« Cristaline pleine de Ciroc »

21.

« J'vais recompté, j'ai rêvé d'eux, j'les éventrais. »
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Farouq et Salim figés par le bordel, le glauque et la froideur de l'endroit.

– Mon frère.. ça fait longtemps.

Je n'ai pas pu trouver d'autre mot à dire. Il m'a pas connu comme ça alors peut être que c'est normal qu'il soit choqué. Salim non plus, il est probablement déçu. Mais c'est mon univers.

– Qu'est ce que t'as fait Adiah...
– Salim te mêle pas s'il vous plaît sortez.

Farouq faisait comme si j'étais pas là parce que son regard était fixé sur le corps de la victime.

Puis il me regarde et s'approche de moi, enfin, enfin je pourrais le prendre dans mes bras.

Il s'approche mais me pousse et va vers Jihan.

Il l'a voit morte, il voit la balle dans la tête, il voit la main ensanglantée. Il voit le carnage que je lui ai fait.

Et là il commence a pleuré...

– Jihan réveille toi omri.. Putain !

Il me regarde avec les yeux du Diable. Je ne reconnais plus mon frère.

– QU'EST CE QUE T'AS FOUTU ? Tu te prends pour qui gamine ?
– Mais Farouq...
– Tu crois que tout ça ça va passé inaperçu ? Tu crois qu'on est dans un film !!
– t'inquiète pas...
– FERME TA GUEULE ! Si ça se trouve c'est toi qui a tué Nabil
– JAMAIS DE LA VIE !

Il arrache l'arme à Adil et me la pointe sur le visage.

Les larmes se mettent à couler. Qui aurait cru qu'un jour je pleurerai devant tout ceux que j'ai devancé ? Je suis si faible que ça ? Pourquoi je montre ma faiblesse ? Peut être que j'avais encore un coeur, peut être qu'il me restait que l'amour fraternelle et que ça me déchirer en deux le fait que Farouq veuille me tuer pour une petite pute !

Putain Farouq...

-------------- PDV FAROUQ -----------

Elle a tué la femme que j'ai aimé depuis que j'suis tout petit alors qu'est ce qui me dit qu'elle n'a pas tué Nabil ? Qu'elle m'a menti ?

– Il est où Nabil ?
– Il est mort..
– IL EST ENTERRÉ OÙ ?!
– Frère arrête... dit Adil
– Ferme ta gueule toi c'est toi le prochain et après Saddiq. Bande de morveux vous croyez quoi vous ? C'est qui Adiah ? C'est une clocharde.
– Salim dit lui que j'étais juste perdu sans lui s'il te plaît !
– Je vais y aller les gars..
– Salim putain !

Je rigole, elle pense qu'elle peut compter sur eux même dans les merdes. Elle se trompe.

– Saddiq, Adil barrez vous.

Ils partent en courant, c'est juste des trou du cul.

– Farouq s'il te plaît, je dois te dire une chose. Je dois tout te raconter...
– Vas-y t'as 5 minutes.
– Nabil est pas mort, c'est ce qu'on a fait croire à tout le monde pour qu'on soit tranquille en attendant ta sortie. Et puis le soir où tu t'es fait embarqué par les keufs, j'ai appelé Jihan et sa copine et ils se sont foutu de moi... il fallait que je me venge...
– Mais putain Adiah tu peux pas les tuer ! ADIAH TU VAS FINIR AU HEBS À VIE !
– Non t'inquiète pas... personne balancera.
– Tu te trompes. Contrairement à toi à la cité tout le monde aimait Jihan alors quand ils apprendront ce que t'as fait à cette petite soit ils vont te buter soit tu finira en taule.
– Viens... viens on se barre avec Nabil, viens on quitte cette misère j'ai fais de l'argent en ton absence, crois moi on a de quoi vivre à l'étranger.
— Ferme ta gueule Adiah et avance. Tu vas me montrer où se cache Nabil.

Toujours l'arme pointé, je voudrais pas qu'elle s'échappe. Elle connaît mieux Nabil que personne alors peut être qu'elle a raison, j'ai envie de lui laisser le bénéfice du doute.

On arrive à la cité, elle me montre la direction du QG.

