Chapitre dix

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     Une grosse douleur au dos me réveille et j'émerge doucement de mon très agréable sommeil. Je mets quelques instants à m'habituer à la lumière et constate que je suis sur Léo. Genre, enroulé contre lui. Et que je suis en boxer. Et que lui aussi. Mais comment on en est arrivés là ? !

Complètement crevé, je ne réfléchis pas davantage et me décale pour m'allonger plus confortablement sur le lit après avoir éteint la lumière qui était toujours allumée. Cependant, aussitôt que je bouge, Léo marmonne quelque chose d'incompréhensible et vient passer son bras autour de ma hanche. Je n'ai pas le temps de m'attarder davantage sur son geste que je me rendors automatiquement.

La deuxième fois que je me réveille, c'est cette fois-ci à cause d'un réveil.

— Lou, je grogne tout en cachant ma tête sous l'oreiller.

Ce dernier met bien trop de temps à éteindre son réveil et ça m'irrite.

— Faut qu'on se lève.

— Pourquoi ? je boude, voulant me recoucher.

— Parce que mes parents arrivent avant midi et qu'il faut tout ranger.

Je ne bouge plus et commence petit à petit à retomber dans les bras de Morphée, mais Léo ne semble pas de cet avis. Il tire en effet doucement la couette et mon oreiller pour me laisser goûter au froid de l'extérieur du lit.

— Léo, je marmonne.

S'il croit que je vais me lever, il peut toujours rêver. Au moment où il dépose un baiser sur ma joue, j'ouvre les yeux, étonné et pour le coup, ça me réveille automatiquement. Ok, peut-être que je me réveillerais plus facilement si j'avais ce genre de réveil agréable ! Je me redresse alors et m'assois, complètement courbaturé du fait de ma position plus tôt dans la nuit. Je remarque aussi que j'ai la bouche la plus pâteuse que je n'ai jamais eu de ma vie. Je déglutis ainsi quelque fois et constate que ma gorge est serrée ce qui me fait donc mal.

Léo semble le remarquer car il m'indique que j'ai une bouteille à mes pieds. Je réalise qu'il y a également une bassine. Après avoir fini la bouteille d'eau, je lui demande :

— J'ai vomi après les toilettes ?

— Tu ne te rappelles pas ? il s'étonne.

— Pas vraiment, j'avoue pas très fier.

C'est la première fois que je ne me rappelle pas de tout. J'ai beau essayé de me rappeler d'hier, je n'ai que des vagues souvenirs après avoir vomi. Je crois que Léo est venu m'aider puis m'a couché. C'est ce dont je me rappelle vaguement en tout cas. Mon meilleur s'assied en face de moi et nous nous retrouvons alors tous les deux en tailleur. Et c'est seulement à ce moment-là que je remarque une marque dans son cou.

J'approche d'ailleurs ma main pour toucher cet endroit précis de sa peau et réalise qu'il s'agit d'un suçon. Je fronce alors les sourcils, pensif. Ce matin, Léo et moi étions juste en boxer - ce qui est rare pour lui - il a un suçon et je ne me rappelle pas de tout. Je dois avoir l'air stressé car Léo s'enquiert :

— Pourquoi tu fais cette tête ?

— Pourquoi tu as un suçon ?

Aussitôt, Léo rougit et répond :

— Peut-être parce que tu m'en as fait un, idiot.

— On a fait d'autres choses ?

— Quoi ? ! Mais t'es malade ou quoi ? ! Bien sûr que non, on a rien fait d'autre !

Je suis étonné de sa réaction, surtout sachant qu'une fois on était assez excités dans ce même lit. Je tente de ne pas être blessé par le dégoût perceptible dans  sa voix, mais j'avoue être vexé. Puis, je me rappelle de quand c'est arrivé et effectivement, nous n'avons rien fait de plus que des baisers.

La Prochaine Fois, tome 1✅Where stories live. Discover now