Franze

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Franze ouvrit la porte, aperçu les autres occupants de l'immeuble qui se ruaient vers l'ascenseur. Il s'empara de sa valise Tommy Hilfigher et sans prendre le temps de mettre ses chaussures en peau de serpent, il se précipita hors de la chambre, Lilith sous les talons. Ils prirent l'escalier qui était étrangement désert et en deux minutes ils se trouvèrent dans le parking arrière de l'hôtel où des gens s'étaient rassemblées. Tous les occupants de l'hôtel, en pyjamas, fixaient la fumée qui s'échappait de l'immeuble et, bien que peu dense, commençait à prendre de l'ampleur.  Lilith capta ci et là les conversations qui animaient les esprits, ils lui firent comprendre qu'être réveillés par l'alarme d'incendie fâchait davantage les gens que le fait de devoir affronter un possible incendie.

Franze scanna la foule et aperçut la réceptionniste qui semblait très pâle comme si elle avait manqué de vitamine D pendant un mois. Elle secoua la tête, il se pinça la lèvre.

Lilith était à se demander si ce brusque réveil nocturne était le simple fruit du hasard, quand Franze lui prit brusquement la main et la traîna loin de là, vers la rue. Les muscles de son dos étaient tendus. Lilith tentait de le suivre, et comprendre ce qui lui trottait dans la tête. Elle remarqua alors la voiture de Ren, toujours stationnée de l'autre coté de la rue. Il discutait tranquillement au téléphone, tel un puma relaxant dans la savane.

Franze hala quelques taxis qui portaient la mention chinso mais aucun ne s'arrêta. Il pesta.

- Ils sont occupés, expliqua Lilith. Tu dois chercher un qui dit kusha, qui veut dire qu'ils sont libres

Franze lui lança un regard purement agacé. Les pompiers arrivèrent et se précipitèrent vers l'immeuble.

- Je vais appeler un uber, fit-il en lui lâchant la main pour pouvoir boucher son oreille, tellement les sirènes hurlaient

 Lilith regarda autour d'elle; Ren n'avait pas quitté le véhicule. Elle marcha droit vers lui

- Vous! l'apostropha-t-elle levant le doigt comme si c'était la baguette d' Harry Potter

 Il ne parut pas surpris de la voir, sa nonchalance firent que toutes les fibres de son corps se hérissèrent davantage. 

- Je comprends, fit le bel homme en poursuivant la conversation. Combien de temps nous avons devant nous? Hmmm, cela devrait suffire. Merci Goto kun

Il raccrocha, tourna son attention vers la jeune fille qui le regardait avec autant de tendresse qu'une anaconda, et dit:

- Bonsoir Lilith kun. Avez-vous besoin que je vous reconduise au manoir?

- Je ne monterai pas dans votre voiture!

Il ne parut pas surpris de sa férocité, et comme si il n'avait rien entendu, il sortit de la voiture et poursuivit;

- Goto kun m'informe que Feng san se retrouve en ce moment au Lady Tomoe Gozen. Il semblerait qu'un incident unicité s'est produit ce soir

Lilith ne démordait pas de son couru et n'avait que faire des affaires de Lady Tomoe Gozen.

- Je ne vous suivrai pas! Partez!

Ren fronça légèrement les sourcils comme si elle était une enfant qui fait des caprices.

- Feng san sera occupé pendant un moment, précisa-t-il en s'approchant. Goto kun ne peut couvrir votre sortie que pendant 45 minutes

Arrivée à sa hauteur,  elle remarqua qu'il avait les yeux couleur de la nuit dans un ciel étoilé. Il glissa lentement ses doigts dans ses cheveux, comme si c'était là un geste purement anodin, et replaça une mèche derrière son oreille. Lilith se raidit immédiatement. 

La griffe de la panthère noireWhere stories live. Discover now