~ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 22 ~

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22 - Une bataille de polochon.

Ceux qui savaient. Ceux qui ne savaient pas.

Les premiers devraient d'abord  raconter aux autres ce qui s'était passé ces derniers temps.

Puis ils devraient trouver une solution. Ensemble. Car si le Terrier avait été attaqué, il y avait une raison. Et si le Terrier avait été attaqué, c'est qu'il n'était plus un endroit sûr.

Demain, tout changerait.

Demain, leurs vies prendraient une tournure différente.

Mais pour l'instant, tout était calme.

Le calme avant la tempête.

* * *

S a m e d i    1 8     J u i l l e t
0 7 h 0 2
Terrier


Deux malheureuses heures.

C'est le temps durant lequel Charlie avait réussi à fermer l'œil cette nuit.

Et encore, dans son cas, "fermer l'œil" ne signifiait pas dormir paisiblement. Loin de là.

Il avait tourné, tourné à s'en emmêler les jambes dans les draps, mais le sommeil se refusait toujours à lui, et ça, ça le rendait dingue. Mais si ça n'avait été que ça, il s'en serait bien sorti, car cette nuit là, c'est la peur qui le fit rester éveillé jusqu'à cinq heures du matin. La peur, l'angoisse, le doute, le stress.

Et le pire, c'est qu'il s'était senti seul. Seul parmi ces vagues de sentiments le submergant sans qu'il ne puisse rien n'y faire, et lui donnant l'impression de se noyer à chaque inspiration.

Alors quand enfin il parvint à mettre toutes ses sensations désagréables de côté, et que ses paupières se firent plus lourdes, il ne résista pas. Pourtant, il aurait peut-être dû.

Faire une nuit blanche, même si ça aurait été sous l'effet de la peur, valait mieux que de vivre ce que Charlie vécut pendant ces deux heures de sommeil, si l'on pouvait encore considérer ça comme du sommeil.

Jamais réouvrir les yeux ne lui avait fait aussi plaisir que ce matin là.

Alors contrairement à ce que l'on aurait pu s'attendre étant donné les événements de la veille, il se leva, motivé, et décidé à faire de cette journée, une meilleure que celle d'hier.

Après avoir enfilé un t-shirt qui traînait par là, le rouquin se diriga donc vers les escaliers pour descendre à la cuisine. Il ne lui restait plus qu'une volée de marches pour être au rez-de-chaussée lorsqu'il s'arrêta. Des éclats de voix lui parvenaient déjà. Il ferma les yeux, prit une grande inspiration, se força à sourire et entra dans la pièce en déclarant du ton le plus convivial qu'il pouvait :

— Bonjour tous le monde !

Une ribambelle de visages plus sombres les uns que les autres se tournèrent vers lui et Charlie dut faire appel au peu de sang froid qu'il avait pour ne pas avoir un geste de recul. Devant lui, ses parents, Harry, Ron, Ginny, Fred, Georges, Percy, Bill, Fleur et Hermione, tous plus fatigués les uns que les autres.

Apparemment, il n'était pas le seul à avoir passé une mauvaise nuit...

— Ah Charlie, te voilà, fit Molly, nous allons pouvoir commencer.

𝑀𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑠...Where stories live. Discover now