Partie 57

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Boubakar: c'est bon ? T'as fini de demander la main de ta pute ? je t'attends.


Hein ? C'est une blague ? De qui il parlait ? De moi ? Logiquement, j'étais la "pute" à qui il venait demander la main. Il savait comment ses amis parlaient de moi ? Je vais péter les plombs.


- NASSIM !


Il est arrivé en même pas cinq secondes dans la cuisine avec un grand sourire. Il allait me prendre dans ses bras mais je l'ai stoppé bien vite. J'ai mis son téléphone devant lui pour qu'il puisse lire. Il a commencé à bégayer.


- C'est... je... fin'
- Tu quoi ?
- Attends, je peux savoir pourquoi tu lis mes messages
- C'est la seule chose que tas à dire ? ton pote me traite de pute et la seule chose que tu trouves à dire, c'est pourquoi je lis tes messages ? tu te fous de moi ?!
- Tu n'avais pas à lire mes messages.
- Attends, t'es sérieux, je suis ta bouffonne ?
- Tu cherches quoi en fait ?!


J'ai rigolé nerveusement. Il me prenait vraiment pour sa pute. J'avais envie de l'encastrer dans le mur.


- Tu sais quoi ? C'est fini. On annule tout. Si tu laisses tes potes, ne pas me respecter, c'est que toi-même, tu ne me respectes pas. Il est hors de question que je finisse ma vie avec quelqu'un qui ne me respecte pas.
- T'es sérieuse ?!


Je l'ai poussé et je suis allée dans le salon.


- Il n'y aura pas de mariage. On annule tout. Je suis désolée de vous avoir fait perdre votre temps.


Il y a eu un silence. J'ai fui dans ma chambre et je me suis enfermée. J'ai entendu des cris provenant du salon. J'ai fait abstraction. Je me suis démaquillée et je me suis couchée. Des larmes ont coulé. Dire que j'aimais cet imbécile. Il ne me méritait pas. Il n'avait même pas cherché d'excuse. La seule chose qui l'importait, c'était son téléphone. Mais quel con.


Je vous passe la journée. J'ai dû finir par sortir de ma chambre. Ne serait-ce pour aider ma mère à ranger. Ce n'était pas à elle de le faire. Quand j'ai eu un moment, je lui ai expliqué la situation. Elle a dit que j'avais bien fait. Ma mère est partie l'expliquer à Tonton Bakary. Je n'avais pas envie que tout le monde le sache. Je me sentais déjà beaucoup trop humiliée.


La famille de Nassim était bien évidemment partie. C'était calme à la maison. Enfin, si on oublie Rayane qui faisait le fou avec Tonton Bakary. Lui, il n'allait pas tarder à retourner au bled, je le sens. Bref, je passais la serpillère, lorsque j'ai reçu un message de Nassim.


Nassim : 21:00, derrière ton bât.


J'ai dû relire le message plusieurs fois. Un seul de ses messages suffisait à tout chambouler dans ma tête. Je n'étais plus sûre de rien. J'y vais ou je n'y vais pas ?


Nassim

C'était inévitableWhere stories live. Discover now