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« On va pas s'faite serrer
On s'répétait toujours ça
nos ennemis seront tous enterrés.»

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Je suis partie direction la planque pour rejoindre Nabil paniquée. Y'a que lui qui pouvait m'aider à gérer cette situation. Si Farouq savait ce que j'ai foutu dans la cité.

Bordel, pourquoi j'arrive pas à voir son retour comme une putain de bonne nouvelle ?

- Nabil ! Nabil !
- sœurette. Alors ça a marché ?
- Farouq est sorti du hebs. Il va être au courant de tous ce qu'on a fait.
- Non t'inquiète mais il va venir ici alors faut qu'on bouge.
- Oui t'as raison, viens vite on sort.
- T'es chtarbé ou quoi ? crie-t-il. Oubli pas qu'ils pensent que je suis mort !
- Comment on fait ?
- Faut que tu rappelles Yassine.

Nabil avait raison. Il fallait tuer Ramy au plus vite pour s'accaparer le QG et toute les richesses qui allaient avec.
Yassine avait bien répondu au coup de fil et c'était à une heure précise qu'on se revoit dans un vieux parking à trente minute de la cité.

- Ah petite.
- Yassine. Tu l'as ?
- Oui évidemment. Je voulais te suggérer quelques méthodes douces ou bien radicales, c'est à toi de voir.
- On a très peu de temps Yassine, je veux juste le cadeau et je m'en vais. Tu en fais une histoire personnelle si tu veux.
- Tu sais Adiah ? Une chose est sur, on ira loin toi et moi.

Yassine a fait dans le soft seulement un doigt coupé, le tout emballé dans une boîte à bijoux.

Je vois au loin Nabil, m'attendre à l'entrée de la cité.

- Qu'Est ce que tu fou là ? On pourrait te voir !
- Tu crois que j'allais manqué ça Adiah ? Jamais ! Je veux voir leurs têtes quand ils sauront que t'as eu celle du patron.

Tout s'est fait rapidement, dans le dos de Farouq, d'ailleurs personne savait où il était. Certains l'ont vu à l'alim' d'autre chez les rats ou encore dans sa voiture. Je ne savais pas si il était dans l'appart ou pas, dans la planque ou pas.

Dédé s'est incliné, choqué, triste et déçu par le mauvais tournent que prenait cette cité, le réseau, les gens. On avait jamais connu une guerre entre nous, Nabil avait fait un sacré carnage.

- On a réussi ma p'tite. Le réseau est à toi. Tu sais c'est une putain de responsabilité mais t'inquiète je vais t'épauler.
- Tout ça c'est toi qui l'a imaginé. Alors tout est à toi Nabil.

J'ai appelé Dédé, qui maintenant devait répondre à mes ordres. Je ne me faisais pas de soucis, il n'avait pas les épaules pour diriger tout un réseau de résine.

Ma demande le fait rire. Y'a quoi d'amusant à vouloir un trône ?

- Le seul trône que t'aura Adiah, c'est un trône en Enfer. Alors quoi ? T'es fière de ce que t'es devenu ? Du sang sur les mains, une tête cramé de clocharde, alcoolique, orpheline sans rien.
- T'es pas le mieux placer pour faire des jugements Dédé. Tu finiras comme moi.
- Tu crois qu'on est éternel ? Tu crois quoi ? Adiah je met le feu ici et t'aura plus rien. Tout ce que t'a voulu construire en te salissant les mains partira en fumé.
- Je vais le chercher moi même le trône.
- Va Adiah Va. C'est qu'une illusion tout ça. C'est même pas solide. Ils viendront se venger.
- personne n'oserait m'atteindre.
- Tu te trompes. T'es qu'une femme.

« Cristaline pleine de Ciroc »Donde viven las historias. Descúbrelo ahora