LXXI

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Aaaaah c'était le chapitre que je rêvais de poster depuis un moment 😱 Je vous avais prévenu, il reste quelques révélations avant la toute fin 🙄 ET VOUS ALLEZ COMPRENDRE TELLEMENT PLUS DE CHOSES LÀ ! J'espère que ce chapitre vous plaire... 😏 bonne lecture 🔥

11 juin 2015

04h 12, nouveau SMS :

Vous : 2 jours que je cherche quoi t'envoyer, comment te l'envoyer. Quoi te dire et comment te l'annoncer. Et il n'y a pas 50 façons.

Vous : Pour commencer, je suis désolé de ne pas te parler, d'être aussi distant. Mais c'est simplement car pour l'instant, je ne veux rien te dire et si on parle, je finirai par dire de la merde. Et je refuse.

Vous : Ensuite, je suppose que Virgile t'a fait par de notre engueulade étant donné que tu y es relié. J'ai pété les plombs, c'est vrai. Mais imagine le délire aussi, quand je t'ai appelé à 7h, tu as cru que c'était Virgile et déjà ça, ça m'a fait mal. Très mal. J'avais l'impression d'avoir été effacé de ta vie et qu'il avait pris ma place... Et après, que lui vienne me faire la leçon sur notre couple m'a déplu et il a tout pris dans les dents... Mais j'ai eu tellement de peur. J'ai toujours peur car tu es loin de moi et je ne peux pas me rassurer. Je suis désolé d'avoir agi aussi excessivement...

Vous : Après, Virgile m'a dit qu'il fallait que je te parle de février. Je sais qu'il t'en a parlé. Mais moi, j'en ai pas envie. Pas maintenant. Peut-être après, mais un jour tu sauras. Si tu me pardonnes et que tu veux encore me parler... Parce que bon, je me doute que tu vas tout remettre en question après.

Vous : J'ai l'air pitoyable, je t'envoie plein de messages en espérant que ça te réveille mdr... Mais tu ne vas pas te réveiller, j'en suis certain.

Vous : Faut que je te parle de févier... En fait, c'est obligé, faut que tu comprennes pourquoi, malgré les problèmes avec mon oncle, le fait que j'ai horreur de amitiés virtuelles, j'ai continué de te parler. Parce que j'aurai pu tout stopper. J'aurai pu tout connement t'ignorer hein. Il y a plein de fois où ça aurait pu se terminer mais je n'ai pas lâché prise. Je ne voulais pas. Parce que tu étais là au bon moment. Pas forcément pour ma mère, mais pour tout.

Vous : En février, deux semaines avant les vacances, j'ai rencontré un mec à la patinoire avec un groupe de potes à Virgile. Je voulais pas sortir mais il m'a motivé et au final, j'ai bien fait quelque part. Bref, on était une dizaine et Louis y était aussi. Il est venu vers nous avec ses potes pour qu'on fasse une course entre groupes. Bref, des ados qui veulent s'amuser quoi. On a accepté, du moins, ils ont accepté et j'ai suivi l'autre groupe et on s'est bien marré.

Vous : Et j'ai eu plus d'affinités avec Louis. On avait les mêmes goûts, on déconnait pas mal ensemble et Virgile était content pour moi. J'avais réussi à me faire un pote ! Chose inconcevable alors que j'étais dans une phase horrible avec ma mère et toute l'histoire que tu connais.

Vous : De cette aprèm là, on a commencé à se voir en dehors des cours tous les soirs parce qu'il était dans un autre lycée. Nos bandes de potes se sont rapprochés et lui et moi nous sommes rapprochés. Petit à petit, je remarquais qu'il y avait un problème mais je fermais les yeux. J'arrivais à être sociable, à me faire apprécier. Je n'étais pas le fils bizarre de la mère folle. Virgile commençait aussi à s'inquiéter parce que Louis prenait beaucoup de mon temps. Mais j'étais "dingue" de ce mec, il me faisait vibrer. Je ne l'aimais pas mais il apportait de la fureur dans ma vie. Je pourrais pas l'expliquer mais à chaque fois qu'on se retrouvait, j'avais l'impression d'enfreindre des règles, de chercher mes limites. Il était devenu une drogue.

