Partie 81

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Sarane


On venait d'atterrir au Japon, on a récupéré nos valises et on a pris un taxi pour aller à l'hôtel. Une fois arrivées, on n'a pas attendu longtemps et on s'est direct endormie. Je crois qu'on a dormi une journée entière.


Je me suis levée à midi, les autres dormaient encore. J'ai pris ma douche, je me suis habillée et je suis sortie aller chercher à manger parce que mon ventre n'en pouvait plus.


[...]


Je me suis perdue... J'essayais de demander au passant mais je ne parle pas assez japonais pour ça. Je vois un gars au loin qui a l'air de ne pas être d'ici donc je me dirige vers lui.


- Excuse me ?
- Yes ?
- I'm lost, can you help me please ?
- Tu es française ?


J'étais choquée de savoir qu'il parlait aussi bien français.


- Ça se voit tant que ça ?
- C'est surtout l'accent ? Tu veux aller où ?
- Un conbini pour acheter des trucs à manger.
- Bah, viens avec moi, il y en a un pas loin. Je t'accompagne, c'est sur ma route
- Allons-y, dis-je en souriant.


[...]


On sort du magasin après quelques achats, je commence à tracer ma route mais quelqu'un me retient par le bras.


- Tu veux que je te raccompagne ? Histoire de ne pas te reperdre.
- C'est gentil mais je pense que je saurai me débrouiller.
- T'es sûr ?
- Ne t'inquiète pas pour moi.


Je commence à tracer.


- C'est de l'autre côté, dit-il en riant.
- Je savais, je testais juste ton sens de l'orientation.
- Mais oui, c'est ça, aller viens.


Et l'on s'est tous les deux dirigés vers l'hôtel. Pendant ce temps-là, on a parlé un peu : il s'appelle Taylor, il a 29 ans et il habite aux States mais il est parisien de base, il est basketteur. Celui-ci est au Japon pour un match amical avec une équipe japonaise.


On arrive devant l'hôtel, un groupe de garçon en sort. Ils se dirigent vers Taylor. Ça doit être ses potes. Ses potes le tsheke tous et après 50 ans remarquent ma présence. Ils commencent à sourire, lancé des « hum hum » et le bousculer en rigolant. J'ai bien capté, je ne suis pas bête, je ris gênée, je salue ses deux potes et je m'enfuis littéralement.


[...]


- Il t'a bien douillé en tout cas. Genre, c'est un basketteur et il n'a pas de garde du corps.
- Mais qui t'as dit que les basketteurs avaient des gardes du corps ?
- Non mais ne parle pas avec elle.
- Bref, venez, on fait quelque chose. Je ne suis pas venue ici pour m'ennuyer.
- Moi, je dis soirée.
- Non pas soirée. Je viens de sortir d'une relation, je ne suis pas prête, dis-je.
- Arrête de faire genre.


Certes, je n'étais pas amoureuse de ce con mais ce qu'il m'a fait, ça m'a énormément blessée, je l'appréciais quand même. Heureusement que je ne me suis pas trop attachée.


[...]


Il était actuellement 23:15 et on était en soirée. Je m'ennuyais d'une puissance, ce genre d'endroit n'est vraiment pas fait pour moi. Awa et ma cousine dansaient un verre à la main et discutaient avec des touristes français aussi.


Je buvais tranquillement mon cocktail au bar quand quelqu'un m'interpelle, la voix me rappelait quelque chose mais je ne sais plus à qui elle appartenait. Je me retourne et je vois qui ? Le fameux basketteur.


- Tu me suis à ce que je vois, dit-il.


Il a dit ça tout en souriant, il est vraiment beau en vrai. C'est un asiatique, je crois mais bronzé de peau, je déduis donc qu'il doit avoir d'autres origines. Je lui lance un rapide sourire puis tourne ma tête vers les deux autres folles qui nous regardaient puis la retourne vers lui.


- Alors, t'es pas avec tes amis ?


Il me désigne juste le fond de la boîte sans regarder


- Certainement là-bas en train de gérer comme d'habitude


J'ai ris.


- Je te paie un verre ?
- Merci mais je vais rentrer, je pense
- Tu ne vas pas me laisser seul quand même ? Aller un seul verre et tu pars si tu veux.


Très entreprenant pour un gars que je connais depuis une journée. Il s'est donc installé à mes côtés. Je ne savais pas quoi prendre donc j'ai pris la même chose que lui. Je ne sais pas trop ce que c'était mais c'était drôlement bon.


[...]


On était assis au fond en train de parler de tout et de rien puis il a lancé un sujet sensible, le basket. Je ne suis pas particulièrement forte au basket mais j'ai regardé un anime qui me fait aimer ce sport. Et de là, j'ai commencé à lui parler de ça, franchement personne ne pouvait m'arrêter à ce moment-là.


- Tu t'y connais pas mal, tu joues ?
- J'ai juste regardé un anime qui s'appelle Kuroko no basket.
- Sérieusement ?
- Bah oui, franchement, c'est un bon anime.
- Ouais, je connais, mais franchement, je préfère largement les baux comme One Piece, tu vois ?
- Ah One Piece, la base mais Naruto, c'est mieux, je trouve.
- Ah, tu connais les bails.
- On s'est fait un petit tsheke rapide.
- Allez viens, on va danser.
- Tu peux répéter, je crois que je n'ai pas bien entendu.
- Aller ne fait pas ta coincée.
- Ce sera sans moi.
- Tu es une gamine.
- C'est la vie.
- Bon, bah maintenant trouve un sujet de conversation pour me distraire.


Et de là, on a entamé une longue conversation. Vers une heure du matin, les filles sont venues me trouver en me disant qu'elles voulaient rentrer. Ses potes aussi d'ailleurs. Alors, on sait tous diriger vers la sortie en se disant au revoir. Arrivé à mon tour, Taylor s'est penché vers mon oreille et m'a dit : 

C'était inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant