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« J'tire les ficelles du marionnettiste »
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« - Pour moi, pour mon frère en prison Dédé.
- Ouais. Ch'ai pas, j'arrive pas à te croire.
- Ah ouais ?
- Vouloir tout contrôler à toi toute seule c'est ambitieux p'tite.
- Je suis jamais seule Dédé. Jamais. »

Je fais un tour dans la planque et trouve du Ciroc, j'en met dans ma bouteille et je pars me poser avec les rats. Ils parlaient de putes et de drogues. Je m'ennuyais un peu, jusqu'ici il n'y avait rien d'intéressant.
Mais dans ma tête sa chômait dur pour dégager Ramy qui n'était pas aussi docile que c'que j'pensais au final.

« - Il est où Jahid ? demande Dédé au rat.
- Frère il est dans la merde wallah ! dit l'un
- Ça lui a fait un gros coup de pute ! S'exclama l'autre.
- Ouais histoire de voiture volé, y'a des gars qui le cherchent.
- Ah ouais ? Ils sont où les gars ? Demande Dédé.
- Ils sont venu demandé nous on a balance.
- Sah ?
- Et ouais frère qu'est ce qu'on s'en branle de ce fatigué.
- C'est pas votre poto de base ? Demandai je surprise.
- Ouais mais même. Si il s'fait niquer on s'en balec'. »

La loyauté. Un mot qui n'ont pas l'air de comprendre le sens, qui n'ont pas l'air de respecter. Vos potes qui délirent avec vous mais qui vous balancent à la moindre galère wallah j'ai juste envie de les charcler. On compte plus sur personne maintenant plus personne ne tient à vous, que des traitres que des fouteur de zbeul.
J'me lève, j'en ai assez entendu. Moi j'ai toujours été loyal, j'ai rien à faire avec des fils de putes comme eux, rien. On m'a trahis et j'ai vu c'que ça faisait, on me la mise et j'me suis vengée.
Je marche et je vois limite un zombie passé, c'était Jihan. Qui aurait-cru que la perte d'une amie l'aurait transformer ainsi ? Eh non, elle est pas comme ça parce qu'elle m'a perdu mais parce qu'elle a perdu sa pote.

- C'est peut être trop horrible pour toi ?
- Quoi?
- T'es juste jalouse que je t'ai remplacé parce que tu n'arrives même pas à la cheville de celle que t'as tué ! T'as la rage Adiah, t'es qu'une envieuse et une merdeuse ! T'as jamais rien réussis dans ta vie.
- Pourtant c'est pas moi qui a l'air d'avoir perdu le goût de vivre.
- Dieu est grand.
- Ouais, à qui le dis-tu.

Je m'en vais direction la planque pour me retrouver seule. J'avais besoin d'être seule et j'avais besoin qu'on me laisse seule.

- T'as l'air dégouté ?
- Hein ? Mais.. Mais j'ai pas pris d'héro ! Comment ça se fait ?
- J'suis pas mort Adiah je te l'ai d'ja dis zebi.
- Désolée j'ai oublié.
- Je t'explique. J'vais pas pourrir longtemps ici alors faut que tu te bouges.
- J'essaie j'te jure mon frère j'essaie !
- Si ça ne marches pas en douceur, tu le nique.
- C'est trop risqué tout va retomber sur moi.
- Personne le saura, voilà comment tu vas faire...

Plus tard dans la soirée je rejoins Dédé qui fumait un joint, on tape la discute il me raconte sa life. J'attends qu'il soit complètement péter pour m'éclipser.

Je pouvais pas demander l'aide de Dédé c'était un de ces plus fidèles potes alors c'est mort. Et du coup j'ai contacté un homme qui offrait des cadeaux surprises à quelques familles qui le méritait. J'ai du le rencontrer une heure plus tard.

- Yassine.
- Adiah.
- T'es la p'tite à Nabil c'est ça ?
J'acquiesce.
- Alors t'es la famille. Qu'est ce qui te faut ?
- Une tête, un appartement en feu, une femme veuve.
- qui ?
- Ramy.

Il me regarde cherchant à déchiffrer mes yeux pleins de détermination et de vengeance.

- On s'en occupe. Noues des liens avec sa femme et elle recevra le colis dans deux jours.

Il a l'air sûr de lui, il doit être spécialiser dans ce genre d'évènements. Mais je voulais que Ramy me regarde une dernière fois dans les yeux pour comprendre mes intentions.

- Je veux être présente.
- C'est pas pour..
- Je m'en bas les couilles.

Yassine c'était pas un jeune, non. C'était un daron dans les environs de la cinquantaine, cheveux gris plaqués au gel, manteau et gants noir. On le rencontre souvent dans une Bugatti aux vitres teintées mais dans la cité seuls les grands noms le connaissent, les mères en deuil aussi. Il n'y avait pas de justice et personne ne s'en prenait à lui c'est un peu le grand patron.
Et bien que tout ça peut paraître idyllique à mes yeux il ne fallait pas oublier la récompense. Toutes les éco de Nabil.

- Non.
- Quoi ? Y'a pas assez ?
- Ça ne coûtera rien pour toi p'tite.
- Non vas-y prends.
- Adiah.

Je soupire et crois être la petite fille à son papa.
Il donne une heure précise, pas une minute de plus.

Nabil on va enfin y arriver.

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Dsl du retard.
Vos avis 💪🏼

« Cristaline pleine de Ciroc »Where stories live. Discover now