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« J'sais qu'c'est la première fois qu'tu vois des mecs sans âmes. »
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Je suis Ramy jusqu'au bâtiment où traînent habituellement les rats.

« - pourquoi tu m'as ramené ici ?
- On va parler sérieusement toi et moi. »

Toutes les paroles de mon frère refaisait surface et il avait raison. Le travail paie. Il est claire que j'étais celle qui se surpassait et qui faisait la diff. J'étais au dessus de tous ses collègues et c'est à moi que revenait l'empire.
Nous avons parlé toute la soirée, j'étais comme son associée du moins pour l'instant. En sortant, Dédé et ses potes me regardaient. Je baisse ma casquette et trace ma route jusqu'à qu'une folle en furie me bouscule.

« - OH FAIS ATTENTION OÙ TU TRAINES TES PIEDS TOI. »

Je vois Jihan le mascara sur ses joues, cheveux en pétards à moitié arrachées.

« - Tu l'as tué ! Tu as tué ma pote !! T'es qu'une traitre ! Une folle ! Crie Jihan en me bousculant. »

Elle me regarde de ses yeux larmoyants et me demande d'une voix tremblante comment j'avais pu faire une telle chose.

« - Adiah rend la moi je t'en supplie. Pardon ! Pardon ! me supplie-t-elle à genoux en embrassant ma main. »

Je la regarde écoeuré de ce misérable spectacle. Je lui crache dessus et lui tourne le dos en poursuivant ma route. Sa détresse ne me faisait ni chaud ni froid et sa douleur n'était rien par rapport à la mienne qui ne faisait qu'accroître de jour en jour par la perte de mon défunt reuf.
Je suis partie prendre ma dose, revoir mon frère. Alors, assise sur les marches de cette putain de cage d'escalier, je me laisse aller et patiente sagement jusqu'à que Nabil arrive.

« Wesh ma princesse.
- Nique tes morts toi.
- Haha, j'sais que t'aime pas ce surnom.
- Tu me manques Nabil.
- Mais j'suis là. Je suis avec toi ma p'tite.
- T'es mort...
- Non ! Non ! Je suis pas mort, je me cache en attendant que tout rentre dans l'ordre.
- Comment ça ?
- P'tite soeur laisse les croire que je suis mort, je prendrais le trône et ils s'en mordront les doigts de m'avoir sous estimer.
- Je suis là pour t'aider Nabil, je te lâcherai jamais, promis... »

Je marchais dans les rues comme si une force me poussait et m'obliger à me rendre quelques part. Consciente d'être pas tout à fait dans mon état, je rejoins l'endroit où j'avais laissé pour mort mon frère Nabil. Je m'en voulais de l'avoir laisser tout seul, il mérite pas ça.

« - Je suis là Nabil, t'inquiète tu peux ouvrir les yeux, je suis au courant de ton secret. Je t'ai laissé quelques jours seul mais je t'abandonne plus jamais. »

Je prend son bras et le passe autour de moi essayant de le trainer pour rejoindre notre cave. Tout était comme ce fameux soir, rien avait bouger, rien a changé. J'ouvre la porte du congélateur coffre qu'on avait installé mes frères et moi pour rafraîchir nos boissons.

« - Cache toi là Nabil, tu auras un peu froid mais je reviendrais, endure et bientôt je te sortirai de là. Je t'aime mon frère. »

Mes joues mouillés par mes larmes me trahissait, je voulais pas lui montrer que j'étais faible, il attendait tellement de moi que je ne pouvais pas le décevoir.
*****
Je me réveille plus tard dans les alentours de midi sur un lit : la chambre de Salim. Après avoir quitter la cave, j'avais eu extrêmement chaud et puis le trou noir. Il fallait faire semblant d'aller bien avec Salim sinon il ne me lâcherait plus.

« - Wesh, dis-je en entrant dans la cuisine.
- Ça va ?
- Toujours.
- Non c'était pas le cas hier, rétorque-t-il.
- Hier ?
- Tu te souviens pas ? T'as dormi sur le trottoir comme une clocharde.
- Ah oui, non j'ai juste fermé les yeux.
- Putain Adiah regarde toi wallah, t'es sale, tu te drogues et tu perds la raison.
- Tu vas commencer à me péter les couilles encore ?!
- Ta gueules Adiah ! Ta gueule ! Maintenant vas te doucher, j'tes acheter des vêtements vite fais ce matin. Wallah ta dégaine elle me dégoute.
- ALORS ARRÊTE DE ME REPÊCHER À CHAQUE FOIS ZEBI ! »

J'avais la haine de lui faire autant pitié. Je me dirige vers la douche parce que c'est vrai que je puais le mort, comme si j'avais porter sur moi un cadavre toute la nuit. J'avais pas le choix et de toute manière Ramy m'attendait pour discuter.

Je rejoins Ramy, il me regarde, me demande de le suivre. J'avais pour habitude de négliger mon apparence mais ici personne ne le remarquer pas de " wouah t'as des cernes de ouf " ni de " T'es pâles wesh " j'avais trouver mon style et j'en avais rien à faire de l'avis des gens encore moins ici. Je me suis vu m'oubliée au fil du temps comme si je m'évaporais comme de l'eau de vie. J'étais toxique pour l'air mais aussi pour l'être, on m'aimait ainsi et c'est tous ce qui comptait.

« - Il a fallu faire taire Jihan, elle allait te cramer.
- Elle veut que je lui fasse la même ? Elle a comme une folle envie de rejoindre sa copine.
- Ta gueule wallah on est pas là pour ça t'façon. »

Dédé nous a rejoins mais il reste calme et ne bronche pas. Il a l'air soucieux mais je m'en préoccupe pas pour le moment et puis je lui demanderait en sortant. À la fin de la réunion improvisée chacun est sorti de son côté puis Dédé m'a rejoint énervé.

« - Pour qui tu fais tout ça ? »

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« Cristaline pleine de Ciroc »Where stories live. Discover now