« Cristaline pleine de Ciroc »

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« P'tit apache, attends qu'on t'attache, nourrit au pain rassi. »

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La nuit a été longue et les cris à la cité n'arrêtent pas. Le soleil est déjà bien haut. Il fait chaud à la cité. Le truc c'est que une foule s'est formée devant la tour de Crapaud.

- Dédé y'a quoi ? demandai-je
- Ils vont enfin détruire la tour mais Crapaud veut pas sortir.

Je rentre dans la tour malgré les interdictions et les cris des travailleurs venues détruire l'immeuble.
Je monte et tape à la porte.

- ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER BANDE DE FILS DE PUTE JE SORTIRAI PAS !!
- Tranquille Crapaud c'est moi Adiah.
- C'est pas eux qui vont baisé mon buisness !
- Tu trouveras un autre endroit as-y sort Crapaud.
- Tu sais ma p'tite... J'en ai vu défilé des putains de gens plus perdu que moi, mort à l'intérieur et à deux doigt de sauter d'une tour. J'en ai vu les larmes aux yeux me maudire parce que mon matos c'est de la frappe. J'en ai détruis des gens et je me suis détruit en même temps. Mais ce que tu sais pas c'est qu'on m'a remercié plusieurs fois pour c'que je faisais pour c'que mon taff procurait aux gens. J'suis fier d'être un dealer, j'suis fier d'être là aujourd'hui et être Crapaud.
- Nous aussi on veut que tu continues à l'être même si t'es crade et que tu me dégoute des fois, on t'aime bien au fond. Alors viens on sort tranquille par derrière.
- Non p'tite jamais. Je suis né ici, j'me suis fait ici et je mourrai ici. Je changerai pas d'avis.

Il préparait sa substance pour se l'injecter dans les veines, pour être dans un état second, pour ne rien ressentir quand il se fera exploser.

- Dis-leurs que je suis sorti à l'arrière. Il y a que toi qui saura la vérité p'tite Adiah.
- Je te respecte Crapaud, plus que n'importe qui ici.
- On se retrouvera en Enfer ma p'tite. Ciao.

J'avais presque les larmes aux yeux. C'était un peu un frère. Mes frères ne sont pas net mais c'est c'qui fait leur charme au fond, ils ont du charisme et c'est c'que j'aime.

Je sors de l'immeuble, j'ai affirmé qu'il n'y avais plus personne, on m'a demandé de quitter le terrain et rejoindre la tour voisine avec tout le monde.

Quand la bombe retentit j'suis soulagée, au fond j'étais contente qu'il ne soit pas mort de la solitude ou pire même d'une overdose. Il est mort comme un ancien.

- Il est pas sortit hein ? me demande Dédé
- De quoi tu parles ?
- Arrêtes wallah, je connais Crapaud.
- J'suis contente.
- Moi aussi Adiah, moi aussi.

Il me regarde, ou plutôt me fixait en souriant.

- Farouq est revenu tu l'as vu ?
- Il est où ?
- Il est venu chez moi ce matin vite fait. Il doit être chez toi.
- Ok, vas-y on se capte plus tard.

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Vos avis la mif ✌🏻