JOHNSON - Pour Lui (Tome 3)

Chapitre 50 - Liam

Je tentais d'ouvrir les yeux, sans succès. Mes paupières étaient lourdes, beaucoup trop lourdes. Après plusieurs tentatives, je réussissais enfin à apercevoir la lumière du jour. Je grognais sans bouger, les muscles douloureux. Il était clair que j'avais la gueule de bois. Je ne me rappelais pas de grand chose, mais je savais qu'on était rentré tard.

Je me redressais dans mon lit, grognant encore dans ma barbe. Je détestais cette sensation. J'étais en caleçon et en baissant les yeux sur le parquet de ma chambre, je voyais mon linge étalé par terre. Comment j'avais réussi à les enlever ?

– Putain.

Dieu merci, en tournant la tête vers ma table de nuit, je découvrais mon portable. J'avais peur de l'avoir perdu hier soir. J'avais quatre messages non lus. Ils étaient tous de Mia. Je ne lui avais pas répondu depuis hier vingt-deux heures et elle s'inquiétait. Il était maintenant presque midi.

DÉSOLÉ, TOUT VA BIEN. ET TOI, ÇA VA ?

Il ne me restait que neuf pourcent de batterie et je prenais mon file pour le mettre à charger. Mes bras étaient beaucoup trop lourds, et je fermais les yeux un moment, m'enfonçant dans mon oreiller moelleux. Et si je dormais encore un peu ?

– ... t'es qu'un connard.

J'ouvrais les yeux d'un coup, entendant une voix inconnue venir du couloir. Est-ce que c'était une fille ?

– Je ne t'ai rien promis.

Cette fois, c'était la voix de Josh. Est-ce qu'il avait ramené une fille, hier soir ?

– T'es quand même un connard. Tu me vires de chez toi sans pitié.

– Bah ouais, qu'est ce que tu crois ? Tu as vu l'heure ?

Je rigolais tout seul dans mon lit. Mais quel connard.

– Va te faire foutre.

– Ça va, désolé, mais tu t'attendais à quoi ?

– Ça va, j'ai compris, je me casse.

J'entendais des pas précipité, puis quelqu'un frapper à ma porte. Je n'avais pas le temps de répondre qu'il entrait déjà.

– Waouh, belle gueule. Me disait-il en rigolant.

Il avait de tout petits yeux, et je préférais ne pas imaginer l'état de ma tête.

– Tu t'es bien amusé, cette nuit ? Dis-je en refermant les yeux.

Je contractais mes abdos alors qu'il se jetait sur mon lit.

– Ouais, deux fois. Je ne me rappelle pas beaucoup de la première, mais c'était sympa.

– Putain, on était vraiment défoncé, hier. Je n'arrive pas à me souvenir de la soirée.

– Ouais, pourtant, on est sorti du bar à une heure du matin. On a fini la soirée dans l'appartement du père d'Alec.

Je fronçais les sourcils, essayant de me souvenir de quelque chose.

– Je n'ai pas fait de conneries, dis-moi ?

– Non, t'inquiète, tu es toujours sage.

– Tu me rassures. Dis-je en me sentant soulagé. Je vais aller chercher une aspirine dans la salle de bain. Je suis vraiment dans le mal.

Une fois le médicament en main, je le mettais dans ma bouche avant de l'avaler avec de l'eau.

– Tu n'en aurais pas une pour moi ? Me demandait Josh quand je revenais dans la chambre.