Une invitée improvisée

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Petit cadeau, pour le temps de confinement..... j'espère vous allez l'aimer 

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Devait-elle prévenir Ken que l'armoire s'ouvrait seul?

C'était le dilemme auquel était confronté Lilith depuis les dernières 5 minutes. Emmitouflée dans une douillette, lampe allumée, mobile en main comme arme contre une probable agression invisible, elle tentait d'analyser la situation d'un point de vue purement scientifique.
1. Elle était seule dans sa chambre
2. Elle ne croyait pas qu'une souris soit à l'origine du problème

 La porte de sa chambre était fermée, depuis l'incident avec Takada, elle avait appris à mettre la berceuse pour bloquer l'accès. Cependant, elle n'avait prévu que la visite nocturne viendrait de l'intérieur de sa chambre.
Elle s'arma de courage, et décida d'explorer plus en profondeur ce problème. Elle mit un pied à terre puis deux. En retenant son souffle, elle tenta un approche angle est, enleva les vêtements des cintres et les déposa sur lit. L'intérieur de la penderie était froid, obscur. Trois paires de souliers usés, un parapluie brodé avec soin. Une fois l'armoire dégagé de ces objets, elle fouilla l'intérieur, enleva le papier peint,  puis explora chaque recoin. Au bout d'une demie-heure, elle allait abandonner quand souvenir lui revint. Kaedo lui avait appris que pour cacher des secrets, il fallait regarder le ciel, car nul ne le regardait.

Elle se mit sur la pointe des pieds, tâtonna le bois du haut de l'armoire, cela sonnait creux. Elle prit une cueillère et poussa jusqu'à ce que la latte de bois céda. De la poussière accumulée pendant au moins 50 ans bloqua ses narines. Elle finit par trouver une liasse de papiers à moitie brûlés.
Lilith alla à la salle de bain pour les nettoyer. La plupart c'étaient des lettres dont elle ne distingua rien d'anormal, mais il y avait aussi des morceaux de mouchoirs en soie, sur lesquels on distinguait le symbole du Dragon Blanc. Symbole des Maeda, tel qu'elle l'avait appris dans les livres du Sanctuaire. Puis, un morceau de tissu qui était déchiré comme si on l'avait arraché à une robe.

Lilith dissimula cette découverte dans l'armoire du papier toilette, à coté des cendres de son aïeul

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Lilith dissimula cette découverte dans l'armoire du papier toilette, à coté des cendres de son aïeul. Trop d'émotions à gérer.

Au petit matin, elle fit un évident constat ; dormir à coté des cendres d'un papy chaud lapin avait suffi à lui donner des insomnies pour les années à venir.  Lilith se dit qu'elle n'était pas prête à renouveler cette expérience, elle devait faire comprendre à Ken qu'ils devaient s'entendre sur la garde-partagée de leur enfant.

Elle suivit Akira dans une pièce aux murs en bois, au plafond haut comme dans une cathédrale où les domestiques servaient du saké et à manger aux membres endeuillés.  Elle aperçut Ken qui assurait le service avec d'autres collègues. La coutume voulait que l'on se partage à cette occasion les souvenirs que chacun a du défunt. Avant de rentrer chez eux, les membres de la famille recevraient un cadeau de remerciement pour s'être déplacés pour les funérailles.

Elle resta en retrait, figée entre deux statuettes de Lion, collée au mur comme l'Homme Araignée, intimidée par tous ces visages hostiles. Toute la famille discutait, l'ignorant royalement, mais elle savait qu'elle faisait partie de leurs sujets de conversation. Elle tenta de repérer un bon plateau de nourriture qui pour l'instant restait hors de sa portée. 

La griffe de la panthère noireWhere stories live. Discover now