Partie 70

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- Félicitations, c'est une fille.


Je suis choqué. J'étais sûr à 80 % que c'était un garçon. Moi qui avais dit à mon père que je donnerai son nom au bébé. Je pense qu'il ne va plus vouloir m'adresser la parole. Je rigole (ou pas). Assia était super contente. Je l'étais aussi. Elle parlait avec la gynécologue.


On a dit au revoir et on est sorti de la salle d'échographie.


- On va avoir une petite princesse !
- Maintenant, on peut enfin commencer les achats.
- Oui !
- Par contre, je te préviens. Je ne veux pas de rose partout.
- Je suis totalement !


Soraya


J'étais posée dans mon salon avec Youness, on parlait de tout et de rien.


- On fait comment s'ils l'apprennent ? Ils ne sont pas cons. Ils vont finir par comprendre.
- On dira la vérité, répond Youness.


Vous vous demandez de quoi on parle ? C'est simple. Je suis tombée enceinte avant qu'on se marie avec Youness. C'est pour ça, qu'on a tout fait rapidement. Il n'y a personne qui est au courant. Tout le monde pense que je suis à deux mois de grossesse mais en vrai, j'en suis à mon cinquième mois et on vient d'apprendre que c'était un garçon. Jusqu'à présent, on ne voulait pas le savoir. Je pense qu'on niait un peu la vérité. On avait du mal à réaliser et à l'accepter.


- Tu as réussi à parler avec Aymen.
- Non, et pour l'instant, c'est mieux comme ça.


J'avoue que ce que je lui ai fait n'est pas cool. Mais on ne contrôle pas les sentiments. Avant de sortir avec Aymen, j'étais déjà avec Youness, on s'est séparé, je suis partie avec Aymen, après, je l'ai largué et je suis retournée avec Youness et vous connaissez la suite.


- Tu penses qu'il nous pardonnera ?
- Je l'espère.


Aymen


J'étais avec Yasmina au parc. Franchement cette meuf, je l'aimais de jour en jour. On parlait de tout et de rien.


- T'as combien d'ex ?
- Aucun. J'estime que si un homme me veut, il ira directement voir mon père. Le temps est précieux et je n'ai pas besoin d'en perdre avec des gars qui joueront avec mes sentiments.


Quand je vous dis que je suis en train de tomber amoureux, je ne blague vraiment pas. Là, j'en suis sûre, c'est avec elle que je veux faire ma vie. Je n'ai jamais eu de coup de cœur comme ça. Cette sensation d'avoir trouvé sa moitié. Cette sensation est incroyable. Je n'ai jamais ressenti ça.


Vous allez dire, c'est rapide et tout mais c'est comme ça. Mais avant d'aller voir son père, il faut que je règle certaine chose de mon côté.


- Et toi, t'as eu combien d'ex ?
- En vrai, j'en ai eu que deux. Le reste ce ne sont que des meufs d'un soir.
- Hmm. Et comment se sont terminées tes relations sérieuses ?
- La première, expédiée au bled par ses parents pour, je ne sais quelle raison. L'autre, elle s'est tapé mon frère et maintenant les deux, ils sont mariés et attendent un enfant. La meilleure, c'est que cette meuf est, enfin, c'était, la meilleure amie de ma sœur.
- Tu lui as pardonné ?
- Je m'en fous. Elle fait sa vie, je fais la mienne.
- Mmh. Je vois. On y va ?
- Je te suis.


Je l'ai raccompagnée chez elle et je suis rentré à la maison.


Sarah


On était à l'aéroport. On n'allait pas tarder à embarquer. Et rien qu'Adams me faisait chier.


- Ça va ?
- C'est la troisième fois en cinq minutes que tu me poses la question.
- Bah réponds !
- Oui, je vais très bien.
- Et moi, tu ne me demandes pas ?
- Ça va ?
- Oui !


J'en ai marre de cet enfant.


Les passagers du vol 1498 en direction de Paris sont priés de se rendre à la porte 33B pour l'embarcation. Je répète. Les passagers...


On s'est levé et on y est allé. On est monté dans l'avion et moi, je me suis directement mise en condition pour dormir, mais avec votre pote ça allait pas être possible.


- Tu ne dors pas hein.
- M.D.R
- Je ne rigole pas hein.
- Oui oui. Bonne nuit mon cœur.


Et j'ai mis un masque sur mes yeux. Bref, j'étais en train de partir loin, très loin et c'est pas d'un coup, je me prends un coup sur la cuisse. Ça a bien claqué, j'avais trop mal. J'ai enlevé mon truc sur les yeux et j'ai vu Adams qui faisait semblant de dormir. Mais lui, il croit vraiment que je suis conne. J'ai tapé son front bien fort et j'ai fait comme si je dormais.


- Tu te fous de ma gueule ?
- Bah, tu ne dormais pas ?
- Ah merde.
- Imbécile.


Après, j'ai carrément mis mon casque pour être sûre de ne plus l'entendre. Le sommeil m'a emportée très rapidement.


Je vous passe le vol, on est sorti, on a récupéré nos bagages. Et on a vu Sofiane au loin.


- Mais, pourquoi vous êtes noirs comme ça ?! Vous avez dormi au soleil ou quoi ?!


C'était réellement ce qu'on a fait...


- Salut, Blanche-Neige !
- On va voir si c'est Blanche neige qui va te raccompagner chez toi.
- Mais non, je rigole mon bébé d'amour.
- Calme tes mots !
- Ne parle pas avec moi.


Vous devez vous demander ce qui s'est encore passé. C'est simple. On allait atterrir et je dormais. Au lieu de me réveiller comme une personne civilisée, votre pote a pris une bouteille de jus, d'Ice tea pour être précis, et me l'a renversé dans mes cheveux. Déjà d'un, tu ne rigoles pas avec l'Ice tea et de deux, ce bouffon ne voulait pas me laisser passer pour que j'aille me nettoyer (j'étais côté fenêtre). En plus j'avais archi bien lissée mes cheveux. Il y a une partie qui a déjà commencé à friser. J'avais trop le 🇧🇪.


Il n'y a que vous pour rentrer de voyage de noce et déjà être en embrouille. Vous battez des recors carrément.


Je n'ai pas calculé et je suis montée dans la voiture en les laissant mettre les valises dans le coffre. Ils sont montés et Sofiane, il a démarré.

C'était inévitableWhere stories live. Discover now