– Où est Ramy ?
– Yassine la tué... pour moi...
– Bordel. J'ai envie de te buté devant tout le monde là ! Ta foutue un bordel Adiah t'en ai même pas consciente. Un jour les gens vont se réveiller du chao que tu leurs a imposé et là tu vas te manger des balles.

Les gens nous fixaient, ils ne bougeait pas, les daronnes par leurs fenêtres en voyant Adiah une arme pointé sur la tempe se contentent de sourire et de refermer leurs fenêtres en tirant les rideaux. Ils s'y attendent tous, la mort d'Adiah qui fera libérer la cité après ces jours sombre et glauque.

On arrive au QG et ça pue la mort. Adiah sourit, Adiah est contente. Moi aussi. Si elle dit vrai, j'ai juste envie de serrer Nabil dans mes bras.

Elle prend une clef et ouvre une porte blindé. La première vu de cette pièce me fait littéralement vomir. Je vomis toutes mes tripes bordel Adiah a complètement perdu la tête.

Un cadavre est allongé sur une table, un cadavre complètement congelé.

Les larmes aux yeux et une rage indescriptible me monte lorsque je reconnais le visage de Nabil.

– QU'EST CE T'AS FAIT ADIAH ? T'AS AUCUNE LIMITE GROSSE CONNE ! POURQUOI IL EST LÀ ?!
– Mais Farouq... Il est pas mort, moi il me parle tout les jours, on a fait croire qu'il était mort à tout le monde pour qu'ils nous laissent tranquille.
– Adiah... Nabil est mort, t'as attaché son cadavre à une table...
– Non, dit elle en pleure , il est pas mort c'est pas vrai il est vivant ! Prend le dans tes bras... il t'as manqué j'en suis sure...

Je savais plus quoi faire. J'étais devant un dilemme, être comme elle ou garder le peu d'humanité que j'avais. Je voulais la tuer de mes propres mains et je sais pas si elle est là responsable de la mort de Nabil.

Il faut l'envoyer en hôpital psychiatrique j'sais pas moi. Putain.

– Va rapporter l'argent que t'as coffré tout ce temps et donne moi cette clef.
– D'accord.

Elle s'approche d'une armoire et prend un sac de sport. Elle met quelques liasses pour pas dire une vingtaine qui appartenaient sûrement à Ramy.

L'arme est toujours pointé sur elle, elle me donne le sac et je lui demande de sortir. On ferme la porte à clef, à mon retour je prendrais soin d'enterrer mon frère au bled... il a assez souffert...

-------------- PDV ADIAH --------------

Je crois qu'on va partir tous ensemble, Farouq avait beau me dire que Nabil était mort mais moi à ce moment là il me parlait, il me disait que tout allait bien et qu'un jour on sera à nouveau tous réunit. Je le crois, j'ai totalement confiance en lui.

Farouq me fait monté dans une voiture, et m'emmène hors de la ville. Je sais pas où on va mais je me sens plus rassuré quand j'entend Nabil chanter derrière. Je souris...

– Tu vas t'en aller toute seule Adiah, je peux pas te tuer. Je veux te laisser faire face à ton propre destin. Je m'en bas les couilles d'où tu décides d'aller. Tant que tu reviens plus au quartier. Je te laisse une longueur d'avance et dis toi que toute ta vie tu seras en cavale et moi j'en ai rien à foutre. T'as assez traumatisé des pauvres gens. Je te conseille quand même d'aller te rentre au keuf au moins tu seras jugé et mis en HP pour instabilité mentale.
– Il dit des conneries Adiah ne l'écoute pas, on va vivre une belle vie nous deux.
– TU M'ÉCOUTES ?
– Oui Farouq je t'écoute.

On arrive dans un endroit que je ne connais pas, il avait un centre commerciale pas loin. Il me demande de sortir de la voiture.

– Je dirais à tout le monde que t'es morte Adiah. Tu mérites qu'on se réjouisse de ta mort. Salam.

Il s'en va et me laisse moi, mon sac et Nabil. Je savais plus quoi faire mais je sais que Nabil m'aidera toujours, parce qu'il est éternel....

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THE END