~ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 39 ~

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39 - ˙˙˙sƃuᴉlǝǝɟ ...

- On va vous la faire courte pour commencer, on verra les détails compliqués après. Alors : il n'y a pas de doutes là dessus, on est tous d'accord pour "s'engager" avec vous si on peut dire ça comme ça. Et, poursuivit-elle en voyant que Charlie allait parler, ce n'est pas la peine d'essayer encore une fois de nous convaincre de renoncer à ça. Vous nous avez donné un choix, non même pas un choix...

Les deux adultes restèrent muets.

- Pas un choix... Une opportunité. De se rendre utile. Et je suis sûre que vous tenez autant que nous à vous rendre utile. Alors, c'est plutôt simple, non ?

* * *

V e n d r e d i   0 1   N o v e m b r e
1 8 h 0 0
Londres

L'air était frais, mais demeurait plutôt doux pour la saison, permettant encore à quelques piétons que la température ne dérangeaient pas de flâner dans les rues de la capitale.

Big Ben sonnait six heures du soir tandis que le soleil entamait sa descente au dessus des toits londonien, accompagnant ainsi la promenade de tous ces gens d'une lumière agréable.

Le monument se dressait, comme scrutant de son œil tout ce petit monde.

C'était en quelque sorte le cas.

Mais ce n'était guère la grande horloge qui faisait office de surveillant.

Là haut, si haut que personne n'aurait pu le voir, surtout à la luminosité décroissante, une petite partie du cadran n'était plus en place.
Assez petite pour qu'on ne le remarque pas, mais assez grande pour faire office de fenêtre.

Un garçon y était installé.

Il ne cherchait rien de particulier.
Il ne cherchait plus.

Il les avait perdus. Il s'était perdu.

Où étaient-ils ?

Aussi nombreux que soient ces piétons, aussi excitantes et pleines d'aventures que soient leurs vies, aussi importants leurs rôles soient dans le monde, ils n'étaient pas ce qu'il avait cherché, puis perdu.

Il lui manquait quelque chose.

À moins que ce ne soit plusieurs ?

Il avait... cette... sensation, que-

...

Sensation?

Le garçon ouvrit les yeux. Il les ouvrit grand. Plus grand qu'il ne les avait ouvert depuis longtemps.

Une sensation c'était, précisément, ressentir.

Or voilà des semaines, des mois, qu'il n'avait plus rien ressenti.

Que son être était concentré de pensées, et non plus de sentiments.

Cela le frappa de plein fouet, d'autant plus lorsqu'il jeta un coup d'œil paniqué à ses mains et se rendit compte qu'il tremblait légèrement de peur.

Mais ce fut de courte durée.

Bientôt, quelque chose se produisit dans sa tête.

Il n'aurait sut décrire la chose en question.

C'était la seule sensation qu'il avait, non pas ressentie, mais vécue pendant tout ce temps.

Elle l'envahit, comme à son habitude, l'entrainant loin de l'hostilité de ces autres sentiments parasites, et il sut que tout allait bien se passer.

𝑀𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑠...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant