allons nous asseoir sur un banc tandis que les gars vont aux machines de coin pusher. D'ailleurs, j'aperçois au loin les copines de Caleb et Estéban les rejoindre.