« Cristaline pleine de Ciroc »

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« Issue des quartiers douteux là où c'est pas jolie. »

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Réveiller par le levé du soleil, comme un vampire je me cache et me rend compte que je suis encore sur le toit. Farouq ne bouge pas, il fait le mort ou il est juste arraché. Je l'agite dans tout les sens comme si je voulais le réveiller mais encore défoncé de la veille, je suis à bout de force. Je le laisse alors dans son coma et je descend difficilement les escaliers, cinquième étage je gerbe mes tripes, il fallait que ça sorte. Il faut que j'aille toucher, quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire toucher ? Toucher désigne le fait que quelqu'un aille se procurer du shit au réseau de bedo du coin. Quartier pété depuis que les frères se sont fait choper il n'y a plus de réseau, les condés ont tous pris, pas un bout de shit. Je passe à la boulangerie acheter une bouteille d'eau Cristaline, je sors, je la vide de son eau. Je ne bois pas d'eau. Bref, le réseau de bedo le plus proche est à la prochaine station de métro, il faut que je prenne le métro bordel ça fait longtemps. La dernière fois que j'ai pris le métro c'était avec Jihan, je m'en souviens. Jihan s'est faite draguer par un jeune du quartier voisin, qui d'ailleurs est en prison au jour d'aujourd'hui, je ne sais pas comment elle a fait pour remonter la pente car depuis cette fameuse rencontre dans le métro, six mois ce sont écoulés et oui six mois d'amour fou entre eux qui l'aurait cru ? Mais je pense que ces six mois n'étaient qu'illusion et que la réalité l'a vite rattrapé.

J'arrange ma casquette avant de rentrer dans la station du quartier, je passe sans ticket et depuis quand quelqu'un ici paye pour un ticket ? Les bars de fer sont cassé, elles ne se bloquent plus, c'est les petits qui ont sûrement tout pété. D'ailleurs les contrôleurs ne s'aventurent même plus ici, par peur de se prendre une batte de baseball sur le crâne. C'est une guerria, c'est le fin fond des ténèbre ce putain de quartier, c'est le chaos.
Les portes du wagon s'ouvrent, je rentre tête baissée, le wagon est blindé tout ce que je n'aime pas. Je sens un regard sur moi, on me fixe, je le sens j'suis doué pour ça et mes démons intérieurs se déchaînent, je ne lève toujours pas la tête par peur de provoquer une bête d'embrouiller dans un wagon où chaque âmes se questionnent, leur avenir, leurs enfants, leur relation.

Je serai ce vieillard se posant la question de la vie et la mort,
Je serai ce jeune de cité qui essaie de s'en sortir à la fac,
Je serai cette jeune femme qui a tout pour plaire qu'on insulte de salope parce qu'elle met des stop par principe,
Je serai cet ex-taulard qui ne sait plus d'où il vient, il ne sait pas où il va,
Je serai cette jeune maman qui semblant d'être heureuse devant son enfant et qui pleure le départ de son premier amour,
Je serai cette jeune fille qui se respecte qui fait honneur à ces frères,
Je serai chaque âme dans ce wagon si je n'étais qu'une âme errante à la recherche de la vie idéal.

Le wagon s'arrête, je descend mais toujours ce regard persistant, ces pas incessant derrière moi, on me suit mais je n'ose pas relever la tête je suis bien trop shootée. Jusqu'à présent, je ne pense pas être folle du moins pas encore pour entendre des pas.

Un, deux, trois, je me retourne un mur me percute.

« - Adiah ?
- Arrête de me suivre toi !
- Putain qu'est ce qui t'es arrivée ? »

Je relève ma tête, un visage familier, chose que je n'avais pas connu depuis des années. Un visage doux, pas ceux de la vie d'en bas, non ceux d'en haut, ceux qui ont su s'en sortir comme des hommes. Je reconnais un ancien pote, Salim, un mec dans le bien. Mais je perd mes couilles devant lui, je baisse ma tête et je le salam.
Il n'aurait jamais dû me suivre...

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Court encore une fois mais je préfère écrire comme ça..
Vos avis sont les bienvenus♥