𝑀𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑠...

~ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 3 ~

3 - Épluchage de carottes et apéritif douteux.

- Alors oui. On a qu'à faire ça... Bonne nuit Charlie...

- Bonne nuit Hermione...

La jeune femme lui sourit et gravit les escaliers pour rejoindre sa chambre.
Une fois couchée, alors qu'elle fermait les yeux, son cerveau rejoua plusieurs fois les mots de Charlie, sans trop savoir pourquoi.

Ce fut donc, sans s'en rendre compte qu'elle s'endormit en pensant à lui.

* * *

V e n d r e d i 2 J u i l l e t
1 1 h 4 7
Terrier

La troisieme matinée de Charlie au Terrier avait été relativement calme.
Le petit groupe sorti la veille dormait encore, Harry avait dû finir par se réveiller et rejoindre Ginny, car il n'était plus en bas, et les autres - Mr et Mrs Weasley, Bill Fleur et Victoire, Percy et Audrey - étaient partis se promener ou faire des courses. Il était donc le seul à être réveillé dans la maison.

Comme ils l'avaient prévenus qu'aucun d'entre eux ne rentrerait avant ce soir, et qu'il doutait que les autres puisse le faire vu qu'ils dormaient, il descendit au rez-de-chaussée, et il se mit à préparer à manger. Ou du moins essayait.
Il faut dire qu'il n'était pas habitué à cuisiner pour quelqu'un d'autre que lui même étant donné qu'il vivait seul.

Il lâcha un soupir lorsqu'une carotte lui échappa des mains alors qu'il essayait de l'éplucher.

« Non mais sérieux... » pensa-t-il,
« Qui ne sait pas éplucher une vulgaire carotte ?! »

Après plusieurs essais tout aussi infructueux, il jeta ledit légume à l'autre bout de la table et prit sa tête entre ses mains, vaincu.

- Tout ça pour une carotte ? fit une voix amusée.

Il releva la tête pour voir à qui appartenait cette voix, et croisa les yeux d'Hermione entrain de descendre les dernières marches de l'escalier. La jeune femme était encore en pyjama et ses cheveux légèrement en bataille tombaient sur ses épaules. Aucun doute, elle venait de se réveiller.

Il lui sourit, et répondit qu'elle ne savait pas à quel point il était heureux de la voir.

L'ancienne Gryffondor rougit, et Charlie comprit que sa phrase avait été mal interprétée.

- Non... mais je voulais pas dire ça hein...! Je suis content de te voir parce que j'ai vraiment besoin d'aide pour éplucher ces foutus légumes.

- Ah.

Il lui sembla que sa justification n'avait elle non plus pas eu l'effet attendu.

- C'est pas ce que je voulais dire non plus ! Je suis aussi content de te voir parce que je t'aime bien. Enfin comme amie...! En amie qui m'aide à préparer les carottes et éplucher le repas ! Euh non... Oh par Merlin, ce que je dis n'a aucun sens... Maintenant tu dois me trouver super bizarre... Je comprendrais que tu veuilles t'en aller d'ici le plus vite possible... dit-il avec un rire gêné.

Mais au lieu de quitter la pièce, le discours maladroit du rouquin la fit rire. Un rire léger et doux. Contagieux aussi, puisque le dragonnier se mit à rigoler lui aussi, pour de vrai cette fois.
Quand ils eurent finis, il se passa une main dans les cheveux et reprit :

- Je crois qu'à force de parler tout le temps de dragons, j'ai perdu l'habitude de parler à de vraies personnes qui ne sont pas mes collègues, dit-il avec un petit rire gêné.