Vous : Jusqu'au jour où ça a été la fois de trop.

Vous : On dirait une mauvaise série, j'ai honte mdr. Bref, suite de l'histoire.

Vous : Le mercredi soir d'avant les vacances, on s'est retrouvés dans un parc. Il avait des bières et de l'herbe. C'était pas un enfant de cœur, loin de là. C'est sûrement pour ça qu'il m'attirait. Ouais, il m'attirait....

Vous : Bref, on faisait soirée à deux, par habitude, je buvais, on fumait et j'étais à moitié dans les vapes, fatigué par une énième engueulade avec mes parents. Et il m'a embrassé. Un simple baiser qui m'a perturbé. Parce que je l'ai apprécié.

Vous : J'espère que ça ne te blesse pas ce que je te dis... Mais faut que tu comprennes...

Vous : Comme j'étais loin d'être sobre, je n'ai pas réalisé ce qu'il se passait, je l'ai laissé faire. Puis je suis rentré. Ça n'a pas été plus loin qu'un baiser mais ça m'a totalement changé. Le lendemain, je me suis rendu compte de ce que j'avais fait. J'étais dégoûté par moi-même, paniqué, flippé et j'ai appelé Virgile qui a débarqué chez moi. Je lui ai tout balancé, en pleurs. J'arrivais pas à comprendre ce qu'il m'avait pris. Je me sentais sale, pire que ça même...

Vous : Puis je l'ai revu. Je l'ai fui, je l'ai insulté quand il a tenté de me toucher. C'est Virgile qui m'a calmé et qui lui a demandé de me foutre la paix. J'étais tellement mal, je pensais à ma mère, à tout ce qu'elle allait penser de moi.

Vous : Et le vendredi, je ne suis pas allé en cours, Virgile est venu chez moi. On a discuté de tout ça, on a cherché à expliquer pourquoi je me sentais comme ça. J'ai alors compris que ce n'était pas de l'avoir embrassé qui me dégoûtait. Loin de là, parce que ça ne m'avait pas gêné, j'avais apprécié. Je m'imaginais très bien avec un garçon, je n'avais aucun problème avec ça. C'était ma mère. Toujours elle. L'image que j'allais lui renvoyer, voilà ce qui me bloquait. J'avais peur d'elle, de ce qu'elle ferait. C'était cette peur qui me terrifiait. Celle de voir ma mère me haïr, me fuir. Elle avait toujours été la figure de ma vie et je ne voulais pas la décevoir.

Vous : Virgile a essayé de me faire comprendre que je ne devais pas pourrir ma vie pour elle, qu'il fallait que je vive pour moi. Je ne voulais pas entendre ça. Je refusais parce que je tenais -je tiens toujours- à elle. Et je suis ensuite partie chez mes grand-parents.

Vous : Puis tu as débarqué sur ce site. Tu m'as envoyé un message. Et quand j'ai vu que tu es gay, j'ai su que c'était ma chance. Qu'il fallait que je voie si c'était vraiment celui que j'étais ou si j'avais simplement déliré avec Louis. Et plus tu me parlais, plus tu me draguais, plus j'étais dingue de ta personnalité. Tu n'étais pas un test, tu étais celui qu'il me fallait, celui qui est arrivé et qui m'a prouvé que je devais être moi. J'étais en confiance, je voulais voir si vraiment, je pouvais me donner à une personne et surtout à un homme. Tu as été le mec parfait. Tu es celui qu'il me faut. En fait, heureusement que tu es arrivé à ce moment là, tu as eu un parfait timing. Je voulais m'affirmer, savoir qui j'étais, prendre du recul avec ma mère et sa vision de la vie. Tout ça parce que Louis m'a embrassé, parce que Virgile m'a dit de devenir ma propre personne. Et parce que tu es arrivé.

Vous : Parce que je suis tombé amoureux de toi Maël

Vous : Alors ne m'en veux pas pour ces jours de silence, tu vas bientôt savoir pourquoi je ne répondais pas...

Vous : N'oublie pas que je t'aime

Décris-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant