Décris-toi

LXXIII

Bonjour ! Bon, chapitre écrit sur mon téléphone (ouais, j'ai fait un effort pour vous mais là, j'ai mal aux yeux 😭) mais ça m'a fait plaisir de l'écrire alors j'espère qu'il vous plaira ! Encore des explications mais toujours pas celles que vous attendez... Néanmoins, ça devrait vous satisfaire, il ne reste plus qu'un jour avant que Rosen ne rentre ! Sur ce, bonne lecture 🔥

12 juin 2015

Appel entrant : Ducon, 15h 27

- J'adore ton nom sur mon portable.

- Bonjour à toi aussi Muchu. Et moi non.

- Ah ouais, bonjour ! Attends, tu sais même pas comment je t'ai renommé !

- Si, et heureusement. Ducon, c'est vachement agréable hein !

- C'est une marque d'affection !

- Garde la pour Maël alors et appelle moi plutôt le plus beau mec de la ville.

- Dis ça à Ludivine, c'est elle qui en pince pour toi.

- Bats les noix d'elle. Bref, je t'appelle pour savoir si tu rentrais toujours demain.

- Ouais, je serai là à... quatorze heures.

- Cool. Parce que j'ai eu les gars au téléphone et...

- Qui plus précisément ?

- Louis. Laisse-moi t'expliquer ! Il m'a envoyé un message hier pour savoir si on pourrait se voir demain, après les cours. Ouais, il est encore en cours lui. Mais bref. Il nous propose qu'on se retrouve tous au city pour une partie de foot et il tient à ce que tu sois là. Puis...

- Je ne viendrai pas Virgile, et tu le sais. Pourquoi tu lui as pas sorti une énième connerie, comme d'hab ?

- Parce qu'il faut que tu écoutes ce qu'il a à te dire. Je sais que ça sera important pour toi, il m'en a parlé.

- Dis le moi, toi. Je n'ai pas envie de le voir.

- Tu as peur de le voir, c'est surtout ça. Écoute, c'est avant tout ton pote avant d'être le mec qui t'a embrassé alors qu'il était plein. Mec, ouvre les yeux, il ne se passera rien entre vous, ne t'en fais pas. Il ne va pas te sauter dessus et s'il le fait, je lui casse les dents.

- Y'a pas que ça Virgile...

- Et qu'est-ce qu'il y a d'autre ?!

- J'ai peur de sortir. De recroiser tous ces connards. La dernière fois qu'ils m'ont vu, j'étais en train de me faire ridiculiser. J'ai pas envie de voir les critiques, les moqueries...

- Ce sont un ramassis de salauds qui valent pas mieux qu'une merde du caniche à mon grand-père Rosen. Ils n'ont pas à te faire peur parce que toi, tu assumes qui tu es. Tu portes tes couilles fièrement et tu ne te laisses pas abattre ! Donc tu vas me faire le plaisir de venir avec nous demain soir, de garder la tête haute et de leur prouver qu'au final, ils ne t'ont pas atteint. Que tu as su rester fort. OK ? Te laisse pas bouffer par eux.

- J'ai pas envie que ça recommence...

- Ça ne recommencera plus. Car je suis là, Maël est là, ton père aussi maintenant que le divorce est fait. Et les potes sont aussi de ton côté. Tu ne seras pas seul devant ces connards, c'est clair ? Donc ça ne recommencera pas, je te le jure Rosen.

- J'ai tellement de chance de t'avoir putain...

- Ouais je sais, tout le monde me le dit !

- Abruti. Bon, je serai là demain soir alors.

- Envoie un message à Louis pour le prévenir. C'est surtout lui qui doit te parler.

- Je ne lui enverrai rien ! Il me verra bien. Par contre, au moindre problème, je me tire.

- Oui, pas de soucis. Juste, laisse lui le temps de te parler, tu auras besoin d'entendre ce qu'il veut te dire.

- Tant qu'il me dit pas qu'il m'aime, ça me va, je peux l'écouter.

- Oh non, c'est loin d'être ça, t'inquiète ! Puis, il sait que tu as Maël.

- En même temps, je pense que l'histoire a dû faire le tour des lycées.

- Non, simplement qu'on s'est revu il y a deux jours et on a parlé de toi. J'ai dû leur expliquer dans les grandes lignes pourquoi tu avais quitté le lycée. C'est aussi pour ça que Louis veut te parler.

- J'ai déjà peur de ce qu'il va me dire en fait. J'ai pas besoin d'un sermon ou d'un monologue moralisateur ou je sais quoi d'autre.

- C'est pas ça, arrête d'être chiant ! Je comprends que tu n'es pas envie de te retrouver avec lui pour pas que Maël se fasse des films mais quand-même ! Tu n'as pas à arrêter de voir des gens sous prétexte que ton petit ami flippe de te voir partir avec un autre !

- Pourquoi tu gueules là ? J'ai pas dit que...

- Ça voulait clairement dire ça donc je suis en droit de crier ! J'ai fait le rapprochement, je suis pas stupide. Surtout que je sais très bien ce que Maël t'a répondu quand tu lui as expliqué. Tu m'as envoyé les screens abruti donc me prends pas pour plus con que je ne le suis !  Il n'a pas à t'empêcher de voir quelqu'un ! Il est jaloux, et je comprends mais merde Rosen, tombe pas dans ce délire là parce que sinon, je te force à le quitter. Et j'aurai aucun scrupule. T'es mon meilleur pote, je te lâcherai pas. J'espère que t'as bien compris. Et si Maël a un problème avec ça, j'irai mettre les pendules à l'heure avec lui. Je me suis bien fait comprendre ?

- Parfaitement.

- ...

- En réalité, tu es vachement possessif hein ?

- Oh ta gueule et arrête de rire !

- Moh, c'est trop chou petit bébé ! Il veut pas que son préféré parte trop loin ! Il est trop mignon le petit Virgile hein ? Il est trop choupinou !

- Vas-y, ta gueule ou je te nois.

- Mais c'est qu'il sortirait les griffes le bébé !

- Toi, demain, je te promets de te faire souffrir !

- C'est impressionnant comme je tremble !

- Fais le malin ouais, tu sais que je vais pas me gêner !

- Blablabla, que des mots, que des mots chéri !

- Idiot...

- Hehe.

- Au fait, tu me diras pourquoi tu es parti ?

- Ouais, bien évidemment.

- C'était rien de grave hein ?

- Non, t'en fais pas. Ça ne pouvait être que bénéfique.

- Tant mieux alors. J'ai hâte que tu rentres.

- Moi aussi, tu me manques.

- Toi aussi Muchu. Ça va faire du bien de te revoir squatter ma cuisine et de bien manger !

- Évidemment, il n'y a que ça qui t'intéresse !

- Tu as tout compris !

- Je suis désespéré... Ah merde. Mon père m'appelle, faut qu'on bouge.

- C'est dimanche.

- Ouais, mais il y a des trucs à visiter où on est ! Allez, bisous mec, on se retrouve demain !

- Mais tu es où... Ouais, à demain, fais attention à toi, bisous !

Appel terminé : Ducon (14:51)