Partie 76

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J'ai attendu que le deuxième s'affiche et la, le drame. C'était positif. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait. Le reste de ma vie reposait sur ce troisième et dernier test. Quand ça s'est enfin affiché, je suis tombée de dix étages. C'était positif. Donc, je suis enceinte, enceinte de mon violeur, enceinte d'un des gars que j'ai le plus aimée et qui m'a lâchement abandonnée.


Je n'en revenais pas. Comment j'allais l'annoncer à mes parents. Je ne voulais pas qu'il s'approche de mon enfant, que ce soit le sien ou pas. Sans m'en rendre compte, j'étais en train de pleurer. Je crois que je suis restée au moins une heure ou même plus dans cette salle de bain à me déshydrater de plus en plus. C'est Tonton Bakary qui m'a fait sortir de mes pensées.


- Kassy ?
- Oui ?
- Sort de la salle de bain.
- Oui deux secondes


J'ai ramassé tous les tests, j'ai tout jeté dans un sachet et je suis sortie. Je suis tombée nez à nez avec Tonton Bakary.


- Qu'est-ce que tu faisais ?
- Rien.
- C'est quoi qu'il y a dans le sachet ?
- Mes serviettes hygiéniques usagées
- Éloigne ça de moi !


J'ai rigolé, la première fois depuis quelques semaines. Il fallait que je me débarrasse de ce sachet à problème. J'ai mis mes chaussures et je suis descendue dans le local à poubelle. En sortant, je l'ai aperçu, cet homme que je déteste tant, cet homme qui est en train de faire de ma vie un vrai cauchemar. Il s'approchait de plus en plus de moi. Je ne savais pas si je devais vite remonter ou aller lui coller la racler de sa vie. Le temps que je me décide, il était déjà devant moi.


- Ça va ?


"Ça va ?", c'est tout ? Après tout ce qu'il m'a fait, la première chose qu'il fait en me revoyant, c'est me demander si "ça va" ?


- Je sais ce que t'as fait ?
- De quoi tu parles ?
- Tu m'as violée.
- Tu réalises ce que tu dis ? C'est grave de porter de l'accusation comme ça.
- Ça ne sert à rien de nier. Ta comédie ne marche plus avec moi.
- Je ne vois pas de quoi tu parles ?
- Tu m'as droguée et tu m'as emmenée dans un hôtel pour abuser de moi.
- Tu dis n'importe quoi ! C'est toi qui m'as sautée dessus comme une folle. On dirait que tu n'avais pas baisé depuis un an.


Petit à petit, mes larmes commençaient à monter. C'était extrêmement blessant ce qu'il me disait. Il me faisait pour la fille que je ne suis pas.


- Je n'étais peut-être pas consciente à 100 %, mais je sais que jamais, je me serais donné à toi normalement, sachant tout ce que tu m'as fait.
- Et, tu penses que tes parents vont te croire ? Tu crois que Brahim va gober ça ?


À ces mots, j'ai préféré rentrer chez moi. Je me suis enfermée dans ma chambre et j'ai pleuré encore et encore.


Sarah


Il devait être quatre heures du matin où quelque chose comme ça. Amirah pleurait, ça faisait déjà au moins 10 minutes. C'était le tour d'Adams pour lui donner le biberon, mais il n'était pas décidé à se lever, alors je l'ai fait. Dès que je l'ai prise, elle a commencé à se calmer. Je lui ai donné le sein et après, je l'ai couché entre moi et mon imbécile de mari.


[...]


Je me fais réveiller par des cris, ce n'était pas ceux d'Amirah. J'ai fait ma toilette et je suis partie au salon. Il y avait Idriss et sa fille avec Adams et Amirah. Je vous décris la scène. Une araignée par terre, Idriss, grand tonton qu'il est, du haut de ses 1,90 m, debout sur mon canapé. Adams, debout sur ma table à manger en verre, tenant Amirah en mode, on est dans le roi lion. Et enfin, Nour se rapprochant de plus en plus de l'araignée en mode, c'est un jeu.


- NNOOUUR !!! TUE-LA !
- T'as même pas honte à ton âge, dit Adams.
- N'oublie pas que t'es sûr la table.
- Je protège ma fille, c'est tout.


Vraiment désespérant ces enfants. J'ai pris la claquette à Adams et je l'ai tuée. Avec moi, il n'y a pas de "je te jette dehors" ou un bail comme ça, c'est directement la mort.


- MAIS C'EST MA CLAQUETTE !
- Et alors ?
- JETTE À LA POUBELLE !
- La claquette ?
- NON NON L'ARAIGNÉE, BAH OUI LA CLAQUETTE IMBÉCILE !


Moi, imbécile ? J'ai pris la claquette et je lui ai lancé dessus. Je vous ai dit Adams, il jouait au Roi Lion avec Amirah, donc ça veut dire qu'il tenait limite, elle touchait le plafond. Quand je lui ai lancé la claquette dessus, il a sauté de la table comme si c'était un yamakassi. AVEC MA FILLE DANS LES BRAS ! J'ai couru et je lui ai arraché Amirah des mains. Je crois qu'elle a eu peur donc elle a commencé à pleurer. Cet enfant va finir traumatiser ave eux.

C'était inévitableOn viuen les histories. Descobreix ara